Juste une nuit.

Epilogue

Mark ouvrit les yeux et se redressa dans un sursaut, la boule au ventre, comme effrayé par un mauvais rêve, bien que la raison en soit tout autre. Il jeta un coup d'oeil à coté de lui, personne. La lampe à son chevet était éteinte et une très douce lumière avait commencé à se frayer un chemin à travers ses volets encore et toujours fermés. Le jeune garçon se mit alors à paniquer sans même comprendre pourquoi. Toutes les traces de Taeyong avaient disparu comme s'il n'avait été qu'un rêve étrange, mais Mark savait que ce n'était pas le cas. La soirée qu'il venait de passer la veille à peine, l'avait bien trop perturbé pour qu'il croit à un simple mirage, et il était maintenant là, à s'inquiéter de la disparition d'un homme qui n'avait fait que respecter ses engagement en partant avant qu'il ne se réveille. Jetant un oeil à son radio réveil, le jeune homme pu y lire qu'il était à peine 07h07, Taeyong ne devait pas être parti depuis bien longtemps.

Sans plus de réflexion sur le pourquoi du comment, Mark se leva d'un bon et fonça vers l'entré, ayant dormi avec un jogging et un tshirt simple il enfila seulement une paire de chaussures avant de sortir de son appartement et bientôt de son immeuble. Une fois dans la rue, il se posa quelque seconde pour se questionner lui même sur ce qu'il était entrain de faire. Rien ne semblait plus avoir de sens dans ses actions, tout ce qu'il savait était qu'il n'avait pas envie de laisser Taeyong partir comme ça. Il se rappelait très bien que le jeune homme lui avait promis qu'il n'entendrait plus jamais parler de lui, mais en réalité ce n'était absolument pas ce qu'il voulait. Il regarda à gauche puis à droite, c'est dingue comme même la rue en bas de chez lui pouvait lui sembler étrangère tellement il sortait peu. Il analysa absolument tout ce qu'il voyait autour de lui et tomba alors sur des panneaux de circulation en dessous desquels était indiqué la direction de la gare. Priant pour que son instinct ne se trompe pas, il se mit à courir aussi vite qu'il pu dans cette direction. Il lui semblait se rappeler que la gare de Yongsan n'était pas très loin à pied de chez lui, et bien que cela ne soit qu'une supposition, il se trouve qu'il ne s'était pas trompé puisqu'il arriva dans la gare à peine quelques minutes après avoir commencé à courir. Il entra dans le hall de la gare et pris enfin quelques secondes pour souffler. Il leva la tête pour regarder les horaires et destinations des prochains trains mais se rappelant qu'il n'était même pas sur que Taeyong soit ici, il se remit simplement à courir vers un quaie au hasard le plus total. Une fois arrivé sur le quai numéro 4, comme cela l'était indiqué sur un grand panneau rouge, il fit un tour complet sur lui même, au milieu des gens pressés et de ceux encore mal réveillé en ce Samedi matin. Il chercha désespérément du regard un quelconque signe de l'homme au cheveux roses, mais rien. Le jeune homme commença alors à réellement perdre espoir, il fallait se rendre à l'évidence, Taeyong était parti, et plus jamais il ne le reverrait. Mark s'adossa violemment contre un pilier de la gare et frotta machinalement son visage dans ses mains. Mais que cet homme lui avait il fait en une si brève soirée pour qu'il ressente un tel regret de l'avoir laissé partir sans même lui dire au revoir. Après tout il ne connaissait rien de lui, ou du moins si peu de choses que l'on peut apprendre d'une personne que l'on fuit durant des heures. Ce Taeyong avait fait naître en lui, des sensations vraiment très étranges, et peut-être pour la première fois en 17 ans, l'envie de garder quelqu'un près de lui. Cet étranger avant attiser sa curiosité, suscité tout un tas de questionnements en lui, et désormais, il polarisé absolument tous ses sens à lui. Le jeune Mark sentait sa poitrine se resserrer lorsqu'il en vint enfin à la conclusion qu'il ne le reverrait jamais, mais malheureusement, il devait bien s'y résigner. Il se redressa, se rendant enfin compte de la froideur de cette matiné. Il serra ses bras contre son corps, et affichant une moue légèrement boudeuse il commença à marcher le long du quai. Le train qui y été arrêté se mit alors à démarrer dans un grand bruit qui fit légèrement sursauter le jeune homme et lui fit relever les yeux. Ayant été stoppé par sa surprise, il regarda le train quitter la gare et c'est alors que sur le quai voisin, il apperçu de dos, une silhouette encapuchonnée qu'il lui sembla reconnaître. Longiligne et entièrement vêtu de noir, portant nonchalamment un simple sac-à-dos sur une seule épaule.