Chapitre 4.

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Suite du flash back 3♤

A partir de cet instant, Kaya ne cessait de rejeter Clive mais ce n'était pas pour autant que ce dernier abandonné. A force de la côtoyer, le jeune garçon avait découvert en lui qu'il adorait s'amuser avec elle et la mettre en colère. C'était peut être une mauvaise chose, mais jamais il n'avait connu une fille qui avait autant du répondant et de caractère que la jeune Kaya. La voir rougir, froncer des sourcils et taper parfois du pied le faisait beaucoup rire. Cependant, il s'avère que le jeune lycéen devenait fou de rage lorsque Kaya se faisait harceler et embêter au lycée. Chaque fois qu'elle était en danger, il n'hésitait pas une seule seconde à venir la sauver. Les filles n'arrivaient toujours pas assimilées la nouvelle, c'était pour cela que Kaya se prenait toujours la tête avec elles et malgré les maintes interventions de Clive, elle le fuyait.

Au fil du temps, les jeunes lycéens ont commencé petit à petit à s'habituer l'un à l'autre. Peu importe les innombrables fois où Kaya ignorait Clive, ce dernier revenait toujours à l'assaut, alors il eut un jour où elle avait décidé de cesser de fuir puisque ce dernier envahissait énormément son espace vital. Ainsi, à force de se fréquenter, sortir ensemble, passer du bon temps à l'extérieur et manger en tête à tête, ils avaient commencé à ressentir des sentiments l'un envers l'autre, ce qui était une première pour Kaya et Clive, eux qui avaient commencer leur relation du mauvais pied les voilà s'apprécier entre eux.

Un jour, alors qu'ils étaient assit sur un banc dans un parc d'enfant près de chez Kaya, ils dégustaient chacun une glace en fixant le ciel constellé d'étoile. Le calme était maître des lieux, la brise d'air était chaude et le parc était peu éclairé.

Kaya- Dit Clive ?

Clive- Hum ? Qu'est ce qu'il y a petite tête ?

Kaya- Si je venais à disparaître un jour, qu'est ce que tu ferais ?

Clive- C'est logique débile, j'irai à ta recherche, pourquoi ?

Kaya- Simple question Répondit-elle, l'air ailleurs

Clive- De tout façon tu vas pas disparaître puisque t'as pas le droit d'aller nul part sans ma permission.

Kaya- Pot de colle.

Clive- Et je te répètes pour l'énième fois : cesses de m'appeler comme ça, tu fais chier Kaya Gronda-t-il sur elle doucement

La jeune fille roula des yeux puis soupira. Elle fixa sa glace, silencieuse et pensive, ignorant complètement à comment va-t-elle lui annoncer qu'elle va devoir fuir l'Amérique avec son père en Colombie pour des endettements et problèmes avec la justice. Kaya crispa sa main sur son corné tout en fronçant des sourcils, tendue et angoissé par la situation. Pour l'instant elle décida de rien révéler jusqu'au nouvel ordre, priant de tout son âme qu'elle puissent s'en sortir par miracle.

Kaya- Il est tard et je commence à m'endormir Clive.

Clive- Très bien p'tit tête, on rentrent.

Kaya- C'est juste à côté, j'aimerai y aller seule.

Clive- Rien entendu, avances. Ordonna-t-il en attrapant sa veste et se levant du banc

Il s'approcha de la jeune fille, entoura son bras autour de ces frêles épaules puis se mirent en marche jusqu'à chez elle. Kaya souffla bruyamment, marmonnant des jurons puis se laissa traîner de force.

Une fois devant sa porte d'entrée, Clive enfonça ses mains dans ses poches puis observa Kaya maltraiter ces clés pour actionner la serrure. Le lycéen souffla, arracha les clés de ces mains puis l'enfonça convenablement dans la serrure afin d'ouvrir la porte. Kaya toussota d'un air embrassé et au moment où elle allait rentrer chez elle, Clive l'en empêcha en lui bloquant la porte.

Clive- Parles, t'as des choses à me dire et j'ai pas envie d'entendre des mensonges.

