Possession

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              Je ne la laissai pas réagir une seconde de plus, je la vis faire un pas en arrière. Elle n'eut pas le temps d'en faire un second que j'étais déjà sur elle. Une main sur sa bouche pour l'empêcher d'appeler à l'aide.
      Je sentis monter en moi des pulsions jusque là refoulées, anesthésiées par la prise quotidienne de médocs. Je frottai mon visage sur le sien et je la respirai.

Quelle douce sensation !!

- N'aie pas peur Lizzie, chuchotai-je à son oreille.

Les yeux écarquillés, elle me regardait intensément. Elle semblait vraiment terrifiée. J'avais donc bien réussi mon entrée. Dans la paume de ma main, je percevais les vibrations de ses cris étouffés. Pour la première fois depuis longtemps je me sentais si bien, en accord en moi-même. Je me délectais de ce moment.

- tu es encore plus belle que sur les photos, lui dis-je en embrassant son cou si délicat et si délicieusement offert.

- Et oui je les aies vues, chez mon frère, cet imbécile n'a même pas eu le reflexe de jeter toute la presse people que sa niaise de copine achète.

Je plongeai mon regard dans le sien implorant tout à coup. C'est fou comme j'aime voir ce regard là. Un pouvoir immense m'envahit soudain. Une envie de la posséder. Là.

Je sus alors que j'aurais pu lui demander ce que je voulais mais je laissai la terreur s'installer davantage. Moment exquis.

- Il est là n'est-ce pas ? lançai-je en souriant et en l'attirant contre moi coinçant son bras dans son dos.

Elle gémit. Je lui faisait mal. Certainement. Intentionnellement. Elle se débattait. Je resserrai mon emprise. Jubilations.

- Pense à lui, tu ne voudrais pas qu'il lui arrive du mal, soufflai-je. Ni... à... Jake c'est ça, c'est bien comme ça qu'il s'appelle.

Elle se mit à crier de plus belle dans ma main. Je sentis des larmes inonder mes doigts.

Elle secouai la tête pour me supplier, reprenant sa respiration entre deux sanglots. J'aimai qu'elle me supplie.

- Je vais enlever ma main mais tu dois me promettre de ne pas hurler sinon..., exigeai-je.

Ses larmes redoublèrent mais elle hocha la tête. Je m'exécutai donc tout en la gardant bien contre moi. Elle respira fort et son visage se durcit. Ma main libre descendit sur son cou si frêle jusqu'à son cœur dont les accélérations me firent frémir de plaisir.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle la voix serrée.

- C'est toi que je veux Lizzie, ça a toujours été toi, m'esclaffai-je. Qu'est-ce que tu crois ?

- Je pensai que tu étais guéri, lança-t-elle.

La colère monta en moi comme la lave d'un volcan en éruption. Incontrôlable.

- Je t'interdis de dire ça. Je ne suis pas malade, grommelai-je en resserrant mon emprise. Et puis j'ai su dire ce qu'ils avaient envie d'entendre. C'était tellement facile.

Je souriais à l'idée de cette victoire.

Je réalisai soudain le temps que j'avais passé ici. Il fallait partir avant d'être découvert et qu'on me l'enlève encore une fois.

- Viens, ordonnai-je en la tirant par le bras. On s'en va.

- Tu m'emmènes où ? demanda-t-elle en résistant.

Elle traînait des pieds sur le gravier. Elle allait finir par réveiller son abruti d'acteur et il jouerait au héros. Non !!! je ne pouvais le tolérer, je ne pouvais la laisser faire.

- Arrête de faire ça avec tes pieds, explosai-je en la secouant. Ne m'oblige pas à te faire du mal.

Elle continua malgré tout.

- Arrête ! je te dis !

Elle n'écouta pas et ce fut plus fort que moi je la frappai au visage si fort qu'elle tomba sur le sol, inanimée.

- Regarde ce que tu m'as fait faire, je t'ai toute abîmée, lui dis-je en écartant sa chevelure et en essuyant le sang qui coulait de sa tête. Elle respirait doucement, sonnée par le coup. Je la pris dans mes bras et la portai jusqu'à ma voiture, l'installai sur la banquette arrière. Je ne démarrai pas de suite, au point mort j'attendais d'être suffisamment loin de la villa pour mettre le contact et partir avec Ma Lizzie.

Enfin unis.

R.E.A.LWhere stories live. Discover now