Belle écoutait attentivement les conseilles de Rachid en fronçant des sourcils. Les conseillers lui avaient témoignés un franc respect après la nouvelle de leur fiançailles.
Les mains nouées devant elle, Belle sentit son cœur s'emballer quand un souffle chaud effleura son oreille.
- Dis-moi, tu n'as pas l'intention de t'évanouir ?
Belle sourit à sa remarque et fut touchée qu'il n'est pas oublié.
- Aucun risque, chuchota-t-elle en lui souriant.
Il la prit par le coude après avoir interrompu la réunion et l'entraîna avec lui dans son bureau. Depuis qu'elle avait pris la décision de lancer le communiqué Jafar se comportait différemment mais restait toujours le même homme implacable. Une situation qu'elle avait du mal à gérer. Il referma la porte de son bureau puis arrima son regard au sien.
- Viens là, murmura-t-il en s'approchant du fauteuil.
Incapable de résister elle accepta sa main et s'installa sur ses genoux.
- Si tu as trop de pression il faut que tu me le dises Belle, immédiatement.
Elle était certes nerveuse à cause des préparatifs mais se sentait suffisamment rassurée pour s'interdire la moindre pression.
- Je vais bien Jafar, seulement un peu fatiguée.
Pour accompagner son dire elle se frotta les yeux. Elle était épuisée mentalement mais suffisamment lucide pour comprendre qu'il semblait inquiet pour autre chose.
- Je sens qu'il se passe quelques chose en toi Jafar, dis-moi ce qui tourmente tant les traits de ton visage.
Il expira par le nez tout en tapotant son pouce sur sa cuisse.
- J'ai pour crainte que tu changes d'avis, je ne veux pas que ta décision soit précipitée et que tu le regrettes.
Belle se mordit la lèvre pour s'interdire de lui dire ce qui l'avait réellement poussé à prendre cette décision.
Et il ne s'agissait pas seulement d'Eloïse mais les sentiments qu'elle ressentait pour lui.
- Il y a un mois jour pour jour nous étions bloqué au milieu de nulle part, reprit-il en caressant son dos comme un geste apaisant ; Aujourd'hui tu es sur le point de devenir ma femme.
À cette idée qui allait devenir réalité Belle sentit son cœur s'emballer.
Néanmoins une question taraudait son esprit.
- Si ces touristes n'avaient pas divulgués des informations sur nous, qu'aurais-tu fait ? Demanda-t-elle en retenant presque son souffle.
- Je t'aurais laissé partir pour mieux revenir te chercher, admit-il en toute honnêteté.
Belle était à la fois émue et triste qu'il ait pu songer à la laisser partir.
- Je n'aurais pas supporter l'idée de te savoir à l'autre bout du globe terrestre, ajouta-t-il plus sombrement.
Il se redressa sur le fauteuil les traits marqués par une faible colère à peine voilée.
- Comme je ne l'ai pas supporté lorsque j'ai quitté New-York pour regagner Rhayad.
- Pourtant nous nous connaissions à peine...murmura Belle.
- C'est là tout le mystère des pensées qui nous possèdent Belle, le désir n'est pas contrôlable, les émotions non plus.
VOUS LISEZ
Un hiver dans les bras du sultan ( Un fiévreux Noël )
RomanceProfitant d'une pause hivernale, Belle se réfugie dans un chalet solitaire afin de s'y ressourcer... Hélas, à peine ses valises posées qu'elle reçoit la visite d'un mystérieux inconnu qui n'est autre que le sultan Jafar Al-Zyhar. Troublée, craintive...