❥ Mike (Is It Love ?) : Dangereuse alchimie {EN COURS}

❥ 1 - Évasion

- - - - - PDV Valentina - - - - -

Je papillonne des paupières, mettant plusieurs minutes à comprendre où je me trouve. Le néon qui clignote au-dessus de moi, inséré dans ce plafond blanc, m'indique précisément que je suis dans une chambre d'hôpital.

Je me pince l'arête du nez, soupirant lourdement. Une légère piqûre me tire le haut de la main et je constate avec horreur que l'on m'a mis une perf. Je déteste ces trucs-là putain, c'est pas parce que je suis tatouée que j'adore les aiguilles !

Je grogne, regardant autour de moi. Je suis reliée à une poche d'eau qui doit sûrement m'hydrater, et en vue du monitoring qui lâche des bips incessants, je suis aux soins intensifs, sous surveillance cardiaque.

OK, check-up maintenant : hématomes et coupures sur les bras. Œdème au niveau de ma cuisse, griffures et coupures sur mes aines, quelques perforations au niveau de ma poitrine. La routine quoi !

- Je me barre de là moi ! pesté-je.

Je suis sur le point d'arracher ce truc de ma peau, quand on toque à la porte. Je me redresse, l'air de rien, voyant une infirmière avancer vers moi. Chevelure blonde, yeux bleus, elle a tout d'un mannequin. Pas étonnant que les gars adorent venir là où c'est bondé de nanas comme ça !

- Bonjour Valentina. Comment vous sentez-vous ? me demande-t-elle.

- Bonjour ! Je vais très bien merci, je peux rentrer chez moi maintenant ?

En voyant mon entrain, elle lâche un petit ricanement nerveux. Elle vient pianoter je sais pas quoi sur l'écran du monitoring, avant de me regarder plus fixement.

- Mademoiselle, vous allez devoir rester ici quelques temps. Vous étiez à deux doigts d'y rester.

- Vous voyez bien que je vais mieux, non ? Je vous parle, je vous réponds, je respire toute seule, mon rythme cardiaque est régulier... Pourquoi vouloir me garder ?

- Nous voulons nous assurer que vos plaies cicatrisent bien. Vous avez été opérée ce matin, vous étiez au bloc durant plus de deux heures, il fallait que les chirurgiens vous enlèvent tous les éclats de fer que vous aviez dans la poitrine. Des agents de police risquent de venir vous poser des questions, mais...

- La police ?! Non, c'est inutile !

- En vue de l'état dans lequel vous êtes arrivée chez nous, c'est le protocole... Je suppose que vous n'allez pas me dire ce qu'il s'est passé ?

- Une petite bagarre de rien du tout avec des amis !

- Et vos amis vous ont violée pour se venger et par pur plaisir ?

Je la fusille du regard. Évidemment Val', c'est une infirmière, elle repère tous les détails !

- Je ne vous juge sur rien, vous savez, je suis là pour vous aider. Je suis tenue au secret médical, rien ni personne ne sera au courant de votre situation si vous...

Je la stoppe en levant une main. Elle me fixe, hébétée, avant que je ne réplique.

- Si votre idée, c'est de sortir un kit de viol et de prendre tous les fluides qui peut me rester sur le corps, oubliez. Je sais qui m'a fait ça, je règlerai ça à ma manière. Je veux pas de traces écrites ou quoi que ce soit. Je veux rentrer chez moi, c'est tout.

Mon ton est cinglant, mais je n'aime pas du tout cet endroit. Si mon père me tombe dessus là, je serai vulnérable !

- Je suis navrée, mais que vous acceptiez de me laisser vous examiner ou pas, vous ne sortirez pas. Le médecin en charge de votre dossier n'a pas signé votre autorisation de sortie. Donc, vous restez ici et vous vous reposez, c'est le règlement ! me répond l'infirmière.