En un coup de baguette

Lâchez la bête

Lucius Malefoy attendait en silence dans une pièce du ministère. C'était aujourd'hui qu'il rejoignait la famille moldue pour sa mise à l'épreuve. Pour l'occasion, il avait été lavé, bien nourris, ses cheveux avaient été coupés courts et sa barbe rasée de près. Ses vêtements aussi avaient été changés, heureusement d'ailleurs. Les vêtements étaient propres et simple mais il fallait bien avouer que voir Lucius Malefoy habillé en moldu était une première relativement dérangeante.

Un peu plus loin, la Minsitre de la magie était en pleine conférence de presse devant des dizaines de journalistes. Il pouvait entendre le raffut que cela faisait même de là où il était. Dans la pièce avec lui se tenait de chaque côté de la porte, deux aurors. Ils étaient chargés de le surveiller et de l'amener sur les lieux de la conférence lorsque ce serait le moment. Ils ne le quittaient pas des yeux. Le père Malefoy semblait calme de l'extérieur mais il n'en était rien.

- Écoutez tous. Si je fais cette conférence de presse c'est parce que je veux être totalement transparente avec vous. Vous m'avez élu parce que vous aviez confiance en moi et, je ne vous décevrai pas. Ne vaut-il pas mieux tenter de les ré intégrer dans la société après leur avoir fait comprendre leurs erreurs plutôt que de risquer qu'ils recommencent une fois sortis ou qu'ils propagent leurs idéaux ?! Je ne vous demande pas votre consentement. La décision est prise. Le nom de Lucius Malefoy ne vous est pas inconnu et vous savez tous son aversion pour les moldus. Si lui parvient à changer sa façon de voir les choses, ils pourront tous le faire. Nous ne saurons pas, tant que nous n'aurons pas essayer. Alors, nous allons essayer, déclara la jeune Ministre avec aplomb et certitude devant les journalistes et quelques notables qui prenaient note de la moindre de ses paroles et la mitraillaient de photos.

Il y eut une accalmie à la fin de son monologue. Ils discutèrent doucement entre eux puis, une timide main s'éleva au milieu de la foule. Hermione lui donna la parole.

- Edmund Visland, "Sorciers d'ailleurs". Que pense la famille de monsieur Malefoy ?

- Eh bien ils... Ils sont -

- Ils sont tout à fait à même de comprendre la décision de madame la Ministre.

La voix puissante de Drago Malefoy s'était faite entendre dans toute la salle et tous les regards s'étaient posés sur lui. Il s'avança vers l'estrade où se tenait la jeune femme et continua de parler.

- Nous comprenons tout à fait la démarche de madame La Ministre et l'encourageons à mener à bien son projet, qu'elle tient d'une main de maître et avec tout le sérieux qui lui incombe. Elle y a longuement réfléchi et nous lui faisons confiance les yeux fermés pour faire en sorte que tout se déroule du mieux possible. Cependant, ma mère et moi-même, vous serions gré de ne plus parler de nous en tant que sa famille. A l'heure actuelle ma mère a divorcé et, bien que je ne puisse pas le faire, c'est tout comme. Je porte son nom mais je ne suis en rien comparable à cet homme. Je vous prierai donc de me considérer comme le Docteur Drago Malefoy et non comme le fils de Lucius Malefoy. Ai-je répondu à votre question monsieur Visland ?

Il y eut un froid. En effet, Drago savait comment s'y prendre avec les journalistes. Ils hochèrent tous la tête en signe d'approbation et le jeune homme céda la place à la Ministre qui termina ce qu'elle avait à dire avant de faire venir le futur ex prisonnier.

- C'est l'heure, annonça un des aurors à Lucius Malefoy.

Le sorcier s'avança vers le mangemort et défit ses liens. Il était temps de passer à autre chose, de tenter de réparer le futur. Bien que certains auraient largement préféré qu'il finissent ses jours à Azkaban, les autres espéraient que tout se passerait bien et qu'il changerait.

