8- Au seul et unique.

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" Je pense qu'il était temps que je t'écrive un petit quelque chose, à toi aussi.
Car oui, même si j'ai fait passer beaucoup d'autres gens avant, tu es quand même l'un de mes meilleurs amis.

Finalement, je me retrouve un peu bloquée là ; je pouvais écrire autant que je le voulais sur les autres, puisque que je sais que jamais ils ne tomberaient sur ces textes.
Mais toi, c'est différent ; tu liras ceci, comme tu as lu tous les autres.

Bizarrement, ça me freine un peu. J'ai pas vraiment l'habitude d'écrire pour qu'on me lise, même si paraît un peu bête, et j'aime encore moins partager ces mêmes écrits avec mes connaissances de la vraie vie.

Alors de là à écrire sur quelqu'un qui sait que ce sera lui, je sais pas, ça me fait bizarre.

Bien sûr que depuis le temps, je ne devrais plus être gênée de rien, mais je pense que tu peux comprendre : j'ai jamais aimé monter ce que je ressens.

Je ne sais même pas quoi dire. C'est débile, mais je sais pas quoi te dire.

À part merci.

Merci parce que tu as toujours été là, merci parce que si j'ai gardé une minime envie de survivre durant mes périodes les plus sombres, c'est grâce à toi.
Merci d'avoir été mon ami durant ces moments difficiles, tout autant que pendant nos périodes de joie absolue.

J'associe vraiment notre entrée au lycée avec notre rencontre, et même si parfois je souhaiterais ne jamais avoir foutu les pieds dans un endroit pareil, il suffit de me figurer ton visage éclairé lors du premier jour, et me voilà, à sourire comme une débile.
Je suis tellement reconnaissante d'avoir pu te rencontrer, et d'être encore capable de te considérer comme l'une des personnes les plus importantes de ma vie.

Quand j'y pense, on n'a pas grand chose en commun, surtout niveau caractère ; toi, tu es sociable, même si tu refuses de l'admettre, et tu vas vers les autres si facilement que ça en devient presque déconcertant.
Étant plus du genre à rester dans mon coin sombre sans relever la tête, je t'admire énormément pour ça : faut croire que t'es voué à être adoré par le monde entier.

Tout le monde dans ce lycée t'aime, et jamais personne ne dira le contraire. Tous niveaux, classes, genres confondus, tu es un peu le gars classe et sympa que tous admirent et aimeraient côtoyer.
Et je me dis que si jamais nous n'étions pas devenus si proches, je sais à quel point j'aurais aimé pouvoir devenir quelqu'un à tes yeux.

T'es quelqu'un de beaucoup trop cool, et tu dois le savoir à force de répétitions ; encore une fois, tout le monde t'aime.

J'me doute bien ce que tu vas répondre :
" tout le monde m'aime, mais pas ceux que je veux ", ou quelque chose dans le genre.
T'as pas tord, en même temps. C'est souvent comme ça d'ailleurs, malheureusement.

T'as beau blaguer à propos de ça, c'est jamais agréable de voir la personne qu'on aime bien avec d'autres.

J'aime pas voir les gens que j'aime être tristes, ça me fend le cœur plus que tout. Même si tu ne le montres jamais, je peux déduire avec quasi certitude que ça n'est pas toujours très joyeux dans ta tête.
Et j'aime pas ça.

J'aime pas te voir moins heureux que d'habitude, parce que c'est toi qui me rend la plus heureuse ; plus encore, tu illumines littéralement mes jours un peu sombres, et n'importe quelle débilité de ta part n'a aucun mal à me faire éclater de rire.
Tu me rends tellement heureuse, ça devrait pas être permis.
T'es vraiment le petit soleil de ma vie, et même si c'est un peu débile dit comme ça, je suppose que tu vois ce que je veux dire.
T'arrives presque au niveau d'un certain garçon solaire bruyant à la taille démesurée, tu te rends compte ?
Même si tu brilles pas autant que lui en général, tu restes quand même le plus joli soleil que j'ai jamais vu.

Alors voilà, j'ai terminé je pense.
C'est bien moins poétique que les autres lettres, mais j'espère que ça te dérange pas, ce vocabulaire courant et un peu familier ; c'est juste comme ça que je te parle en général, alors j'aurais jamais pu écrire ça autrement.

Je pensais pas partir dans des choses si niaises, et pourtant c'est arrivé quand même. J'espère que t'es pas trop déçu et que tu vas pas me regarder bizarrement après ça.
Ne le fais pas d'ailleurs, ça me rendrait très mal à l'aise.

Et une dernière fois, parce que tu le mérites tellement :

Merci pour tout. "

- Au seul et unique.

•| nicotine •| ; recueil de textes Donde viven las historias. Descúbrelo ahora