stray kids? - stray kids

chapitre 21 : ɪ ᴏɴʟy ʜᴀᴠᴇ ᴏɴᴇ ʜᴇᴀʀᴛ

pdv felix

«vous êtes prêts ? je demandai à Changbin et à mes parents en ajustant ma cravate.»

ils hochèrent tous la tête. ma mère prit Changbin dans ses bras, on voyait bien qu'il était angoissé.
nous montons dans la voiture et je préviens le frère de Changbin.

«c'était pas ton costard pour notre mariage ? je questionnai mon mari.
-si désolé j'avais rien d'autre.
-eh t'inquiètes pas c'est pas grave, je pris sa main dans la mienne.
-j'ai peur.
-je sais.»

on était arrivé dans le fameux restaurant, qui était un restaurant hyper luxueux, j'espère bien qu'ils comptaient payer.
j'espérais que notre rencontre n'allait pas partir trop loin puisque nous allions pas être les seuls présents.

avant que nous rentrions, Changbin me prit à part.

«Felix je m'excuse d'avance pour le comportement de mes parents.
-Changbin ce n'est pas de ta faute.
-peut-être qu'ils ont changé d'avis, peut-être que Taemin et toi et les garçons avez raison mais peut-être que non alors je veux m'excuser parce-qu'ils peuvent vraiment dire des choses horribles.
-te mets pas dans cet état, je t'en voudrais pas à toi si ça arrivait.
-je t'aime tellement Felix.
-je t'aime aussi.»

et ça y est, ils étaient là. j'étais stressé aussi mais je ne le montrais pas.
quand on arriva à la table, ses parents se levèrent pour nous saluer avec enthousiasme. sa mère l'avait pris dans ses bras.

«mon fils.»

il était figé. il me regardait, ne savant pas quoi faire, je lui dis de juste encaisser.
son frère me sourit et me remercia discrètement, il portait un costaud comme nous. sa mère portait une robe comme ma mère.

«comment allez-vous ? demanda son père.
-euh bien. et vous ? je répondis puisque personne ne comptait le faire.
-oui, nous sommes honorés que vous ayez accepté notre proposition.
-on a commandé vos plats préférés pour vous. je t'ai pris du japchae et du dakgangjeong comme tu aimes mon fils, dit son père en lui caressant l'épaule. bien sûr c'est nous qui régalons.
-euh, merci, Changbin n'arrivait même pas à le regarder dans les yeux.»

et il y avait de quoi ! leurs comportements étaient déstabilisants, surtout que Changbin s'était imaginé le pire. la dernière fois qu'ils les avaient vu ils s'étaient comportés en monstres et les voilà qui lui commandaient son plat préféré avec un grand sourire, en plus, c'est eux qui offraient.
remarque, c'était toujours mieux que des remarques homophobes avec son soupçon de baston dans un restaurant réputé.

«bon papa maman je crois que c'est le moment, intervient d'une petite voix le frère de Changbin.
-oh oui bien sûr j'avais oublié enfin non j'avais pas oublié bien sûr, enfin bref. je voulais vous dire-
-et voilà vos plats messieurs dames, bon appétit.
-merci.»

c'était tellement gênant.

«je voulais vous dire enfin je voulais m'excuser tout d'abord d'avoir manqué de respect à votre communauté avec les propos qu'on ait pu prononcer.»

c'était étrange d'entendre un tel discours pendant que je mangeais du poulet.

«on est allés beaucoup trop loin, on est parfaitement conscients. et c'est seulement maintenant qu'on a eu le courage de revenir vers toi parce-que j'ai eu extrêmement honte d'avoir fait une telle chose à mon fils.
-c'est quand on a su que tu avais pardonné à ton frère qu'on s'était dit pourquoi pas tenter nous aussi ?
-qu'en penses-tu mon fils ?»

on se tourna tous vers le concerné.

«vous m'aimez ? il demande après un long instant.»

cette question le hantait depuis ce fameux jour, il n'y avait pas un jour où il ne se demandait pas ça.

«bien sûr.
-je ne comprends pas comment vous pouvez m'aimer et me traiter comme ça.
-on était surpris tu sais on a grandie dans des familles et une société homophobe alors c'était compliqué pour nous. mais on l'a accepté, on s'est informé auprès d'association, on a beaucoup prié.»

ils avaient l'air sincère.
je n'étais pas de nature rancunier, mais Changbin pouvait l'être, et là il y avait de quoi.

«on t'aime comme tu es, pour toujours. on a été d'ignoble parents et on prie tous les jours que tu nous pardonnes, pour que Felix et toi aillent bien et pour que le coeur des parents de Felix soient soulagés. on s'excuse auprès de vous tous.»

leurs yeux étaient humides, il était clair qu'ils s'en voulaient vraiment.

«j'ai énormément souffert. je me suis senti sali, trahi, abandonné. comme si j'avais vécu toute ma vie avec des gens qui n'en avaient jamais rien eu à faire de moi. je m'en suis pris à des gens qui ne le méritaient pas forcément parce-que j'étais putain de perdu. je me suis marié et j'ai du me tenir au bras de Chan. on m'a foutu en garde à vu après une longue journée de procès et ce sont les parents de Minho qui sont venus me chercher.»

sa mère n'avait pas pu retenir ses larmes.

«je suis tellement désolée ça aurait dû être nous...
-ça aurait dû oui. j'ai fait insomnie sur insomnie j'étais incapable de savoir si vous m'aimiez vraiment. j'en venais à devenir jaloux de n'importe quelle personne qui avait des parents.
-nous sommes si désolés Changbin. si il y a bien une chose que j'ai réalisé c'est qu'une mère ne peut pas vivre sans son fils et ça prouve tout l'amour que j'ai pour toi. mon coeur me fait si mal tous les jours et je suis désolée que le tien aussi.
-vous avez blessé celui de notre fils également et le notre, mon père intervenait. votre fils a été beaucoup blessé.
-et on s'en excuse bien sûr.
-je n'ai pas reconnu mes amis quand les garçons m'ont raconté ça.
-nous avons changé et si vous nous laissez une chance on va vous le montrer.
-je ne suis pas quelqu'un qui pardonne finalement, dit Changbin. mais quand je vois que Minho et Jisung ont pardonné à Seungmin je me dis que c'est possible. je suis un adulte et j'ai un mari, je n'ai qu'un coeur et je ne peux pas utiliser le même pour vous détestez et aimer Felix. quand j'ai pardonné à mon frère, j'ai senti un poids quitté mon corps.
-tu es train de dire que-
-que je vous pardonne, oui. vous êtes pardonnés.»

c'était incroyable, Changbin m'avait impressionné, j'étais si fier de lui et de cette soudaine sagesse. moi qui pensais le connaître, il ne cessait de me surprendre.
je pris sa main sous la table et lui souris, il me sourit en retour. à cette table, nous avions tous le sourire.

«je vous demande juste de vous y prendre petit à petit.
-bien sûr c'est promis. »