𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟭𝟬.𝟭

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𝗨𝗡𝗔 𝗖𝗥𝗜𝗦𝗜 𝗜𝗡𝗦𝗢𝗟𝗜𝗧𝗔

Je prépare le dîner. Maintenant que Marco n'est plus ici, Draven a décidé de renvoyer les bonnes pour pouvoir garder l'argent qu'on leur déboursait.

Je suis loin d'être ce qu'on peut appeler, une cuisinière alors je fais des pâtes avec une sauce bolognaise – comme souvent.

J'appelle une première fois Draven pour qu'il vienne manger mais je n'ai aucune réponse et il ne descend pas alors je serre et dresse les assiettes sur l'îlot puis le rappelle.

- Draven ! Vieni mangare* ! (*Viens manger)

Je n'obtiens toujours aucune réponse alors je souffle. J'hurle encore une dernière fois mais il ne vient pas alors je monte les escaliers assez énervée de son comportement enfantin.

Je tourne la poignée mais la porte est verrouillée. Je la tambourine de mes poings et mes paumes.

- Draven ouvre ! Qu'est-ce que tu fous bordel ? Per l'amor del cielo* Draven ! (*Pour l'amour de dieu)

Je l'entends grogner et soudain la porte se déverrouille, je manque de tomber en avant mais me rattrape finalement. Sans un regard, Draven dévale les escaliers.

Mes yeux s'écarquillent devant le désordre qu'il a mis dans sa chambre. Que se passe-t-il pour qu'il mette un tel bazar dans sa chambre ?

Je descends alors les escaliers en courant, bien décidé à lui demander le pourquoi de cette agressivité soudaine. Je le retrouve finalement assis entrain de manger sagement.

- Tu vas m'expliquer le bordel de ta chambre et le pourquoi de ton comportement !

Draven ne me laisse même pas un regard.

- Draven ! Dis-moi ! Pourquoi es-tu comme ça ?!

- Tais-toi Ella ! Tais-toi !

- Pourquoi tu me parles comme ça ?! Je n'ai rien fait ! Et puis tu étais bien content ce matin.

Quand je prononce mes paroles, il relève lentement la tête vers moi. Je m'approche de lui et attrape ses joues pour les tourner face à moi.

- Tu vas me dire ce qui te mets dans cet état.

Je plonge mon regard dans le sien et je le sens se détendre.

- Qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce que tu veux Drav bon sang ?! m'énerve-je en ne comprenant plus ses intentions.

Je lâche son visage pour poser mes mains sur mes hanches après les avoir agité pour montrer mon agacement.

- Là, maintenant ? J'veux t'embrasser putain, halète-t-il en attrapant mon visage entre ses doigts.

Sans que je n'y puisse rien, Draven m'embrasse avec tellement d'entrain que j'en perds l'équilibre et manque de trébucher, heureusement je me rattrape à l'îlot. Ses mains attirent mon bassin au sien, sa langue lèche avec passion mon palais.

Je me dois de le repousser. Je n'veux pas de ça tant que je ne saurais pas.

- Ne refais pas ça tant que je n'aurais pas la raison de ton comportement.

Draven grogne de mécontentement, visiblement, Draven n'a toujours pas compris que c'était toujours les femmes qui menaient dans ce genre de situation.

- Tu sais c'que tu as à faire Drav, le provoque-je.

Je commence à marcher en direction de ma chambre puis me rappelle que j'ai un combat cette après-midi.

- Ah et Drav ? J'vais à un combat cet après-midi, lui rappelle-je en gravissant les escaliers.

Je rentre dans ma chambre et me prépare pour le combat d'aujourd'hui.

Depuis que je suis arrivée dans cette maison, Marco n'a absolument pas caché ses relations douteuses et ses affaires illégales. Il m'y a même confronté, depuis mes cinq ans, j'ai fait tous types de combats. Au alentour de mes quatorze ans, j'ai commencé les combats illégaux, tout comme Draven mais bien sûr, il n'en fait pas autant que moi. Draven est beaucoup plus attiré par l'adrénaline de la moto cross et ses tricks pour s'intéresser autant que moi au sang et au plaisir de la victoire lors d'un combat

J'en fais en général toutes les semaines avec un concurrent différentsà chaque fois que nous ne connaissons qu'une fois sur le ring.

Je mets dons dans mon sac de sport des bandes noires qui protégeront légèrement mes phalanges, mon short et mon débardeur noir eux aussi et y mets aussi une serviette, de l'eau, une large bande que j'enroulerais autour de ma poitrine.

Dans ce genre de combats, tout est permis. Coup de poing retourné, morsure, coup génital pour les hommes – c'est plutôt normal – et encore plein d'autres choses interdites normalement qui ne le sont pas lors de nos combats.

Les boxeurs – ou boxeuses – n'ont pas obligation d'avoir une gouttière, des gants, ou même une équipe. Moi, je n'ai rien de tout ça, pour ce qui est de l'équipe, Marco et quelques personnes de la mafia venaient souvent y assister. Draven ne venait que rarement prétextant toujours un entraînement de moto cross. Enfin bon, je me change dans une tenue confortable et descends dans le salon.

𝗟𝗜𝗙𝗘 𝗦𝗬𝗡𝗗𝗥𝗢𝗠𝗘Donde viven las historias. Descúbrelo ahora