7/ La porte

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  Arrivé au campement, je partais en direction de mon lit lorsque je fus arrêtée dans mon élan.

- Merci pour tout à l'heure.

  Je me retournais à cette voix et fus surprise d'y voir le gars de la tente. Je lui adressais un sourire comme simple réponse, trop fatiguée pour aligner deux mots.

- Au faites, t'es plutôt pas mal quand tu t'énerves!

  Il s'était penché à mon oreille pour me murmurer ça. Choquée par cette révélation, j'ouvrais la bouche pour lui demander de répété, mais la voix de Lance sortant de nulle part, me coupa l'herbe sous le pied.

- Laisse la tranquille! Toi tu viens avec moi!

  L'homme partit, me laissant seul avec le casseur de poignet. Je l'ignorais, bien décidée de retourner dans le pays des rêves.

- C'était pas une question!

  Je soufflais et le suivis contre mon grès. Il faisait un rapide détour dans sa tente pour donner une grosse caisse à des hommes, afin de l'amener à la porte où se trouvait les dragons.

Plus on avançait, plus mon esprit commençait à se poser des questions, et plusieurs hypothèses à propos de cette boite: que contenait-elle? Qu'es ce qu'ils allaient faire avec? Et si elle y cachait un cadavre? Ou peut-être bien mon futur cercueil? Avait-il l'intention de me tuer maintenant?

C'est alors qu'on arrivait à destination, sans que je m'en rende compte, toujours perdue dans mes pensées. Mais je revenais brusquement  à la réalité, lorsque je rentrais dans le dos de Lance, enfin, plutôt un mur de béton. Toutefois, il ne m'en tenait pas compte mais à la place, il hurlait de mettre les explosifs.

Surprise, je lui demandais si c'était une blague, que j'avais mal entendu, mal compris.

- Non pourquoi! J'ai pas toute la nuit! Il me faut des réponses maintenant!

  Hors de moi, j'ouvrais la bouche pour lui hurler dessus, mais il m'arrêta, en mettant son index sur mes lèvres, tout en me disant de la fermer. À la place, je lui mettais une gifle, lui disant qu'il n'était vraiment qu'un abrutit. Sa joue qui était d'origine de couleur basané, était maintenant rouge.

- Toi tu perds rien pour attendre sale petite conne!

    A cet instant, je commençais à regretter mon geste, déjà parce qu'il était fou de rage mais en plus j'avais trop mal à ma paume. Je n'avais jamais frappée aussi fort quelqu'un, mais lui il avait vraiment le don de me mettre hors de moi.

Cependant, contre toute attente, il se retourna murmurant un truc qui ressemblait à "encore un peu de patience" et faisait signe à ses associés de faire sauter les explosifs, et un BOUM sonore s'élevait dans la pièce.

- Pourquoi ça ne s'ouvre pas!

Personne ne répondait à sa question, trop occupé à se regardait les uns et les autres dans le blanc des yeux. Perdant patience, je décidais d'y répondre.

- Vous en êtes pas digne, ou peut être parce que vous êtes trop bête pour comprendre qu'elle s'ouvrira au prochain cycle lunaire.

    Tous le monde c'était retourné vers moi les yeux ronds, n'y faisant pas attention, trop occupée à regardais Lance, attendant sa réponse. Je l'entendais souffler, et il me redit pour la seconde fois de la fermer ce que je faisais cette fois çi.

Sous l'ordre de monsieur impatient, on repartait vers le campement pour enfin retrouver nos lits. Je me dirigeais donc vers sa tente, imaginant qu'il voudrait surement me garder à l'œil.

À peine j'avais franchis le seuil de la pièce, que je me laissais tomber de dos sur le lit, tel une huitre jetait dans la mer.

- Toi tu dors là!

   Mais ce bref moment de plaisir prit fin, lorsque la voix de l'autre idiot retentit. Je me relevais donc doucement, alors qu'il me pointait du doigt le sol. Surprise, je m'attendais à tous sauf à ça, un coup monsieur me faisais des allusions salaces, et après, il me faisait dormir par terre.

- Vous rigolez? Vous connaissez la galanterie?

Il grogna me faisant comprendre de vite rejoindre le sol. Je m'exécutais sans râler cette fois çi, trop fatiguée.

- Attendez vous à ce que je vous en fasse voir de toutes les couleurs demain!

  J'avais rajoutée ceci en chuchotant, histoire de lui faire comprendre qu'il n'aura pas la tâche facile avec moi. Il sourit et m'attacha les poignets au pied du lit de campement.

- J'ai hate de voir ça...

  Il se coucha à son tour, mais avant qu'il puisse s'endormir, je lui demandais sans trop savoir pourquoi, qu'es ce qu'il allait faire si la porte restait toujours fermé.

- Je sais pas, j'aviserai.

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