Kaya lui jeta un regard plein de confusion puis le détourna ailleurs. Bien évidemment, à force de se voir tout les jours, Clive avait finit par la connaître par cœur et vis versa. Celle-ci croisa ses bras d'un air nerveux puis fronça des sourcils.

Kaya- Je n'ai rien à dire Clive, puisque tu me connais, tu dois bien savoir que je suis tête ailleurs lorsque je suis fatiguée.

Clive- Pas faux mais je ressens autre chose, celle-ci te tracasse au point de t'angoisser et tu veux pas me le dire, me dit pas que je mens parce que depuis ce matin tu t'es cogné la tête contre un panneaux d'affichage, t'avais pas ramené tout tes livres de cour, t'as faillit tomber dans la cafétéria sans oublier ce moment, dont j'ignore encore comment est ce possible ; où t'as traversé six fois les couloirs persuadant être dans le bon chemin pour la classe de physique chimie alors que tu connais notre lycée mieux que personne !

Rougissant d'embarras, Kaya papillonna des yeux en se tortillant les doigts puis jeta un bref regard innocent avant de baisser sa tête au sol.

Kaya- C'est la fatigue je te dis, j'avais mal dormi la veille...

Clive- Kaya, ma mère en a rien à foutre que je rentre tard à la maison alors j'ai tout mon temps ici, c'est quoi cette putain de raison, merde ?

Kaya- Je ne te caches rien Clive, tu te fais de fausses idées ! Cesses de me poser des questions maintenant tu m'énerves ! S'emporta-t-elle soudainement

Clive haussa des sourcils, surprit par le hurlement de sa copine. Il voulut répliquer en l'avertissant de sa bêtise mais il se réfréna lorsqu'il remarqua ces mains et ces lèvres trembler nerveusement. Il plissa alors des yeux puis la fixa d'un air méfiant. A voir son état, elle me cache un truc, pensa-t-il.

Clive- Rentres te reposer et dors bien, je viendrai te chercher en moto demain à huit heures comme d'habitude.

Kaya- Bonne nuit Clive.

Elle passa sous son bras pour rentrer enfin chez elle puis ferma sa porte avec une pointe de précipitation sans lui administrer le moindre regard. Ce dernier resta planter un bref instant devant la porte, silencieux et intrigué avant de tourner des talons et rentrer à son tour chez lui. A peine la jeune fille entendit le bruit du moteur grogner et s'éloigner qu'elle s'effondra contre sa porte en soufflant nerveusement. Si Clive découvrit ses intentions avec son père, il sera affreusement en colère et dieu seul sait ce qu'il sera capable de faire. Effrayée par cette idée, elle décida donc de tout faire pour qu'il cesse d'avoir des doutes et s'entêter à percer le mystère. La jeune lycéenne soupira en fixant le sol, les larmes aux yeux et peinée par son sort. Son père, Mark Clifford, qui avait entendu toute la scène décida d'apparaître enfin devant elle. Celle-ci se leva en essuyant d'un geste vif ses larmes puis fit un sourire crispé.

Mark- Ce n'est pas la peine de me faire ce sourire ma chérie, je sais que tu n'es pas bien, viens, approches, allons au salon Dit-il d'une voix doucereuse

Kaya- Oui padre.

Ils entrèrent au salon puis l'un s'assit sur le fauteuil tandis que l'autre fut sur le canapé. Mark fixa sa fille poser son sac à dos à terre d'un regard triste et inquiet.

Mark- Kaya, ma puce, je...

Kaya- Quand est ce que nous devons foutre le camp ?

Honteux, il baissa sa tête.

Mark- Nous avons deux jours...

Kaya- Plisse les yeux d'un air incompréhensible Pourquoi ? Je pensais qu'il fallait déguér...

Mark- Nous ne sommes pas à un jour près, t'inquiète pas ma chérie, deux jours c'est assez pour faire tes adieux à ton petit ami et vue la dispute de tout à l'heure, je pense qu'il sera bien que tu le quittes en bonne condition.

Kaya ne répondit pas, le cœur meurtrit et l'esprit embrumée, n'assimilant toujours pas la nouvelle. 

Second Chance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant