Is It Love DROGO - En-Sang-Cellé - : Tome 1

chapitre 10 : Regain

PDV DROGO

Assis sur cette banquette, je l'observe.
Ses cheveux ondulés tombent sur ses fesses qui trémoussent au rythme de la musique. Bras au dessus de sa tête, elle bouge sensuellement ses courbes avantageuses. Elle m'a remarqué depuis un moment et prend le courage de venir à mon encontre. Elle ne me quitte pas des yeux et s'avance en ma direction.

..... : bonjour.

Drogo : bonjour.

..... : t'es tout seul?

Drogo : plus maintenant.

Elle s'assoie.

..... : c'est là première fois que tu viens ici?

Drogo : première.

.... : écoute, je vais être franche avec toi. Tu me plais beaucoup.

On dirait moi au féminin.

Drogo : comment tu t'appelles?

..... : Cathy, et toi?

Drogo : Drogo.

Tout en mettant sa paille dans sa bouche, elle me regarde de ses yeux désireux. Je n'ai pas besoin de lire dans ses pensées pour deviner ce qu'elle veut.

Cathy : ça te dit qu'on aille chez moi, j'ai un appart à cinq rues d'ici?

Oui effectivement, c'est tout à fait moi!

Drogo : comment ne pas accepter?

Nous sortons de la boîte et allons en direction de chez elle. Elle me pousse sur son fauteuil et monte sur moi. Elle tente de m'embrasser mais je tourne la tête.

Drogo : non, je veux aller à l'essentiel.

J'enlève mon tee-shirt et déboutonne mon pantalon en même temps qu'elle enlève sa robe. Elle se baisse au niveau de mes genoux et passe ses mains sur ma taille. Elle retire telle une furie mon bas et descend mon caleçon en même temps. Elle remonte tout doucement sur mon entre jambe et relève la tête. Je retire ses sous-vêtements et la couche sur le canapé. Je rentre en elle et garde les yeux fermés en tentant d'oublier de nouveau son visage qui me hante tous les jours pour un bref instant. Les remords me rongent et me plongent dans une profonde tristesse. Je suis vide de l'intérieur, je n'entends plus que les cris de cette femme. Vite qu'on en finisse. Je me relève et reprend mes vêtements.

Cathy : tu t'en vas déjà?

Drogo : oui.

Cathy : tu ne veux pas rester un petit peu?

Drogo : non.

Cathy : On peut se revoir?

Drogo : Tu ne me fais aucun effet, désolé.

Cathy : c'est une blague, j'espère?

Je claque la porte sans me retourner.

Cela fait des semaines maintenant que je tourne en rond en parcourant l'Europe et le manque d'elle ne passe pas. Je suis comme un drogué qui tente de résister à sa dose quotidienne. Même quand j'étais humain, je ne me souviens pas avoir ressenti une telle souffrance. J'en ai même voulu à Nicolae de l'avoir choisie. J'ai l'impression que mon corps se creuse et laisse place à un grand vide qui s'élargit petit à petit. J'essaie de me donner bonne conscience en me disant que j'arrêterais de la faire souffrir. J'essaie de l'oublier en couchant avec des femmes de tout âge mais c'est comme si je revivais la même journée tous les jours. J'ai l'impression que la dernière fois que je l'ai vu c'était hier.
Le temps n'efface rien, je la vois toujours dans ma tête. La violence dont je fais preuve pour ne pas revenir est inouïe. Je sais que j'en souffrirai toute ma vie. Et quelle vie quand on sait qu'il n'y aura jamais de fin. J'aimerais tellement la voir ne serait-ce qu'une seconde ou même l'entendre juste pour me dire qu'elle va bien. Je penche pour la faiblesse un court instant et décide de l'appeler d'une cabine peu importe ce qu'il se passera. La tonalité raisonne dans mes veines.