Morceau 17.1

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Ça ne faisait même pas un quart d'heure que nous étions arrivés, et j'étais déjà fatigué.

La fête battait son plein, la musique était tellement forte que je me demandais comment les voisins arrivaient à dormir. L'odeur habituelle de nicotine et d'effluves d'alcool, était agrémenté d'une forte odeur de savon. La mousse qui était produite grâce à des canons, réussissait à entrer dans le salon.

Le parquet en bois polis de la maison était recouvert d'empreintes de pieds, laissant présager la masse de travail qui se fera demain, quand l'heure du ménage aura sonné.

Je cherchais désespérément la personne qui allait être chargé de le faire. Lorsque Olivia me laissa seule pour retrouver d'autre amis à elle, je m'étais lancée dans cette chasse à l'homme. J'avais fouillé le premier étage de fond en comble: j'étais tombé sur un mec complètement bourré qui vidait tout ce qu'il avait dans l'estomac, et j'avais eu l'audace d'ouvrir l'une des portes du couloir. J'y avais découvert deux jeunes gens sur le point de se reproduire, j'avais fermé aussitôt la porte en criant très fortement mes excuses.

J'avais dévalé les escaliers suite à cette incident et m'étais rendu dans la cuisine. Les nombreuses bouteilles déposés sur le comptoir me faisait de l'œil, m'invitant à allé chercher William pour qu'il me fasse l'un de ses somptueux cocktails. Je balayai cette envie, et retournai à ma quête.

Quand je finis avec le salon, je compris vite qu'il ne serait dans aucune autre pieces de la maison. Il ne me restait qu'un seul autre endroit, et c'était l'abris de jardin.

Je ne sais pas pourquoi je ne m'y suis pas rendu plus tôt, pourtant c'était la bas que je l'avais rencontré pour la première fois. Olivia, William et Max devraient y être aussi.

Je me faufilai entre les jeunes lycéens entrains de danser, leurs taux d'alcoolémie devant battre des records. Chacun était en maillot, se dandinant au rythme de la musique, profitant de l'immense mousse qui tombaient sur leurs têtes. On avait la vague impression qu'il neigeait.

On m'attrapa le poignet, et me fit tourner. J'avais le sourire aux lèvres, imaginant que c'était sûrement l'un de ses élèves complètement bourré. Mon sourire disparue quand je me rendis compte que s'était Tyler.

—Il faudrait que tu arrêtes de m'attraper par le poignet, tu risques de me le casser.

Alors arrête de me fuir.

J'essayai de me décoller de lui, posant mes mains sur son buste. Je remarquai immédiatement qu'il était le seule à avoir un débardeur, les autres affichant fièrement leurs buste nu. Malgré le tissu qui séparait mes mains de sa peau, je pouvais sentir ses muscles. Visiblement, le football muscle plus que je ne l'imaginais.

Tu vas continuer à me tripoter, ou tu vas m'écouter?

—Ni l'un, ni l'autre. Lui dis-je droit dans les yeux.

Je m'écartait brutalement de lui, mais il me rattrapa aussi vite et me plaqua à nouveau, contre lui. Il posa une de ses mains sur le bas de mon dos, et l'autre vint joindre la mienne. Je ne bougeai pas, restant immobile.

Détend toi, me dit-il l'air rieur. Je veux juste te parler.

Et si je ne veux pas t'écouter ?

Je lui lançai un regard plein de défis, et il rit de plus belle. Il me dévoila sa magnifique dentitions et me permit d'entendre une nouvelle voix son rire. Se son pourrait faire succomber toute personne ayant un esprit faible, à la tentation. Je le redoutais, car j'avais bien peur de faire partit de ces personnes.

La joueuse de violonWhere stories live. Discover now