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Hoseok ne s'était jamais sentit aussi entouré de toute sa vie, que cela soit en 2015 ou en 2047.
Son appartement avait été depuis longtemps son jardin secret, son repère et son monde à part. Mais à présent, à chaque fois qu'il déposait sa clé dans la serrure de sa porte, quelque chose lui donnait la chair de poule. À quelques mètres de lui, plonger dans le silence et la pénombre, une présence l'épiait. Hoseok ne pouvait pas faire un pas sans être suivit. Et cela l'angoissait, il en devenait presque fou. N'ayant fait aucun exercice, il rentrait tout de même chez lui le souffle court et la transpiration perlant sur son visage.
Les paroles de Chae Hyungwon s'étaient remises à envahir ses pensées.
Oui, il savait qu'il ne devait pas voyager dans le temps à une durée fréquente, mais c'était devenu impossible. La salle de Kumdo et Hyunwoo étaient devenus quelque chose de tellement important pour lui qu'ils avaient pris l'apparence d'une drogue. Hoseok était devenu indépendant, incapable de changer de comportement et ne passait pas un instant sans y penser. Et à cet instant précis, il le payait très chère.
Il avait parlé de ses préoccupations à Hyunwoo. Et celui-ci avait trouvé les mots parfaits, comme toujours. Tous deux savaient qu'à présent ils avaient besoin de l'un et de l'autre et qu'ils s'apportaient mutuellement quelque chose d'unique et d'indispensable. Mais la sécurité d'Hoseok était plus importante que tout le reste aux yeux de Hyunwoo. Et même si le temps et la distance apparurent comme quelque chose de négatif au premier abord, les deux jeunes hommes comprirent leur importance.
Alors Hoseok mit en place un timing. Ses séquences de Kumdo étaient maintenant chronométrées afin que les autorités ne détectent plus (ou moins) ses déplacements. Évidement que cela l'agaçait, mais il ne put faire autrement. Les séquences étaient alors plus courtes mais aussi plus intenses. Lorsqu'il prenait l'épée en bambou entre ses mains, Hoseok ne se reconnaissait plus. La victoire et le contacte étaient tout ce qui l'intéressé.
Il n'avait yeux que pour le combat et Hyunwoo.
Ce n'était que quand son corps percuta le sol en bois que le jeune homme pouvait redevenir lui-même. Il perçut alors sa respiration s'accélérer et prendre le même rythme que les battements de son cœur. À sa droite, il sentit la présence de Hyunwoo. Lui aussi fut allonger sur le sol, le visage transpirant et le souffle court. Le jeune homme ne put s'empêcher de le regarder avec tendresse, de lui montrer son sourire et de s'approcher un peu plus. Parce que oui, Hoseok voulait que Hyunwoo le remarque. Il voulait lui montrer toute l'attention qu'il lui offrait, toute l'affection qui se reflétait dans ses yeux et ce subtil besoin d'être proche de lui. Mais malheureusement, le temps était à présent mesuré, éphémère et fugace.
Hoseok voulait à tout prit rester ici, près de lui, mais tout deux savaient pertinemment qu'il allait devoir bientôt partir. Alors le jeune homme se promit de profiter un maximum de chaque minute qu'ils leurs restaient, de chaque centimètre qui les séparaient et de mémoriser chaque détail de son visage, à jamais, dans ses souvenirs.
Et le fait que Hyunwoo ne semblait pas contre cela le remplissait encore plus de joie. Alors, dans un élan de courage mais surtout de béatitude, Hoseok abandonna son épée en bois, se mit sur ses coudes et approcha son visage du sien. Il était proche, si proche, qu'il sentit sa respiration sur son front suant. Au début, il aperçut les yeux de Hyunwoo qui se fermaient petit à petit sous l'effet de son sourire. Puis subitement, son regard ne put se décoller de ses lèvres. Comme un sablier, les secondes s'écoulaient et ses lèvres si roses et si brillantes n'étaient plus autant étirées qu'avant. Dans cette salle vide, seul leur respiration résonnait. Un son, un bruitage, presque une symphonie, qui apaisait le cœur d'Hoseok mais faisait accélérer celui de Hyunwoo.
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𝕊𝕥𝕒𝕪 𝕝𝕠𝕟𝕘𝕖𝕣 | showho
Fanfiction𝑫𝒓𝒂𝒎𝒂𝒓𝒂𝒎𝒂 𝑴𝑽 | La vie d'Hoseok ne rimait qu'avec mélancolie, froideur et solitude. Ses yeux ne s'ouvraient que pour mieux se refermer et son esprit était meurtrie, un peu plus chaque jours. Mais s'agrippant à cette montre comme à son der...
