17 juin 2019 _suite

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Une fois dans la voiture, je ne ressens pas vraiment de soulagement, juste une sorte d'indifférence. La même que quand je suis rentrée, en fait. C'est un peu ça avec tout. A mon peu de réaction ma mère s'enquiert:

-Ça a été ?
-Ouai

J'ai dû manquer de conviction parce-que j'ai dû lui détailler toute ma disserte.

J'ai toujours eu des réactions mitigées.
Je ne me sens pas obligée de hurler dans les grands-huits, je suis incapable de paniquer ni de sauter réellement de joie.
Je ne panique pas mais je sais avoir peur, peur sur le long terme, la vraie peur qui vous lie les boyaux la nuit et ne vous libère qu'à l'aube. J'en reparlerai.
En fait si, rassurez-vous je ressens les émotions. Le problème c'est que je réfléchis trop, tout le temps, à tout. Donc quand je suis censée être heureuse par exemple, ma réaction intérieure est modérée, mon cerveau est déjà occupé à réfléchir, à ça ou à autre chose, au pourquoi du comment, aux conséquences, aux causes. Même si je ressens les émotions, je les analyse au lieu de les vivre, bien malgré moi.

[Remarque : je suis vraiment la seule personne du monde qui pense à moi à la troisième personne du singulier ?]

Depuis quelques années également, je n'arrive plus à pleurer, en dehors des larmes qui coulent toutes seules parfois. Je veux dire, plus de vraies crises de larmes, celles qui vous font hurler dans votre oreiller et qui libèrent. Je n'y arrive plus pour la même raison, que je mon cerveau est occupé à réfléchir au lieu de se contenter de me faire chialer comme un veau une bonne fois pour toute.

D'ailleurs c'est aussi pour ça que j'ai des problèmes pour dormir. C'est que je ne dors pas beaucoup. Je me moque intérieurement quand j'entends des gens se plaindre de leur nuit de 7h au lieu de leurs 10 habituelles. Écoutez mes chéris mes nuits c'est 5-6h en moyenne, de 1h à 5 ou 6h du mat en général, depuis... Ben depuis 17 ans en fait ^^'
Pourtant, on en a essayé, des remèdes, tout y est passé, les psys, l'homéopathie, la lecture le soir (j'adore lire, et je lis vite), le verre de lait, les calmants même, rien à faire. Quand j'étais petite ça m'ennuyait, après ça m'a énervée, maintenant je m'y suis habituée. D'autant plus que je remue moins la nuit et que mes nuits blanches se raréfient. Faut dire que pendant une période, toutes les nuits sans exception, je me réveillais, à 4h du mat pétantes, à force ça me fichait les jetons, et puis ça s'est arrêté. Comme c'était venu.

Je vous ai dit que j'adorais le paranormal ? Bon eh bien j'adore ça, les fantômes, les esprits et n'importe quelle manifestation surnaturelle quelle qu'elle soit. C'est vrai qu'il m'est déjà arrivé pas mal de trucs chelous, à commencer par la "chose" que j'avais vu dans la cours du bahut quand j'étais en sixième. Remarque importante, à cette époque je n'étais pas myope, j'ai eu des lunettes, mais bien après. Ça ressemblait plus ou moins à ça :

Et ça avançait lentement jusqu'à disparaître derrière la chapelle (dans notre cours)

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Et ça avançait lentement jusqu'à disparaître derrière la chapelle (dans notre cours). Je n'ai jamais su ce que c'était.
Mais le truc le plus bizarre qui me soit arrivé, c'était il n'y a pas si longtemps, toujours à l'internat. Ce matin là je me lève tôt, ayant eu la sainte flemme de me laver la veille au soir comme je le fais habituellement.
Je me lave, donc, en speedant un peu parce qu'il est 7h25 et qu'on descend à 7h35, et quelqu'un prend la douche à côté de moi. Je vois sa silhouette passer devant mon rideau, j'entends le rideau d'à côté s'ouvrir, se refermer, la douche qui s'allume et la baisse soudaine de pression d'eau dans ma douche, comme à chaque fois que plusieurs douches sont ouvertes en même temps. A ce moment il est temps pour moi de sortir, j'enfile mon peignoir et la douche à côté de moi s'arrête. Un peu surprise que la personne ai mis aussi peu de temps pour se laver (une minute à tout casser) je passe outre et sorts. On a ouvert nos rideaux quasi en même temps, à 0,5 secondes d'intervalle. *shlack*, *shlack*.

Personne.
Il n'y avait PERSONNE, ni dans les douches, ni dans le mince couloir dans le quel elles sont alignées, 70 cm à peu près. En sachant que j'étais entre la personne et la sortie, elle m'aurait forcément bousculée. Pas de bruit de pas non plus, qui s'entendent pourtant bien.
Je n'ai jamais compris. Je n'ai pas eu peur, j'étais trop interloquée, mais maintenant que j'y repense... c'est bizarre.
Notre bahut a la réputation de ressembler à Poudlard même si ce n'est pas mon avis, et d'être hanté. Oscar, il paraît qu'il s'appelle, le fantôme. Sais pas.
Peut être c'était lui.

Si seulement j'avais pu être conWhere stories live. Discover now