séisme

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Le soir venue, Masahiro découvrit une autre Mea. Elle criait comme une folle au stade. Masahiro lui se moquait d'elle impressionné. Lorsqu'ils sortirent du stade, Mea souriait. Ils regardaient les paysages. Mea recommença à faire un monologue, ils prirent des photos. Ils rentrèrent finalement à l'hôtel. Leur chambre se faisait face, Masahiro se plaça devant la sienne. Il aimait la voir ainsi, vivante, espiègle, taquine et surtout souriante même si au fond il savait qu'elle n'était autant joyeuse qu'elle le laissait paraître. Mea se tourna

-merci pour aujourd'hui

-de rien, Mea entra dans sa chambre et serra contre elle les souvenirs

Le reste du séjour se passa pour le mieux mais malheureusement il fallait rentrer même si il devait passer dans une autre ville du japon avant de retrouver Tokyo. Ils posèrent le pied au Japon et passèrent quelques jours dans la ville. Ces quelques jours avec elle l'avait mis encore plus dans le doute. Il avait réfléchi durant toute la nuit, tel un ours en cage l faisait les 100 pas et dans sa chambre se jouait un véritable combat. Au levé du jour, Masahiro avait prit une décision définitive. Ils se rendirent d'abord dans une entreprise pour une réunion. Il avait terminé leur réunion et s'était retrouvé dans l'ascenseur. A croire que revenir au Japon l'avait affecté Mea était d'une humeur massacrante. Rien que penser qu'elle allait revoir Kokona l'irritait au plus haut point. Elle arborait une nouvelle coiffure fais dans un salon de coiffure africain en France avant son départ des nattes tout derrière avec des mèches. Masahiro la détaillait du regard. Il n'était que deux dans l'ascenseur heureusement pour lui. Ils arrivèrent dans le sous-sol et sentit les secousses. « Un tremblement de terre vite Mea vient » ils se mirent à courir vers la voiture puis entendirent un grand bruit...

La sortie venait de se fermer sous le poids de l'écroulement d'une partie de l'immeuble. Il était coincé dans le sous-sol. Masahiro chercha tant bien que mal du réseau puis appela le 911 puis Haru

-Haru

-al... Masa...

-écoute il y a eu un tremblement je suis dans les sous-sols de l'entreprise Soon la sortie a été écrasé il faut que tu viennes nous trouver

-je ne... fais... ton..., l'appel s'interrompit Mea se mit à paniquer

-calme toi Mea j'ai appelé les urgences et Haru on va venir nous chercher

-je ne veux pas mourir ici, j'ai promis à ma mère de venir la voir, je ne peux pas, Masahiro l'attrapa et la serra contre lui

-du calme je te promets qu'on va sortir d'ici vivant, ils montèrent dans la voiture

-j'ai caché de la nourriture dans le coffre, elle nous servira, dit Mea plus calme.

Un jour passa, Mea qui d'habitude si gourmande ne prit que de petite part. Deux jours passèrent, personne, trois jours passèrent, les lumières du sous-sol s'éteignirent. Ils se retrouvèrent immerger dans le noir. Mea respirait doucement. Pour se donner du courage, ils se racontaient des anecdotes de lorsqu'ils étaient enfants. Mea riait doucement. Le quatrième jour passa. Mea posa sa tête sur l'épaule de Masahiro et chercha sa main, lorsqu'elle la trouva elle laissa ses doigts s'entrelacé dans les siens

-si jamais on doit mourir ici, saches que c'est la première fois que je tombe autant amoureuse de quelqu'un

-je le suis tout autant, il ne restait plus rien à manger malgré toutes leurs économies...

Le cinquième jour passa. Mea respirait doucement elle avait froid, Masahiro la posa contre son torse et les couvrit de son manteau. Seul dans le noir sans la certitude d'en sortir vivants il n'avait jamais autant appris à se connaitre que ces jours là. Parlant pour se maintenir éveiller.

CACAO ET CERISIER [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant