Chapitre 3

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James se réveilla, hébété. Sa tête le lançait douloureusement. Un immense bosse grosse comme un œuf ornait sa nuque. Des courbatures emplissait son corps d'athlète, car oui, il faisait encore du Quidditch dans le pré derrière le Manoir de ses parents. 

La deuxième chose que fit James Potter fut de constater l'absence de Lily. Le silence planait horriblement dans la cellule et sa couchette restait aussi vide qu'un trou noir. Le Gryffondor se rappela alors l'acte héroïque que la femme avait fait. Elle avait accepté de prendre la torture qui lui étais destinée à lui. 

Alors, James Potter fit la chose la plus digne du type le plus pitoyablement accroché à une femme. Il se leva du sol inconfortable et alla s'étendre sur la couchette de Lily. Malgré le fait qu'elle n'y ait reposé qu'une seule fois, l'oreiller et la couverture sentaient l'odeur fraîche de son ancienne petite amie. L'odeur de son parfum aux lilas et lys sur sa peau, ses cheveux soigneusement lavés avec un shampooing aux fleurs sauvages et la touche sucrée provenant d'on-ne-sait-où. 

Cette effluve, il la connaissait plus que tout, mais à présent, il avait l'impression de la redécouvrir une nouvelle fois. Qu'est-ce que ces monstres étaient en train de lui infliger ? James regarda par la petite fenêtre. Le ciel était gris. C'était donc le jour. Combien de temps était-il resté inconscient ? Et surtout, depuis combien de temps Lily se faisait-elle torturer ? 

*

Lily claqua des dents. Cela allait faire au moins deux heures que les Mangemorts l'avaient laissée là, livrée à son sort sanglant. 

Durant des heures, ils l'eurent torturée, par le biais de sortilèges ou encore, par l'intermédiaire d'instruments tels que le poignard, une lame quelconque ou encore un fouet pour lui fouetter le dos. 

Ils l'avaient abandonnée dans cette pièce pourrie, toute souillée par son sang. Elle peinait à bouger et au moindre mouvement, son corps criait la douleur infligée. Ils avaient probablement lancé le sortilège Glaçant, car la température ne cessait de chuter. Elle était toute engourdie et ne sentait plus le bout de ses doigts. Ses lèvres devaient être bleues et son nez aussi rouge qu'un homard. 

Tout à coup, la porte s'ouvrit et une vague de chaleur emplit la pièce. Une silhouette encapuchonnée lui faisait face. Sans même retirer sa capuche, il la souleva dans ses bras, non sans brutalité, faisant gémir Lily au passage.  

La jeune femme tremblait de tous ses membres. Après la congélation que son corps avait subi, la chaleur affluait trop à présent. Elle était étouffante, Lily avait de la difficulté à respirer. Lorsque la Mangemort faisait des pas, elle souffrait de partout. Puis, elle entendit une porte s'ouvrir. Quelques pas, puis, on la laissait tomber brutalement au sol. Il eut un exclamation de terreur, mais Lily avait absorbé le choc. Elle était bien trop abrutie par la douleur pour se laisser distraire par la brutalité de la gravité ou par un cri d'une personne que son cerveau était trop lâche pour identifier.

 Cependant, lorsque sa tête heurta le sol glacé, les couleurs embrouillées qui défilaient devant ses yeux laissèrent place à un voile noir et opaque que la femme n'accueillit qu'avec un plaisir et une extase interdites, mais délicieuses. 

*

Lorsque des pas résonnèrent dans le couloir, James se redressa immédiatement. Il s'était endormi dans le lit de Lily. Il se leva précipitamment, mais pas assez vite pour que le Mangemort ne voie pas sur quoi il s'était étendu. 

Dès que le partisan de Voldemort tourna le coin de l'allée, James n'eut d'yeux que pour la femme ensanglantée, au regard vide, des larmes débordantes ses joues aussi pâle que la mort, la poitrine respirant faiblement et la bouche entrouverte laissant goutter des filets de sangs s'échappant de ces lèvres gourmandes, mais asséchées. 

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