Chapitre 44 : expliquations

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PDV Sirius :
Le jeune homme avala difficilement sa salive quand il croisa le regard de James. C'était un mélange de beaucoup de choses : de la colère, de la déception, de la trahison et - bien évidemment- de la jalousie. C'était un regard dur et froid, la chaleur avait déserté ses yeux chocolat et plus aucune trace de malice ne brillait en face de lui. Son regard était si sombre et chargé de colère qu'il paraissait presque noir. Sirius avait déjà vu plusieurs fois ce regard : quand quelqu'un se prenait à Remus ou Peter, quand un Serpentard faisait une remarque déplacée à propos du statut de sang, quand Sirius évoquait sa famille ou plus récemment, quand Rogue avait insulté Lily.

Ce regard ne lui était donc pas inconnu mais il ne lui avait jamais été destiné. Il comprenait maintenant ce que pouvait ressentir Rogue quand ils s'en prenaient à lui, enfin une petite partie car il savait que James n'allait pas l'attaquer. Normalement. Il comprenait aussi pourquoi tout le monde les laissait faire leur blagues sans rien dire : personne ne voulait faire face à un James en colère. Personne.

Ce n'était pas de éclats de voix par-ci, par-là suivis de quelques heures de bouderies théâtrales comme Sirius. Ce n'était pas de pleurs de rage silencieux comme le faisait une fille de Poufsouffle dont il tairait le nom. Ce n'était pas une colère aussi explosive que spectaculaire comme le faisait si bien Lily. Ce n'était même pas une colère agressive qui le poussait à sortir sa baguette au moindre désaccord comme certains Serdaigle l'avaient fait quand Peter avait commencé à ce rebeller.

Non. C'était une colère glaciale, trop calme pour être ignorée, dure, impressionnante, menaçante. Elle amplissait tout l'espace et Sirius ne voyait qu'elle.

- Il semblerait que vous ayez des expliquations à nous donner, articula lentement James.

- On peut tout expliquer ! S'exclamèrent ensemble les deux dragoniers.

Ils commencèrent alors à raconter leur histoire, la Maison, les elfes et surtout les dragons. Leurs amis les coupaient parfois pour demander quelques précisions car, contrairement à James dont la colere s'était muée en un profond agacement, ils étaient davantage curieux et compréhensifs.

- Alors c'est vrai que mes dragoniers sont liés à leur dragons ? Demanda Alice qui s'exclama après avoir reçut une réponse positive de Lily : Trop cool ! Ils s'appellent comment ?

- Jeika, répondit Lily avec un petit sourire.

- Arthès.

- Et vous pouvez monter dessus ?

- Oui, bien sûr. Mais quand ils ne veulent pas, il ne faut pas insister.

- On peut monter tous les dragons ? Comment ça se fait que le Ministère ne les aient jamais vu ?

- Ils ne les a jamais vu parce qu'ils sont trop peu nombreux et trop bien cachés. Et non, certains sont trop petits.

- Ils ressemblent à quoi vos dragons ?

- Le mien est majestueux ! Il est rouge et flamboyant ! Il est rapide ! Il est grand ! Il est beau ! Il a la vitesse, la grâce, les flammes. Et il est aussi orgueilleux et vantard et hyper actif et insupotable.

- La mienne ressemble à s'y méprendre a un Pansedefer ukrainien mais en beaucoup plus petit et en bleu. Leurs flammes aussi sont différentes. Et elle est beaucoup plus affectueuse qu'un Pansedefer.

- À quel moment Jeika c'est un Pansedefer, Lys ?

- Bah met une photo en noir et blanc de ces deux dragons côte à côte et tu verra.

- J'ai pas que ça à faire.,

Les questions s'enchainaient à une vitesse hallucinante, si bien que le petit groupe resta dans la tour d'astronomie jusqu'au soir. Ils durent finalement rentrer au dortoir mais ils avaient ramenés de cette journée une amitié naissante entre les deux clan. Ils prononcèrent le mot de passe et montrent dans leur dortoir respectif, James ayant retrouvé un semblant de sourire.

Lily Evans et les dragonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant