Les larmes sur mes joues devront sécher avant que ne sonne la nouvelle année.

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J'ai supprimé avec rage toutes les photos sur lesquelles il apparaissait, je savais que je finirai par le regretter si un jour on se remettait ensemble mais cette fois-ci, tout était clair : tout était fini et aucun de retour en arrière n'était envisageable.

Étonnement, après 5 mois de relation, je n'ai pleuré que les deux premiers soirs. J'étais évidemment un peu morose, avec la saison des fêtes qui approchait à grands pas, mais c'est comme si je ne ressentais plus grand chose. Sur le coup, j'ai juste pris conscience de tous les efforts inutiles que j'avais jusque-là effectués, toutes les heures passées à me demander ce que j'avais bien pu faire pour les fois où il faisait comme s'il m'en voulait, le nombre de choses que j'ai acceptées alors que je n'aurais jamais du. C'est comme si tout était clair, comme si c'était un mal pour bien, un bien qui faisait tout de mal très mal.

La première semaine, c'était difficile de tenir le coup au bureau, mes collègues ne cessaient de me questionner sur mon compagnon, sur nos futurs plans, sur mes sentiments. Une bande de commères prêtes à tout pour le plus beau des ragots. J'ai rapidement fini par lâcher que tout était terminé entre nous, à demi mots. En prétextant une envie soudaine d'évasion et d'indépendance, j'évitais toutes ces questions qui auraient pues me pousser à éclater en sanglots entre deux rapports et séminaires.

Le plus difficile, ce fut de garder la face à la maison devant ma famille ; aucun d'entre eux n'étaient au courant de ma relation avec Arthur, et aucun d'entre eux n'était donc au courant de cette rupture. Je devais sourire, mettre la table, m'allonger au salon avec eux et rire devant la télévision, toutes ces choses que je faisais lorsqu'Arthur faisait encore parti de ma vie, toutes ces choses que j'arrivais à faire grâce au bonheur que je ressentais d'être avec lui.

Alors aujourd'hui je le savais, les hommes ne m'apporteraient que du mauvais dans ma vie tant que je ne parviendrais pas à m'apporter du bonheur par mes propres moyens, j'allais devoir me ressaisir si je ne voulais pas lentement sombrer.

C'est décidé, j'ai acheté mon billet sans retour, je pars demain matin. Direction : New York. J'y serai au petit matin, quelques jours avant Noël. C'est un nouveau départ dont le but est très simple : Les larmes sur mes joues devront sécher avant que ne sonne la nouvelle année.

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⏰ Last updated: Nov 23, 2019 ⏰

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La paix d'EmaWhere stories live. Discover now