Astroman, HORS HISTOIRE

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Bonjour à tous, ce chapitre, qui n'en est pas vraiment un, sera actuellement au début de cette histoire. A la base, L'Astroman était une nouvelle écrite pour un concours qui se déroulait dans mon lycée, les règles de ce concours étaient simples : nous avions une phrase imposée qui devait forcément figurer dans le récit : "Décidément, je suis vraiment accro !". Et puisque c'est de là que vient mon projet, je trouvais donc normal de vous partager la nouvelle qui a fait naître cette histoire, la voici, bonne lecture.

Assis sur un banc au coeur de la fraîcheur hivernale, il regardait les étoiles, contemplait la beauté lunaire. Sans même s'en rendre compte, il se faisait emporter par la beauté astrale. Il était comme happé par ce monde qu'il voulait tant apprendre à connaître autrement qu'à travers ses livres et les images truquées trouvées sur le net.

Tournant son télescope vers la crêpe géante que représente la lune et ses multiples cratères, il se fit une promesse muette : un jour, il irait là-haut. Quoiqu'il advienne de sa personne après ce voyage, il irait. Il partirait à la quête de son Graal, d'un nouveau monde, d'une nouvelle beauté, d'un énième horizon à explorer, à découvrir, à inventer.

Certains disent de lui qu'il est tombé amoureux du désastre des astres, de ces étoiles qui vivent et meurent ; d'autres pensent qu'il est juste trop grand rêveur, et sa mère. Sa mère qui le pense juste fou à lier. C'est d'ailleurs ça qui le pousse à partir : la vision que sa mère porte sur lui. Enfant, elle disait de lui que ce n'était pas un enfant normal, qu'il était différent, un peu laid, qu'il ne rentrait pas dans les codes sociétaires. Là où il aurait dû dessiner sa maison, Saturne était représentée. Il était un enfant peu actif, qui préférait dévorer des livres plutôt que d'aller jouer dehors. D'une laideur quasi parfaite, il effrayait sa mère autant qu'elle le rebutait.

Amanda-Rose avait toujours voulu avoir une fille. Lorsque son fils était venu au monde, elle l'avait alors affubler du prénom de "Néven". Pendant longtemps, il avait porté ce prénom comme un fardeau. D'origine bretonne, il signifie "ciel". Son prénom a contribuer à son attirance astrale. Sans le savoir, il est possible que le vaste univers ai été sa destinée.

Son addiction - parce qu'à ce stade nous pouvons parler d'addiction -, s'était déclarée quelques années auparavant, et, comme on peut s'y attendre, tout venait d'une femme. Pas d'une femme sublime comme on peut en lire des tas de descriptions dans les livres, non, loin de là. Au contraire, cette femme avait tendance à inspirer le dégoût. Ses cheveux courts bouclaient sur ses joues bouffies. Elle était ronde, et il pensait d'elle qu'elle était grosse. Mais elle s'en fichait, elle voulait juste voler. Un jour, ayant perdu les trente kilos qu'elle avait de trop, elle avait enfin pu réaliser son rêve ; en chute libre pendant quelques secondes, elle volait, avant d'ouvrir son parachute et de continuer sa descente. Elle lui avait alors dit qu'elle avait été si près des nuages qu'elle aurait pu les traverser sans problèmes. Ce fut le déclic dans la tête de Néven, c'était à ce moment qu'il avait compris l'importance de suivre ses rêves, de les vivre.

Il allait partir, il ne savait ni quand ni comment, mais il allait partir. Il en était certain, le compte à rebours était lancé. La bombe allait exploser, la fusée allait décoller. Et il joindrait les étoiles.

Il n'en pouvait plus d'être simplement allongé les bras en croix derrière la tête à regarder le ciel. Il voulait voyager là-haut, photographier les planètes avec ses yeux. Loin de la technologie, de l'humanité et de tout ses désagréments. Il voulait parler le langage universel avec les planètes, écouter les étoiles s'éteindre. Il voulait y aller pour se vider la tête, mais il était devenu totalement accro. Pour mettre fin aux paroles dans sa tête, aux mots de sa mère qu'il n'a jamais su comprendre, aux maux terrestre qu'il a toujours voulu arranger sans jamais y parvenir, pour voir une véritable uvre de la nature de dessiner sous ses yeux, il devait y aller.

L'AstromanWhere stories live. Discover now