Chapitre 11

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Dès qu'elle ouvrit les yeux, et après s'être habituée à la luminosité, Robin devina où elle se trouvait : vu l'insalubrité des lieux, il s'agissait d'un vieil entrepôt laissé à l'abandon. De plus, étant donné que de nombreux hommes étaient là, certains la regardant et d'autres faisant elle ne savait quel mauvais plan, elle en conclut que ceux qui l'avaient enlevée étaient les mêmes types qui s'en étaient pris à Sanji et Thatch.

-Eh bien, pensa-t-elle, me voilà en mauvaise position.

Elle entendit des pas lourds, ainsi qu'un rire gras, et tourna la tête. Elle était attachée à une chaise, contre un mur, et même si elle ne pouvait bouger ni les bras, ni les chevilles, le haut de son corps était libre de mouvements.
La personne qui s'approcha d'elle était un homme assez grand, très gros et au visage sale. Il avait de longs cheveux noirs bouclés et épais, des dents manquantes, et une quantité astronomique de poils sur le torse.

-J'imagine que vous êtes le fameux violeur d'Omégas.
-C'est qu'elle est bien renseignée, la demoiselle.

Il se pencha vers elle et posa ses doigts sur sa joue. Son haleine força la brune à vite détourner la tête. Il éclata de rire et recula de quelques pas.

-Tu as de la chance : tu as été marquée. Par conséquent, on ne peut pas te toucher. Enfin, cela n'exclut pas les autres formes de torture.
-Pourrais-je savoir ce que vous me reprochez ?
-A toi, rien du tout.

Il claqua des doigts et deux types s'approchèrent de lui pour lui donner une photo. Robin reconnut ces hommes d'après la description que son mari lui avait faite, en lui précisant de se méfier si jamais elle les voyait. Eh bien, il aurait fallu qu'elle puisse les voir.

-Le soir du viol du gamin Vinsmoke, la police est arrivée. Elle a été prévenue de l'endroit où l'on se trouvait, et une bonne partie de mes hommes s'est fait coffrer. Heureusement, ce ne fut pas le cas de mes bavards d'acolytes, qui ont vu qui les avait espionné...

Il jeta la photo aux pieds de la jeune femme, qui sentit monter l'anxiété : c'était Franky.

-J'ai fais ma petite enquête, et j'ai décidé de jouer un peu pour lui faire regretter de se mêler de mes affaires. Il doit certainement te chercher à l'heure qu'il est, et quand il viendra tenter de te récupérer, nous saurons l'accueillir comme il se doit.

Il tendit la main vers elle et défit le premier bouton de son chemisier.

-Toi par contre, tu ne seras probablement plus consciente lorsqu'il arrivera...

Il rit à nouveau, et Robin se jura que, quoi qu'il fasse, elle ne hurlerait pas. Elle n'était pas du genre à donner à ses ennemis tout ce qu'ils désiraient, et hors de question qu'elle change pour lui. Alors elle ferma les yeux, et pria pour que Franky aille bien.

***

-Notre homme, déclara d'une voix sombre Roger, est un dénommé Marshall D Teach. C'est un riche homme d'affaires qui a souvent été sujet de plainte, sans qu'aucune n'aboutisse, faute de preuves.

Il jeta un regard périphérique à l'assemblée : après l'enlèvement de Robin, ils avaient réunis tout le monde chez Luffy pour qu'ils trouvent ensemble une solution au problème. Roger soupira et croisa les bras sur son torse.

-Vous devez vous douter de la nature des plaintes.
-Attouchements et harcèlement au travail, tenta Sanji d'un ton ironique.
-Rien ne pouvait l'empêcher de faire sa petite magouille dans l'ombre, grogna Marco. Il a du frique et des hommes.

Luffy se pencha alors en avant et donna un coup de poing sur la table du salon ; son regard brillait de haine.

-Faut qu'on aille lui régler son compte !
-Ce n'est pas une bonne idée, déclara Dragon.
-Quoi ?!
-Luffy, tu ne dois pas prendre de risques inconsidérés. Ce type est un fou furieux, il ne te fera pas de cadeau. S'il t'arrive quelque chose...
-Il ne m'arrivera rien, parce que je vais lui exploser la gueule.
-Pense à ton enfant. Tu dois rester avec Zoro et être là pour ta famille.

Safe (Fanfiction)Where stories live. Discover now