Never far behind ! [Terminé]

- Chapitre 42 -

PDV Alice :

On arrive à Miami après plusieurs heures de route. On dépose nos affaires dans la chambre d'hôtel. En arrivant, je pense à prévenir mon frère par message et il pense que ça me ferait du bien de m'éloigner quelques jours.Il me dit également que moindre soucis je dois l'appeler. Je souris face à ce message. Il ne peut vraiment pas s'empêcher d'être inquiet, c'est incroyable.

J'ai envie de partir loin, loin de l'endroit où je l'ai croisé, loin de lui. Il ne faut plus que j'y pense, ça va me détruire et ces quelques jours que je passerai avec Liam seront gâchés. D'ailleurs, on n'a pas reparlé de ce qu'il s'est passé, de ce qu'on a dévoilé avec Josh et c'est mieux comme ça, mais je sais pertinemment qu'il le faudra. Il a besoin de plus d'explications, de plus de détails et je le remercie, pour le moment, de ne poser aucune question.

Je prends mes affaires pour sortir, mais Liam en décide autrement. Il m'embrasse, me prend par les fesses et me colle à lui. Je prends de l'élan et m'agrippe à lui en entourant mes jambes autour de sa taille. Il se dirige vers le lit et s'y assoit. Le baiser est intense et réveille les papillons au niveau de mon bas ventre.

Je l'aime tellement et j'ai confiance en lui pour pouvoir aller plus loin. Je le lui fais savoir en enlevant mon t-shirt. Je me retrouve en soutien-gorge devant lui. Mes cicatrices complètement dénudées.

- Tu es sûr ? Me demande t-il en me remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille.

- C'est la première fois, depuis lui, mais oui je suis sûre, je t'aime tellement et j'ai confiance en toi. Il m'embrasse et m'allonge sur le lit. Il enlève également son t-shirt. Il est doux et c'est agréable.

Ses bisous descendent jusqu'à mes cicatrices, sa bouche fait le contour de mes traces blanches. Avec un autre que lui, j'aurais pu être gênée, mais c'est Liam, mon âme sœur. C'est grâce à lui que j'ai réappris à aimer.

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On est allongé, nus, tous les deux dans le lit, juste couverts d'un drap. Ma tête contre son torse, ma main faisant des va-et-vient sur son bras et lui sur le mien, plus particulièrement sur la cicatrice de mon épaule.

- Avec quoi ?

Je sais très bien à quoi il fait référence.

- Un couteau, petite lame, pas assez gros pour y laisser des gros dégâts mais juste de la souffrance.

Il resserre son étreinte et me fait un bisou sur le front. Il passe sa main sur mes cheveux. On reste comme ça un moment, je n'ai pas envie de bouger. Malheureusement, mon ventre en a décidé autrement. Il gronde, tellement j'ai faim. Il l'entend lui aussi et se moque de moi.

- Allez princesse on va manger.

Je ne me fais pas prier. On se lève, se lave, s'habille et on passe la soirée dehors en parlant de tout et de rien. On n'évoque plus le sujet "Hugo". Trop douloureux d'y penser et il le sait.

- Ça va ? Me demande-t-il, sûrement inquiet de mon silence pendant plusieurs minutes.

- Hum hum ... Lui répondis-je avec un grand sourire.

- Tu es sûre ? Tu avais l'air d'être absente pendant quelque temps, tu as perdu ton sourire en moins de deux secondes et tu es pâle.

- Non, ne t'inquiètes pas. On rentre ? Je suis morte de fatigue.

- Allez on y va. Il me prend la main, enlace nos doigts et on avance jusqu'à notre hôtel.

Je crois que je deviens folle. En l'espace d'une seconde j'avais l'impression de l'avoir vu, il était en face de moi. Quand mon regard à croisé le sien, il a continué dans une ruelle de la ville. Impossible. Ça ne peut pas être lui ... Hugo !

Je décide de ne pas en parler. Je ne veux pas l'inquiéter et je ne veux pas qu'il en parle à mon frère. Pour Josh aussi, le fait de le revoir a été douloureux. On a perdu notre frère, notre sang, notre moitié à cause de cette pourriture. Alors, je dois me montrer forte pour lui ! Pour qu'il ne se fasse plus de souci.

On rentre, se douche cette fois-ci ensemble et j'enfile un pyjama : débardeur blanc et short noir. Liam est vêtu d'un survêtement noir et reste torse nu, vraiment très beau comme garçon.

Il s'approche de moi, avec son sourire et je me blottis contre lui, en posant ma tête sur son torse. Ma position préférée pour dormir maintenant.

- Je peux te poser une question mon cœur ? Me demande t-il, inquiet par ma réponse.

- Hum hum ...

Nous y voilà. Je suis sûr que la conversation va porter sur Hugo. Je n'aime pas aborder le sujet, mais je le dois. Il doit comprendre la situation, afin de pouvoir me faire confiance autant que moi. Après tout, c'est la base pour qu'un couple fonctionne.

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PDV Liam :

J'ai essayé de ne pas aborder le sujet avec elle, mais je vois bien que durant cette soirée elle a fait semblant. Elle veut oublier, mais je ne suis pas dupe. Je la connais maintenant, j'ai appris à la connaître. J'ai besoin de savoir, mais je ne veux pas la brusquer non plus ...

Tant pis, elle me stoppera si elle n'a plus envie d'en parler.

- C'était Hugo que tu as vu devant le lycée ?

Elle se redresse et s'assoit face à moi. Cette position me fait pensé, qu'elle est prêt à la discussion.

- Oui, c'était lui. Il n'a pas changé. Enfin je crois, mais son regard, lui, a changé. Je l'ai trouvé plus dur, plus cruel.

- Tu crois qu'il est revenu pour quoi ?

- Finir ce qu'il a commencé sûrement. Je pense que sa haine à augmenté quand il a dû passer de simple jeune adulte à fugitif.

- Tu vas en parler à tes parents ?

- Sûrement. Faut que j'en parle à Josh avant. Je ne veux pas le faire sans lui.

- Hum ... Il est hors de question que tu restes seule à partir de maintenant.

Alice me sourit et reprend sa place de tout à l'heure. Devant moi, elle fait semblant de prendre cette situation à la légère, mais je suis sûr qu'elle est terrorisée. Je ne sais pas de quoi cet homme est capable et j'avoue qu'il me fait peur. Je n'abandonnerai pas Josh et Alice. Il va payer pour ce qu'il a fait.

- Et tes amis ? Tu sais, en France ? Tu ne parles jamais d'eux.

- Personne, de mes amis les plus proches, n'a assisté au funérailles de Lucas, personne n'est venu me soutenir à l'hôpital. Personne n'a voulu témoigner contre Hugo.

- Témoigner contre Hugo ? Je ne comprends pas tellement. Comment auraient-ils pu le remarquer, si même ses frères l'ont ignoré pendant des mois ?

- Une fois, en soirée, il m'a hurlé dessus et m'a frappée. Ils étaient là, mais ont préférés se taire, par crainte de cet homme.

Je resserre mon étreinte et lui caresse le haut de l'épaule. Je hais tellement ces personnes. Ils sont autant coupables que lui !

Si seulement, elle savait à quel point j'ai peur de la perdre à ce moment précis. Je dois me montrer fort pour elle, autant qu'elle l'est.

C'est dans ses bras que je m'endors, le visage inquiet et triste d'apprendre ce qu'Alice a subi.

Je me réveille en sursaut. Quelqu'un crie et se débat !

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