𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎

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Son absence dura 3 jours.

Je dépose Ayden chez mes parents pour le week-end et au retour, j'ai vu sa voiture dans l'allée. Ma gorge se serre, cette boule d'angoisse se forme dans mon ventre. Je franchis la porte et là ..

STUPÉFACTION !

La cuisine est couverte de fleurs, de cadeaux de toutes tailles certains emballages étaient enfantins donc je présume qu'il était pour Aydon. Il était là dans la cuisine en train de se servir un verre de cognac. Il s'avance vers moi, me prend dans ses bras. S'excuse et pleure, il me murmure qu'il ne veut pas nous perdre Ayden et moi. Qu'il ne recommencera plus ... Ma boule d'angoisse disparaît. Il pleure ? Depuis que je le connais, il n'a jamais pleuré .. Peut-être que cette fois ça va être différent ...


- Où est Ayden ?
- Il est chez mes parents encore pour la semaine.
- Je suis encore en vacances. Si tu veux, on peut partir quelques jours pour se retrouver et discuter ?
- Écoute Marc .. J'ai envie de partir en vacances avec toi vraiment .. Mais c'est un peu trop tôt.
- Je comprends.


J'ai tellement envie de le croire. J'ai tellement envie qu'on redevienne ce que nous étions il y a des années. Mais le naturel reviendra, c'est ce que me dit ma petite voix dans ma tête. Il ouvre une bouteille de Chardonnay et me tend le premier cadeau. Je fus couverte de bijoux, vêtements et de chaussures hors de prix .. Même si je ne travaille plus nous avons des revenus plus que confortables. Mais j'ai toujours eu des doutes sur la façon dont il gagnait son argent, il n'est que banquier, mais c'est le genre de question que je ne lui pose pas. De peur de l'énerver encore une fois. Vous imaginez ? Ressentir la peur constamment ? Peur de lui parler, peur de lui poser une question et parfois j'ai même peur de vouloir l'approcher pour un peu d'affection, de peur d'être rejeté.

Nous avions beaucoup bu ce soir-là, c'était une soirée remplie de rire, d'amour et de tendresse. Pour une fois, je n'avais pas hâte d'aller sous la douche. J'avais envie de rester avec lui, j'avais envie de sentir ses mains parcourir mon corps.
Sentir ses lèvres contre les miennes. Il m'a couverte de mots d'amour .. Mais parfois, je voyais son regard noir et je savais qu'il se retenait quand il était allongé sur moi quand il me tenait. Je savais qu'il avait envie que d'une seule chose.

M'étrangler.

Le lendemain j'ai eu droit au petit déjeuner au lit, nous sommes restés au lit toute la journée. J'avais l'impression d'être de nouveau une adolescente qui passe sa première nuit avec son amoureux. C'était tellement agréable. Je me lève pour aller sous la douche, je me déshabille, fait couler l'eau quand je marche sur la ceinture de Marc accroché à son pantalon. Enfin sa ceinture ? Non, j'ai marché sur son portable, le professionnel sûrement. L'écran attire mon attention. Une notification s'affiche.

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Nouveaux messages : B.
20h43
C'était parfait ce week-end au bord du lac.
J'ai hâte qu'on recommence !
Ta B ❤️
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21h56
Tu es rentré ? Je m'inquiète.
Tu as oublié ton porte feuille avec la photo de ta femme dedans. Je peux la replacer par une photo de moi si tu veux ?
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02h01
A mon avis tu dois être entrain de faire semblant de jouer le mari exemplaire.
Je penses fort à toi. A ton corps. J'ai très envie de toi. Si tu veux on se retrouve demain vers 18h.
Bonne nuit, je t'aime. Ta B ❤️
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Mais c'est qui cette salope
Mari exemplaire, exemplaire ! Cette phrase m'a beaucoup fait rire. Charlie reste calme, prend ta douche, j'ai envie de hurler. J'ai envie de l'insulter. Je pense avoir pris la douche la plus rapide au monde. Je passe une serviette autour de moi. Et je sors de la salle de bain.


-Chéri, tien ton téléphone a sonné.
- M.. Merci ma puce. - C'était qui ? Ça a sonné plusieurs fois.
- Rien s'est le boulot, c'est Bary, tu sais mon collègue ? Il veut qu'on aille boire un verre ce soir.
- Ha oui ? Je peux t'accompagner si tu veux ?
- Ho, non, tu sais ma puce, c'est des apéros d'affaire, il n'y aura que des hommes, on va parler boulot. Invite tes copines à la maison.


Je repense à toutes les soirées où il finissait tard. Ou il rentrait ivre. Ou il partait en séminaire et j'en passe . Toutes les fois où il n'est pas rentré.. C'était elle ? Toutes les fois où j'ai commencé à poser un peu trop de questions. Voilà peut-être la cause de sa violence .. Cette B. est pour moi la solution. Ma solution. Mon échappatoire.

Elle est ma carte de sortie.

Blows and Wounds [/𝙲𝚘𝚛𝚛𝚎𝚌𝚝𝚒𝚘𝚗\]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora