Bucky Barnes | Petite famille

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Bucky trouve un chaton abandonné dans une ruelle et décide de le ramener chez vous pour s'en occuper, voir peut-être l'adopter ?

C'était lors de mauvaises journées, celles où les pires souvenirs de son passé ressurgissaient, que Bucky se retrouvait à errer dans les rues de Brooklyn. Il observait avec une certaine mélancolie les murs, la foule, les endroits où il avait l'habitude de passer ses soirées et se rendait compte des différences. Tout avait changé ou était parti, détruit.

Brooklyn était toujours là, mais son authenticité n'était plus.

Tu le laissais partir, tu savais qu'il en avait besoin. Bucky ne pouvait pas en être plus reconnaissant.

Il n'arrivait pas à se mettre à la tête que tu puisses avoir confiance, que tu puisses apprécier son corps ravagé par ce que Hydra lui a fait subir, que tu puisses l'aimer malgré son passé obscur et douloureux.

A travers sa torpeur et le vent glacial qui lui claquait les joues et recouvrait les oreilles, il entendit un léger son aigu. Il venait de l'allée sombre devant lequel il venait de passer. Pris par la curiosité, l'homme s'avança précautionneusement vers l'origine de ce bruit et surveilla les alentours. Il l'entendit à nouveau et reconnut ce son de suite.

Un miaulement.

Il était faible, mais c'en était bel et bien un. Bucky s'approcha du possible félin dans le tas de sacs poubelle et autres déchets et le vit.

Une petite boule de poils noire, recroquevillée sur elle-même et avec les yeux fermés. Le cœur de l'ex-assassin se brisa à la vue de ce chaton frigorifié, sans abri et trop faible pour bouger. Il continua de miauler à la mort, de faim et de froid, ce qui poussa Bucky à s'agenouiller près du félin abandonné.

D'un geste à la fois délicat et hésitant, il commença à caresser la fourrure crasseuse du chat et, au bout de quelques minutes, il le prit méticuleusement dans ses bras.

Pour le couvrir du froid, il le cacha légèrement dans son manteau en laissant sa petite tête dépasser. Il continua de le caresser pour le rassurer.

"Ça va aller mon grand, je vais te trouver un endroit au chaud," murmura-t-il au bébé accroché à son bras métallique.

Quand il arriva devant l'immeuble dans lequel vous viviez, des doutes surgirent. Allais-tu refuser de le garder ? Peut-être que tu le laisserais s'en occuper au moins pour la nuit, puis il pourrait le donner à un centre ?

Il arriva devant la porte de votre appartement, l'ouvrit presque timidement et entra dans le salon, où tu étais assise sur le canapé en train de lire tranquillement. Tu relevas de suite la tête quand tu entendis ses pas résonner sur le parquet. Tu te levas et t'avanças doucement vers lui.

Tu ne savais jamais vraiment comment réagir quand il revenait de ses déambulations dans son lieu d'enfance et de jeunesse. Il était toujours très silencieux et te prenait longuement dans ses bras en te serrant fort, comme si tu allais disparaître s'il te lâchait ne serait-ce qu'une seconde. Mais aujourd'hui, ce n'était pas le cas. Il avait comme un sourire désolé aux coins des lèvres et semblait cacher quelque chose sous son manteau.

"-Ça va chéri ? tu demandas, à la fois inquiète de son état et curieuse de son sourire qui semblait pour une fois authentique.

-Oui, oui... Disons qu'on a de la compagnie ce soir."

Il ouvrit son manteau et tu y découvris... un chat.

"-Oh, Bucky... tu lanças d'un ton attendri.

-Il était en train de mourir de froid, je ne pouvais pas le laisser dehors avec ce temps-là et...

-J'ai compris Bucky, on va s'en occuper. Nettoie-le un peu et mets-le au chaud pendant que je vais chercher à manger. Il me semble qu'il nous reste du jambon au frigo."

L'homme acquiesça vivement, soulagé que tu ai accepté d'aider ce chaton abandonné.

Après avoir décrassé le pauvre animal pendant que tu découpas des petits morceaux dans une tranche de viande rose, Bucky construit un petit nid avec une boîte à chaussures découpée et un petit tas de couvertures. Tu arrivas avec le jambon tranché dans une petite assiette ainsi que de l'eau dans un bol et la déposa près du panier fait-maison. A l'odeur de la nourriture, le chaton accourut et, après l'avoir curieusement reniflé, il la dévora.

Ton partenaire et toi regardiez la créature inoffensive manger, comme deux parents fiers de leur enfant.

"Il faudra qu'on lui trouve un vétérinaire dès demain. Et un nom aussi."

Bucky sembla surpris par ta déclaration.

"-Tu veux le garder ?

-Bien sûr que oui, pourquoi ? Tu ne veux pas ?

-C'est ce que je veux le plus," dit-il d'une voix rassurée, suivit d'un petit rire spontané, comme si tu venais d'ôter un poids sur son dos. Il s'était déjà pris d'affection pour ce pauvre chaton.

Ce dernier finît son assiette et vous l'incitiez tous les deux à se poser dans son nouveau lit, ce qu'il fit. Il devait apprécier son nouveau chez-soi, car il massait la couverture douce sous ses pattes en ronronnant de bonheur. Ses ronronnements redoublèrent d'ampleur quand vous aviez commencés à lui caresser la tête, le dos, le ventre.

A ce moment-là, dans ce petit appartement new-yorkais, aux côtés de la femme qu'il aimait et qui l'aimait en retour et d'un adorable nouveau colocataire, Bucky ne pouvait pas se sentir mieux.

Il avait une famille.


NdA : Créons ensemble le club "#Buckydeservedbetter"
(fic écrite en mai 2019, nombre de mots : 877)

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