Aymee Parker - Le Tournoi Secret

Chapitre 12 : Megan manque de tous les tuer

Aymee trouva le jour suivant particulièrement difficile à vivre. Le fait qu'elle n'ait pratiquement pas dormi de la nuit n'arrangeait pas les choses. Ses yeux étaient bouffis par les larmes et le manque de sommeil. Aymee espérait qu'elle passerait inaperçue, mais elle savait au fond d'elle que ce serait impossible.

À peine sortie du lit, les filles l'avaient assaillie de questions avec des mines inquiètes. Aymee dut crier à s'en écorcher la voix pour parler plus fort qu'elles afin qu'elles l'écoutent

- Je vais bien! Ok? J'ai eu une mauvaise expérience sur un balai, maintenant je ne peux plus en toucher, et pis c'est tout! Fin de la discussion! Non! Sérieux! Si vous voulez vraiment m'aider, n'en parlons plus, d'accord? Bon! Maintenant, puisque c'est réglé, allons déjeuner!

Les filles acceptèrent et Aymee eut un petit soupir. Aymee fut reconnaissante à Rosalie qui fit passer le message aux garçons, dont elle n'entendit pas le moindre commentaire. Pendant qu'elle mangeait, Aymee se demandait à quel point la rumeur s'était répandue et si elle en serait victime comme Brian à la rentrée. Surtout que, comme par hasard, le premier cours qu'ils avaient le lendemain, soit Défense contre les Forces du Mal, était en commun avec les Serpentards.

Aymee fut l'une des premières à arriver dans la salle de classe. Comme elle en avait pris l'habitude, Aymee s'installa à la deuxième rangée : assez près pour très bien suivre le cours, mais pas trop prêt pour pouvoir griffonner dans ses cahiers sans être inquiétée du regard de la prof. Émilie et Rosalie étaient assises devant elle. Aymee pouvait les voir s'échanger des petits papiers avec peu de subtilité. En deux semaines, elles étaient devenues pratiquement inséparables.

Tandis que les élèves s'asseyaient où ils le souhaitaient, Aymee pouvait sentir des regards couler sur elle et entendait beaucoup trop de chuchotements à son goût. Elle fut même surprise de voir Florian Prince s'asseoir à côté d'elle.

- Tu t'assoies là? s'étonna Aymee, les yeux grands ouverts.

- La place est réservée? demanda-t-il sur un ton neutre. (Aymee fit non de la tête) Alors ça ne pose pas de problème.

Il sortit ses cahiers de son sac et se prépara au cours en silence, comme il en avait pris l'habitude. Le cours commença et Aymee le trouva merveilleusement normal. Évidemment, ça ne dura pas.

Ça devait être la troisième fois que le professeur Rakepick se vantait de ses exploits passés. C'était le récit d'un duel où elle était uniquement armée d'un chapeau-fusée contre trois mangemorts saouls quand Aymee reçut la première boulette en papier sur sa tête. Elle n'y prêta pas attention, se forçant pour rester concentrée sur le récit du professeur, mais à la quatrième, Aymee ne put se retenir de jeter un regard par-dessus son épaule pour voir qui la provoquait.

Aymee ne fut qu'à moitié surprise en voyant le sourire mauvais que lui gratifièrent Diana King et Ayla Flynn. King écrivit rapidement quelque chose sur un papier avant de l'écraser dans son poing et de le lancer. Aymee n'eut aucun mal à l'attraper et le déplia par curiosité. Diana avait griffonné un balai volant qui tapait Aymee sur la tête tandis qu'elle vomissait.

Aymee déchiqueta le papier avant de se retourner, songeant que la meilleure chose à faire était de l'ignorer. Pendant le restant du cours, Aymee reçut des dizaines de boulettes sur la tête. Au point qu'un petit tas se forma à ses pieds. Aymee fit de son mieux pour ne pas exploser d'irritation. Elle se forçait à prendre de longue respiration pour rester calme.

Elle veut juste te provoquer. Tu lui donneras satisfaction si tu réagis. Ignore-la.

Aymee put voir que plusieurs élèves lui jeter des œillades sur le côté mais pas Florian, qui était son voisin direct. Il fixait obstinément ses notes de cours et était si concentré dans son travail qu'Aymee n'avait aucun mal à croire qu'il ne se rendait vraiment pas compte de ce que faisait King et son acolyte. Par contre, le silence des autres élèves fut autrement plus douloureux que les boulettes de papiers tombant sur sa tête.