Si seulement j'avais pu être con

13 juillet 2019

Jour J, départ d'ici: minuit 30. Mon père tourne un bon bout de temps dans la ville avant de trouver la place, sur la quelle nous avons tous rendez-vous. On arrive, on chacun un peu fatigué, on charge nos bagages dans le minibus, on redécouvre un peu tout le monde. On passe 10 bonnes minutes hilares avec Jeanne, d'un fou-rire sortit de nulle-part qu'on cache à grand peine pour ne pas réveiller les 5km alentours. On dit au revoir aux parents et on embarque. Étant montée la dernière je me retrouve à la place du milieu devant, entre le siège conducteur et le siège passager. Ça n'est pas une si mauvaise place par-ce que je peux dormir contre la continuité du tableau de bord.
On en profite pour faire plus amplement connaissance avec tout le monde. Hormis Jeanne et moi, sont ici présents Hafid et Guillem, les deux monos, Matisse, 18 ans, Lilian, 15 ans et qui n'était pas présent à la réunion, les deux Miss qui se révèlent en fait plutôt sympa, Hortense et Léa, 14 ans et pour finir Azénor, 16 ans et née le même jour que moi, qui a une bouille adorable.

Assez vite la fatigue se fait sentir, on ne parle plus qu'à demi mot, à voix basse, puis enfin plus du tout. Chacun essaye de dormir comme il le peut. Pour ma part je n'y crois pas trop. Déjà dans mon lit je dors mal mais alors coincée entre deux gars musclés mais bedonnants et avec pour seule option de me pencher en avant pour reposer ma tête contre mon sac...
Sauf que je ne suis pas souple.
Mais du genre, VRAIMENT pas.
Finalement j'arrive à caler ma tête sur mon sac, calé sur mes mains pour le remonter, elles-mêmes calées sur mes jambes appuyées sur la droite du tableau de bord.
Je parviens tout de même à dormir un peu.
On émerge vers 5h du matin et j'ai horriblement mal derrière la tête et dans la nuque, presque à en pleurer.
Heureusement ça passe au bout d'un petit quart d'heure.
Une heure plus tard on fait on fait enfin une pose pipi/déjeuner et pour changer de conducteur. Tout est là, bien gardé dans le frigo embarqué dans le coffre, et dans la remorque : petits pains, croissants, jus d'orange...
Bon, évidemment ce ne sont pas d'authentiques petits pains ni d'authentiques croissants mais plutôt des espèces de viennoiseries low cost desséchées sous plastique qui en temps normal m'auraient horrifiée, à cause du surembalage inutile, mais sur le moment c'était les meilleures de ma vie.

Une fois la tribue rassasiée tout cet humble petit monde regagne notre véhicule et nous repartons. Passage de la frontière espagnole dans 1h.
Depuis quelques temps déjà nous longeons la côte et nous nous rapprochons des Pyrénées, et c'est un spectacle magnifique que je n'ai pas l'habitude de voir que celui des pics enneigés à 2km de la mer.