ii. Le calme avant la tempête

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Chapitre second,
Le calme avant la tempête.

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La rumeur avait fait le tour des organisations et elle ne pouvait qu'être véridique après le meurtre de l'agent de sécurité et l'évasion de la plus grande criminelle à l'hôpital.

Bien sûr, Koharu cherchait justement à ce que la nouvelle se répande vite pour rassembler des fidèles. Mais pour le moment, la rouquine se baladait dans le centre ville à la recherche de nouveaux vêtements.

Un an s'était écoulé, et elle avait du mal à s'en rendre compte. La ville était toujours la même, mais l'ambiance avait changé. Koharu inspira, et profita de la brise fraîche de la matinée. Elle déambulait depuis son évasion dans les rues sombres de Yokohama. Elle s'arrêta à une borne de banque, et retira un peu d'argent.

Puis, la rouquine se dirigea dans un magasin. Il était tôt, seul un vendeur était présent. Le magasin était petit mais disposait de beaucoup de choix. La jeune femme s'arrêta aux rayons des manteaux. Elle en essaya un, le plaçant sur ses épaules. Il était long, de couleur noir avec l'intérieur bordeaux, très classe. Koharu se plaça devant un miroir et s'observa.

Elle semblait beaucoup plus maigre qu'avant, sa masse musculaire beaucoup moins importante. De grandes cernes creusaient son visage et ses cheveux roux étaient décoiffés. La rouquine observait doucement son reflet. Elle jeta un coup d'œil à sa canne d'hôpital, il lui en fallait une beaucoup plus belle.

Soudain, la jeune femme tourna la tête, dégoûtée par son apparence. Koharu était toutefois satisfaite de ce manteau, alors elle continua sa promenade dans le magasin. La rousse prit un chemisier blanc assez basique puis un jean noir moulant avec un trou sur les genoux droit. Ensuite, elle choisit des bretelles bordeaux et passa à la caisse.

« Bonjour mademoiselle. Fit le vendeur avec un léger sourire. »

Il passa les articles à la caisse puis indiqua le prix. Koharu tendit quelques billets puis s'en alla vers une cabine pour mettre ses nouveaux habits. Comme elle était belle dans cette tenue, toujours accompagnée de ses fidèles Doc Martens. Ensuite, la femme sortit du magasin puis s'en alla vers un autre.

C'était un magasin d'antiquités dirigé par un vieux monsieur. À la vue de celui-ci, Koharu ne put s'empêcher de penser à Haku.
C'était avec un léger pincement au cœur qu'elle commença à se balader dans la boutique.

« Bonjour, vous cherchez quelque chose en particulier ? Demanda le vieux monsieur, affichant un léger sourire.

— Une canne. Répondit la rouquine. »

Le vieux monsieur observa la jeune femme avant de partir dans l'arrière boutique. Il revint avec une belle canne en bois, ornée d'un pommeau en forme de tête de lion. Les détails étaient très précis, la canne était magnifique.

« Une aussi belle femme devrait posséder celle-ci. Ajouta le vieil homme. »

Koharu la saisit, observant l'objet sous toutes ses coutures.

« Elle est magnifique ! S'exclama la rouquine.

— Je vous l'offre. Répondit l'homme. »

Koharu resta perplexe.

« Pourquoi ça ? Demanda la jeune femme.

— J'ai toujours respecté la grandeur du Diable. Murmura t'il en affichant un sourire narquois. »

Koharu resta perplexe quelques secondes. Silencieuse elle observa l'homme. Il était de taille moyenne, une grosse moustache emplissant son visage, des cheveux qui viraient au blanc, des traits fatigués et quelques rides qui creusaient son visage.

« Oh, je vois. Murmura t'elle. On pourrait peut être discuter autour d'un café ? Proposa t'elle en ne dissimulant pas un sourire sournois.

— Avec plaisir. Répondit-il. Je me nomme Gusev Victor.

— Koharu Tooru. »

Autour d'une table en fer, Koharu était assise, les jambes croisés, le regard sombre, une clope à la main. Devant elle, Victor, un cigare à la bouche. La rouquine semblait aborder un air mélancolique, après tout, ils avaient reconstruit le café. Son café. En un an la ville avait reconstruit l'établissement, avec un nouveau propriétaire. Comme à son habitude, Koharu avait commandé un chocolat chaud, mais il n'avait plus la même saveur. Il était fade.

Troublée par ses pensées, elle secoua la tête puis planta son regard dans celui de Victor. Il avait de beaux yeux gris, un regard d'acier.

« Bien. J'aimerais former une toute nouvelle organisation. Je veux prendre le contrôle de cette ville, je veux qu'elle soit mienne. Expliqua la rousse.

— Devenir reine. Ça ne ferait pas de mal à Yokohama pour être tout à fait franc. Répliqua le vieil homme. Je suis avec vous. »

Korahu plaça sa cigarette à sa bouche et aspira la fumée tandis que Victor s'abreuva de son café noir. Un silence agréable s'installa au sein de la discutions.

« Promettez le moi. Interrompit Koharu. Promettez moi votre vie et votre loyauté. »

Un nouveau silence.

« Je vous donne toute ma servitude. Je le jure. Répondit d'un ton tranchant Victor. »

Koharu afficha un sourire satisfait, mais son regard resta indifférent. Son empire était loin mais l'objectif avançait, bien que doucement.
Chaque pas et un pas vers la victoire.

« Bien. Ta réponse me satisfait. Dit-elle en buvant sa boisson. Nous ferons de grandes choses ensembles,

De grandes choses. »

𝐒𝐮𝐫𝐯𝐢𝐯𝐨𝐫 | 𝘣𝘴𝘥 𝘧𝘢𝘯𝘧𝘪𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯Where stories live. Discover now