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Les ondes de jouissance me parcourent encore et encore. Yann promène lentement ses mains sur mes cuisses. Comme pour m'apaiser. Ses yeux ténébreux brillent d'un désir farouche.

Lorsqu'il se penche pour effleurer mon ventre palpitant d'un baiser, je caresse ses cheveux avec une tendresse qui m'étonne moi-même. Il se redresse en m'entraînant avec lui, m'enlace étroitement et s'empare avec fougue de ma bouche. Je réponds avec ardeur. Ma faim de lui est toujours plus forte. Plus urgente.

Il quitte mes lèvres pour aller faire jouer sa langue autour de mon mamelon tendu. Je n'ai alors plus qu'une envie. Celle de le sentir au plus profond de moi.

Fébrilement, j'agrippe la ceinture de son jean pour le déboutonner. Mais Yann les arrête et les place sur ses épaules. Il esquisse un de ces sourires qui me fait fondre. Je lui lance un regard interrogateur et pousse un petit cri de surprise lorsqu'il me plaque soudain contre lui avant de me soulever avec une facilité déconcertante. Je noue aussitôt mes bras sur son cou et referme dans le même mouvement mes cuisses autour de son corps.

— Je te veux dans mon lit, dit-il en traversant à grandes enjambées la pièce en direction du couloir.

Il ouvre une porte du coude et va jusqu'au lit où il me dépose comme un objet précieux. Je tente de l'y attirer avec moi, mais il résiste.

— Je prends juste un préservatif.

Je me redresse et replie mes jambes sous moi alors qu'il va en récupérer un dans le premier tiroir de la commode. Pas dans la table de nuit ? Est-ce que ça signifie qu'il emmène rarement des femmes ici ?

Mon cœur se met à battre ridiculement vite.

Et pourquoi cette idée me rend-elle si heureuse ?

Je le dévore du regard tandis qu'il se déshabille rapidement. Je découvre son corps athlétique et bien proportionné. Ses muscles qui saillent sous sa peau d'ébène. Il est sublime.

Ses yeux ne me quittent pas non plus. Ils me troublent terriblement.

Il envoie valdinguer son boxer avant de s'avancer vers moi.

J'éprouve le besoin vif et urgent de le toucher. De le caresser. D'explorer chaque centimètre de son anatomie... Et son membre en érection...

Je réalise aujourd'hui que lorsque je masturbais Antoine à sa demande, je le faisais dans l'unique but de lui faire plaisir. Sans en avoir réellement envie moi-même. Du reste, il devait sentir une certaine réticence, ou tout du moins, mon manque d'enthousiasme. Ne me l'avait-il pas reproché le jour de notre rupture ? Mais là, avec Yann... L'envie de le prendre dans ma bouche me tenaille. Me crispe violemment le ventre.

Il se tient là, dressé devant moi. Son corps nu et splendide parfaitement immobile. Sur son gland brille une petite perle transparente. Elle m'attire comme un aimant. J'éprouve le désir presque irrépressible de la goûter. De le goûter. Tout entier...

Yann se penche pour s'emparer de mes lèvres. Je lui réponds avec une fièvre insoupçonnée. Haletante, je pose les mains sur ses épaules et le repousse doucement. J'effleure son torse de mes ongles. Je redessine ses pectoraux avant de descendre lentement jusqu'à son bas ventre. J'entends sa respiration s'accélérer. Ses muscles se tendent sous mes caresses. Quand je m'arrête à la lisière de ses poils, il laisse échapper un léger grondement. Les veines apparentes de son sexe dressé palpitent follement. Son gland couronné de sa perle tentatrice n'est plus qu'à quelques centimètres de ma bouche.

Mon excitation est telle que j'ai l'impression qu'une foultitude de décharges électriques me traversent pour aller se concentrer au creux de ma féminité.

The LabWhere stories live. Discover now