Partie 2

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Enfant, je n'étais pas très doué pour l'école. Je préférais aller jouer avec mes copains, ou faire l'andouille en classe. Je n'ai jamais supporté les profs, ils essayent de te mettre dans le « droit chemin » à coup de punitions plus humiliantes les unes que les autres.

 Moi je voulais apprendre à vivre ma vie comme je l'entendais : comment voyager, comment explorer le monde. Je rêvais de devenir un nouveau Commandant Cousteau, toujours partir à la recherche de nouveaux défis, de nouvelles terres à découvrir.

« Elèves dissipé » « Trop turbulent, on arrivera a rien en faire » « Si seulement il était présent au cours, je pourrais lui mettre une note » Mes Carnets n'étaient pas très brillants il faut l'avouer.

Ajoutez à cela des parents qui ne s'intéressaient plus à moi, et vous avez la combinaison parfaite du jeune délinquant en devenir

.Mes parents ont divorcés quand j'avais 6ans, aussi loin que cela paraisse, je me souviens encore très bien des disputes entres eux, des coups que portaient mon père, des mots qu'employait ma mère. Ils ne sont jamais aimés, en témoigne les photos de leur mariage « forcé » oserais-je dire : une mariée en tailleur noir, avec une voilette noire c'est dire l'ambiance qu'il régnait devant Mr le Bourgmestre.


 Mon père avait 20 ans quand je suis né. Lui qui voulait devenir ingénieur et le seul homme de la famille à avoir un vrai diplôme, le voilà devenu père. Prof de Karaté, sportif de renommée dans le village où il a grandi, il avait un bel avenir devant lui. Je comprends que la venue au monde d'un être qu'on n'a pas voulu, puisse nous pousser vers la boisson, au point de vouloir tout détruire, sa santé mentale en première ligne.Seul héritier digne de ce nom aux yeux de mon grand-père, il devait devenir quelqu'un : au lieu de cela, il a déshonoré le patriarche en mettant enceinte la première venue.

Je pense qu'il ne s'en est jamais vraiment remis. Il a repris les cours du soir bien plus tard dans sa vie, est devenu cet ingénieur qu'il voulait être, mais il était trop tard : on ne se souvient pas de ton titre quand tu l'obtiens à 45ans. Quand j'étais chez lui, je priais pour que l'alcool le fasse dormir, pour qu'il ne se déchaine pas contre moi.

On a eu nos moments joyeux on ne va pas se mentir, mais ceux-ci étaient rares, et vite gâchés par le whisky et la bière.Ce sont des amis de ma mère qui lui ont suggérer le divorce, quand après la énième fracture qu'elle avait subie, ils avaient peurs qu'il s'en prenne à moi.Une chose que je ne comprendrai jamais, c'est comment une femme qui a subi l'enfer avec un homme, peut se résigner à laisser son enfant tous les week-ends avec celui-ci, sachant ce qu'il lui avait fait des années durant.

2 autres enfants plus tard et un autre mariage gâché, mon père devint un homme brisé par l'alcool et ses excès. La dernière fois que j'ai eu à faire à ses poings, c'était par une chaude nuit d'été : je devais avoir 15 ou 16 ans et pour une raison futile, il m'a attrapé et coincé contre un mur. Après le premier coup, j'avais la tête qui tournait. D'expérience, je savais que les prochains allaient être moins douloureux. Quand il eut fini de se défouler, il est allé s'écrouler de fatigue dans le salon. Ce jour-là, je me suis juré que c'était la dernière fois qu'il me toucherait.

Attendant qu'il s'endorme profondément, j'en ai profité pour d'abord faire ses poches : quelques billets, les clés de la Twingo, sa carte bancaire, j'ai tout pris. Ensuite, j'ai attrapé ma veste, mon courage à 2 mains et la chaise en chêne de la salle à manger. Je l'ai frappé si fort que la chaise a craqué : je lui ais assaini quelques coups bien placés et me suis assuré qu'il ne se relèverait pas tout de suite. Ensuite, je l'ai enfermé chez lui, volé la voiture et fui le plus loin possible.Chance (ou pas) j'ai croisé mon oncle en roulant à vive allure dans les rues de mon village, celui-ci en voyant ma figure, a vite compris ce qu'il venait de se passer.

Le prix à payerWo Geschichten leben. Entdecke jetzt