Chapitre 27

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ALEX

J'avais passé ma nuit auprès d'elle. Ne voulant pas la laisser seule, elle avait besoin de soutient, aujourd'hui plus que jamais, j'étais bien placé pour le savoir. Alissia était complètement brisée, et recoller tous ces morceaux sera un travail fastidieux. Je ferai tout pour la reconstruire. Avec les autres, nous serons là pour elle, nous la rendrons plus forte que n'importe qui, elle deviendra même plus forte que nous, il le faut et Alissia était prête à tout maintenant. La vengeance est un plat qui se mange froid… Alissia ne laissera jamais tomber, lorsqu'elle n'aura pas obtenu ce qu'elle désirait depuis cet événement. Leurs têtes à tous. Nous allions tous les décimer, un par un, pour apaiser sa colère et la nôtre. Je le détestais, je haïssais cette pourriture qui avait osé lui faire du mal.

Mes paupières, lourdes, s'ouvrèrent, je n'avais pu dormir que quelques heures, puisque j'avais passé la nuit à consoler Alissia qui sanglotait dans mes bras, au chaud dans son lit. J'étais surpris en me réveillant de trouver la place à côté de moi, vide. Alissia n'était pas là. Automatiquement je sortais de sa chambre et la cherchais au gymnase, je ne savais pas pourquoi je m'inquiétais tant. Sûrement la peur de la perdre, encore une fois et qu'elle fasse quelque chose de stupide. Bordel, arrête de d'angoisser Alex. Je poussai la porte du gymnase qui manqua de se rompre par la force de mon geste. Je soupirai discrètement en apercevant Alissia trop occupé à se défouler sur le punching-ball pour me remarquer.

Je m'accoudai contre le mur comme j'avais l'habitude de le faire et je la détaillais minutieusement. Cet après-midi, à 16h, ses parents allaient être enterrés, seulement Alissia, Cinthia, Hugo, Maxime et moi serons présent, elle ne souhaitait pas qu'il y ait plus de personnes. Elle ne désirait pas exposer sa tristesse à tout le monde et je pouvais le comprendre. À chaque fois que je l'observais, je repensais à ce baiser que nous avions échangé avant qu'elle ne rejoigne Valentin. Le troisième. Je ne devais pas penser à ce genre de choses, ce n'était pas le moment, ni le lieu. Elle me rendait folle et je ne pouvais lutter contre cette envie de poser encore une fois mes lèvres sur les siennes. C'était plus fort que moi. Cette pulsion me dominait complètement. Que m'as-tu fait Alissia ?

Mes mains s'appuyèrent contre ma tête, sur le mur. Impossible de me sortir Alissia de la tête, elle me collait à la peau. Plus je passais de temps avec elle et plus cette attirance, prenait de l'ampleur. Je n'aimais pas la tournure que prenait les choses. Je redoutais le pire, j'appréhendais, ce qu'il m'attendait à la fin, en continuant sur ce terrain… Il était évident qu'il se passait quelque chose entre nous. Nous étions proche, certe, mais il y avait quelque chose de plus, et je n'arrivais pas à mettre la main dessus. Je n'y connaissais rien à tout ça. Alissia était vraiment une fille qui regorgeait de mystère, elle était si complexe mais pourtant si facile à comprendre, du moins, moi, j'étais capable de la décrypter rien qu'en observant les traits de son visage. Elle pouvait se cacher, jamais elle n'arrivera à me duper, pas moi. Jamais.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Rien, je te surveilles seulement.

Alissia reporta froidement son attention sur le sac de frappe. Je n'avais pas oublié ce qu'elle avait fait. Son cercle de flammes, qu'elle avait matérialisé autour de moi. Mais que pouvais-je lui dire maintenant qu'elle avait perdu ses parents ? Je ne ferai rien, parce qu'avec du recul, ses actes, je les comprenais, j'aurais fait la même chose à sa place, peut-être même pire. Alors je mettais cet événement de côté. Alissia voulait seulement bien faire en me balayant de son chemin, ce jour là… Je ne lui en voulais plus. La priorité c'était d'être auprès d'elle, pour l'aider à se reconstruire. Pendant plusieurs heures, Alissia perfectionna ses capacités en combat, sans ses pouvoirs cette fois. J'imaginais qu'elle réservait l'autre partie de son entraînement, pour l'après-midi, mais il en était hors de question, elle était déjà épuisée. Je ne la laisserai pas une heure de plus, ici. Qu'elle le veuille ou non.

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