Chapitre 7.

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Les jours passèrent, trois semaines s'écoulèrent depuis le drame qui avait touché la famille Nevers-Marquand. Alice avait été prévenue que le commandant s'était réveillé de son profond sommeil plus communément appelé coma. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'il montrait des signes encourageants. Deux jours précédents celui-ci, elle était à son chevet et lui racontait sa journée, les bêtises de leur fils. Il avait bougé les doigts et avait légèrement serré la main de la juge dans la sienne.
Elle ne mît qu'une dizaine de minutes à arriver dans la chambre de son commandant accompagnée d'une petite main pour la soutenir, n'étant autre que son fils. Mère et fils s'avancèrent vers le lit du commandant assoupi. Alice porta son fils sur le lit l'hôpital et le déposa aux côtés de son papa.
- Papa, papa ça fait bientôt un mois que tu es ici, tu nous manques à moi et à maman et la maison elle est vide et silencieuse sans toi dit la petite voix triste.
Comme si les mots du petit garçon avaient été un déclic, le commandant ouvrit péniblement les yeux.
- Paul, Paul calmes toi mon chéri. Fred, doucement mon amour, doucement. Allez vas-y mon chéri ouvres les yeux.
Le commandant était maintenant complètement conscient, il regardait tout autour de lui avec une peur bleue dans les yeux. La juge se pencha pour embrasser son mari mais celui-ci s'écarta. C'est avec difficulté qu'il prononça :
- Qui êtes vous ?
Alice eût un fort pincement au cœur suite à ces paroles.
- Fred, tu ne te souviens pas de nous ? Demanda t-elle le cœur serré.
Alice tourna la tête en direction de la vitre de la chambre, retenant ses larmes. Le médecin qui était de l'autre côté la vu et lui fit signe de le rejoindre.
- Que se passe t-il madame ?
- Mon mari ne se souvient ni de notre fils ni de moi dit-elle toujours en retenant ses larmes, les yeux remplis d'eau salée.
- C'est l'une des conséquences d'un long coma comme celui-ci lui dit-il désolé.
- Et sa mémoire reviendra ? Demanda t-elle la gorge serrée.
- Oui mais cela peut prendre du temps.
- Combien ?
- Ça dépend. Ça peut prendre quelques jours comme des années.
Suite à ces paroles Alice fondit en larmes dans les bras réconfortants du médecin.
- Ne vous inquiétez pas, votre mari pourra être libéré aujourd'hui. En revenant dans un environnement qu'il connaît la mémoire peut revenir plus rapidement. Montrez lui des photos, les odeurs peuvent l'aider aussi.
- Avec mon odeur, celle de notre fils la mémoire peut lui revenir ? Et vous croyez vraiment qu'il va accepter de venir vivre chez une femme dont il ne se rappelle plus ?
- Il n'y a pas de soucis à se faire, nous lui avons parlé des problèmes qui peuvent être rencontrés suite à une longue période de coma. Il viendra avec vous et retrouvera la mémoire, j'en suis sûr. L'important maintenant, c'est d'être avec lui, de le soutenir et surtout d'y croire.
- Ok, merci. J'espère que vous avez raison. Il peut sortir quand ? Demanda t-elle calmement.
- Ne vous en faites pas. Nous finissons les quelques examens complémentaires qu'il lui reste à passer et il est libre, vous aurez juste à signer des papiers.
- Ok, merci dit la juge avec un léger sourire.
Elle retourna dans la chambre.
- Paul mon chéri tu vas m'aider à faire les affaires de papa ? On va rentrer chez nous Fred, on va rentrer chez nous mon amour dit-elle en l'embrassant dans le cou ce qui procura un frisson au commandant qui lui caressa la joue avec tendresse.
- Je ne sais pas qui vous êtes mais vous êtes magnifique. Je crois que je tombe amoureux dit-il délicatement.
-  On va rentrer Fred, on va retrouver notre maison, notre vie avec notre fils, tu vas tout retrouver mon chéri, je te le promets !
Il s'était levé et Alice venait de prendre sa main dans la sienne avant de prendre la direction de la maison.

Quand rien ne va plus.Where stories live. Discover now