Lucius Malefoy se leva doucement, en silence et suivit l'auror jusqu'à la sortie, tandis que l'autre fermait la marche. Alors qu'ils passaient la porte, il trébucha et tomba sur l'auror qui lâcha sa baguette. Ni une ni deux, en toute discrétion, le sang pur posa sa main sur la baguette pas plus de cinq secondes. Aucun des aurors ne remarqua quoi que ce soit. Ils se relevèrent, l'auror récupéra simplement sa baguette et ils finirent d'avancer vers la salle de conférence.

Lucius songeait à la sensation retrouvée de posséder une baguette magique. Cela faisait des années qu'il n'avait pas senti ces crépitement au bout des doigts, qu'il ne s'était plus senti sorcier. Il était fier d'avoir réussi son coup aussi facilement. Les aurors pouvaient vraiment être limité intellectuellement. "Probablement des sang de bourbe", pensa-t-il en souriant intérieurement.

Lorsqu'il pénétra dans la salle de conférence, le bruit ambiant monta d'au moins trois crans et il fut éblouis par les flashs incessants des appareils photos. Passer de Azkaban à ça en seulement quelques heures était totalement déroutant. Mais, bien que Malefoy Père aimait être au centre de l'attention, l'être parce qu'il rejoignait une famille moldue ne l'enchantait guere.

Il rejoignit la Ministre sur l'estrade mais ne disait toujours rien. Gardant son expression marbrée, tout à coup, à travers les flashs, il aperçut une chevelure blonde. Drago. Son coeur manqua un battement et il manqua s'étouffer. Il n'était pas un père modèle ça, ça ne faisait aucun doute. Mais il n'en restait pas moins un père et, il aimait son fils. Il ne savait simplement pas aimer...

Dans un état second et, sans jamais quitter son fils des yeux, il suivit la ministre et les aurors hors de la salle de conférence pour rejoindre le monde moldu. Ils remontèrent l'allée et il s'arrêta quelques instant devant son fils. Ils ne se tenaient qu'à deux mètres l'un de l'autre. Mêmes les journalistes avaient arrêté de prendre des photos tellement ils étaient absorbés par la scène. C'était le calme plat et tout le monde attendait de voir ce qui allait se passer.

Drago n'avait jamais eu autant de préstance qu'en cet instant. Le jeune homme qu'il était, le jeune homme rongé par les obligations du sang et les idéologies racistes était loin. Le jeune homme sous la coupe de son père était maintenant, un homme remarquable et accompli. Il n'avait plus besoin de faire ses preuves. A les voir, on aurait cru que le beau blond faisait face à son passé. Et lorsque son regard s'assombri et qu'il lui tourna le dos, quittant la pièce en claquant des talons dans le silence total, tout le monde sut quel côté de lui même avait choisi Drago Malefoy.

Lucius n'en montra rien mais il en fut affecté. Décidemment, fréquenter des sans impurs l'avait atteint bien plus qu'il ne le pensait. Heureusement qu'il avait prévu de se venger. En un coup de baguette, il récupérerai son fils.

Ils transplanèrent dans une ruelle adjacente et se rendirent devant la maisonnette de la famille d'accueil moldue. Malefoy n'avait toujours pas décroché un mot mais, lorsqu'il vit son lieu de résidence et la simplicité effrayante de ses hôtes, il fronça les sourcils avec dégoût.

Il avait été convenu qu'un auror séjournait avec eux les premiers temps. Il fallait être sûr que tout se déroulait convenablement. Aucune erreur n'était permise.

La Ministre fit elle-même les présentations et expliqua au mangemort qu'ils devraient s'intégrer à cette famille, vivre en parfait moldu, avant d'espérer retrouver le chemin du monde sorcier. Sa voix était douce et encourageante mais, il était impossible de manquer sa pointe d'appréhension.

Sans parler davantage, Lucius Malefoy tendit sa main en, ce qui semblait, un signe de bonne volonté. La Gryffondore regarda d'abord sa main avec surprise et incompréhension mais finit par la saisir avec joie. Le visage de Malefoy s'éclaira d'un étrange sourire et, elle se fit la remarque que Azkaban lui avait fait oublier comment faire...

En une poignée de main... la machine était lancée.

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Et voilà mes petits dramioniens ! La suite de ma fanfic est la ! J'espère qu'elle vous plaira !

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La suite très vite !