Bᴇᴄᴀᴜsᴇ Of Hᴇʀ

Nous, les Haruno.

Durant tout le trajet pour le retour à la maison, mon père et moi avons beaucoup discuté et rigolé. Bizarrement, j'ai l'impression que je suis une version à part entière de lui, au féminin. Je lui ai parlé de ma vie et de ce que j'ai vécu et lui me dit qu'il est désolé et qu'ils avaient été vraiment irresponsables mais mieux valait tard que jamais. Je lui dis qu'il a une petite fille adorable, et il est vraiment pressé de la rencontrer.

19h.

Lorsque mon père et ma mère me faisait découvrir une part d'eux même complètement gaga avec Sarada, moi je consultais mes e-mails. J'en ai parlé à mon père pour qu'il me trouve un travail de médecin généraliste beaucoup plus adéquat. Je ne voulais plus bosser dans le secteur publique. Mon père était complètement d'accord et il avait usé de ses relations pour m'en trouver un, non loin de " LowCountry Uchiwa". Je savais bien que c'était là que travaillait Sasuke.

Le " Trade Center " était une clinique pour bourgeois. Les soins y étaient chers et les patients n' y étaient tous que des gosses de riches, des stars et j'en passe. Mais moi ça m'arrangeait bien comme ça j'aurais un bon salaire.

Mon père me dit que nous organiserons une réception en mon honneur. Je ne comprend pas. En quoi nos retrouvailles nécessitaient-elles une réception qui, a coup sûr ferait perdre beaucoup d'argent ? Toujours des idées farfelues, ces riches. Mais puisque je serai le centre d'attention, évidemment avec ma fille, pourquoi pas essayer.

__ Okay, c'est comme vous voulez. ~ Dis-je avant d'aller me coucher.

Mes parents sont tout contents.

__ On devrait invités nos vieils amis ! Je suis sûre que Sakura s'entendrait à merveille avec le cadet de leur famille ! ~ Dit ma mère.

Et c'est parti pour un tour.

__ Hep hep hep. Je peux savoir qui sont vos vieils amis ?

__ Bien sûr ; ta mère parle des Uchiwa.

__ C'est hors de question. ~ Dis-je, avec animosité.

Mes parents sont étonnés de ma réaction. Oui, elle est un peu abusive mais j'ai mes raisons et je reste sur mes positions. Les Uchiwa m'ont créée beaucoup trop de problèmes et ils m'ont en quelque sorte brisé le coeur. Je ne pourrai jamais leur pardonner de m'avoir séparée de Sasuke même si je lui en veux à lui aussi, de ne pas avoir au moins fait semblant de s'opposer à la décision de ses parents. Ils m'ont coupé tout lien avec Sasuke et je ne les avait même pas rencontré à l'époque.

__ Mais, pourquoi chérie ? ~ Dit ma mère, étonnée.

__ Parce que je... C'est comme ça et pas autrement. Je ne veux pas le voir. ~ Finis-je par lâcher tout bas.

__ O-on va essayer de ne pas les inviter. Mais, chérie, ne soit pas égoïste. Ils sont nos meilleurs amis et ce, depuis notre plus tendre enfance. Et tu ne les a jamais vu, alors ne les juge pas. ~ Dit mon père, sérieux.

Ça c'est la meilleure ! Et moi donc ? Ne m'ont-ils pas jugée sans essayer même de me voir ? Remontée mais tout de même acceptant amèrement les décisions de mes parents, je monte dans ma chambre avec Sarada. J'ai besoin de réfléchir. Si jamais je le revois, qu'est ce qu'il va se passer ?

| Hinata |

Je venais de finir mon travail d'assistante maternelle que j'aime plus que tout. Les enfants que je surveille m'aiment bien et c'est tout ce que j'espérais. Bien que mon métier de rêve était de devenir traductrice internationale entre le Japon et les États-Unis, le métier que j'exerce en ce moment m'aide beaucoup et je n'ai pas de quoi me plaindre, je suis payée 20k € par enfant et de plus, je ne me déplace pas, enfin en général.

Je vis dans un petit appartement dans Lincoln Square / Chicago north side, à la rue 17. À cause de mon salaire plus ou moins rémunérant, mon immeuble avoisinait ceux des gens de classe moyenne. Je ne me plains pas, je ne pouvais me permettre de vivre dans les conditions dans lesquelles je vis, il y a quinze ans de celà.

Mon appartement manque sérieusement de place, mais j'ai fait un effort incommensurable pour le rendre conviviale pour les enfants qui viennent me voir. Et j'ai mon petit garçon, Boruto.

Du haut de ses sept ans, il est une boule d'énergie et est d'une vivacité contagieuse. Je ne l'ai pas eu, certes dans les " bonnes conditions " mais il est l'une de mes plus grandes fiertés. Même si Naruto et moi nous nous sommes séparés, je garde un très bon souvenir de notre idylle. Je ne suis pas aussi rancunière que Sakura et je n'ai pas son caractère de tempête mais j'en veux quand même un peu à Naruto.

Il allait à l'école privée Fairyland Nursery School tout comme Sarada, ma petite filleul. Ils sont déjà les meilleurs amis du monde, et j'espère vraiment que ça va durer comme Naruto, Sakura et moi.

Une photo de moi lorsque j'avais dix-huit ans en mains, je m'observais et je pouvais dire que j'avais beaucoup changé et mûri et je savais que je n'étais plus l'adolescente téméraire du ghetto Chicagoan, Palmstreets. J'ai grossi, mes cheveux sont beaucoup plus longs et maintenant je souris sincèrement et pas espièglement.

Toujours vêtues d'une salopette, Sakura et moi nous nous faisions plaisir de temps en temps, lorsque nous réussissions à dérober quelques sous à la vendeuse de sandwiches dans lesquels était dissimulé de la marijuana, pour les toxicos qui voulaient rester discrets, ou lorsque nous vendions les paires de basket que nous avions acheté un mois plutôt. L'on ne pouvait rien garder au risque de dormir le ventre vide. Ah ! Quelle époque sordide.

Cette photo vient de notre dernière escapade en ville avec l'argent de la vendeuse de "sandwiches". Après on avait décidé de travailler pour vivre.

Boruto était déjà couché lorsque la sonnerie de mon appartement retentit. J'étais étonnée. Il n'y avait jamais d'enfant à garder les Jeudis. Mais on dit qu'il y a toujours une exception à la règle. Je me lève du sofa et met mes tongs violettes avant de partir ouvrir la porte à mes nouveaux clients du Jeudi.

J'ouvre la porte et je vois :

__ Bonsoir, qui êtes-vous ? ~ Dis-je.

__ Salut... Hinata... ~ Dit le jeune homme en face de moi. Il se grattait l'arrière de la tête, gêné. Je reconnaîtrais cette voix entre milles.

__ NARUTO ?!

○♡