Obone : Je dis non À la pauvreté

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CHAPITRE : 5

J'ai commencé le boulot, j'ai fait comprendre au député que ma garde-robe était très peu fournie pour ce boulot. Il m'a recommandé chez ses contacts qui avaient des magasins de vêtements et chaussures, je me suis bien servie, J'ai prit jusqu'aux parfums, et greffes (tissages) ce genre d'occasion ne se présente pas souvent.

Avec mes anciennes amies, j'avais appris à être classe et chic, mon but était de garder mon côté frais et jeune. Thomas le procureur n'avait pas trop de familiarité avec les employés, ça sautait à l'œil qu'il est le patron et nous les employés. Mais lorsque j'étais dans son bureau, il était tout joyeux et me montrait tout le temps ses cinquante deux dents.

Il me faisait tout le temps des compliments, et me donnait aussi des bons de carburant. Je remettais à mes parents qui les troquaient contre de l'argent dans les stations d'essence.

Entre-temps, la jachère ne me lâchait pas, j'avais de plus en plus des envies de sexe, mais que faire? Je ne pouvais pas retourner chez le frère de Sonia après tout ce qu'il m'avait fait.

Je ne pouvais non plus accepter les avances des gars qui me tournaient autour. Ils pouvaient me donner quoi? Ma nouvelle résolution était restée intacte. J'ai eu ma dose de loving-loving avec le frère de Sonia, manger l'amour et boire de l'eau, le gars t'appuie et ne te donne rien, ah oui j'oubliais il te donne le chagrin d'amour tchuiiiip va là-bas!

traitez moi de bordelle je m'en fous, certaines vont m'insulter et pourtant elles demandent les choses à leurs gars, est-ce que vous êtes différente de moi? Si vous me traitez de bordelle, sachez qu vous même vous êtes des bordelles, sauf que nos prix sont différents.

Quant à celles qui disent qu'elles sont des femmes indépendantes là, lol mon oeil continuez à acheter l'amour jusqu'au jour où vous vous rendrez compte qu'en fait non, ce n'était pas de l'amour que vous achetiez, mais la déception, vous pleurerez comme j'ai pleuré la frère de Sonia.

Et pourtant lorsqu'un homme comme ce député te laisse, tu te consoles avec tout ce qu'il t'a donné, tu te parfumes avec le parfum qu'il t'a offert, et l'odeur attire un connaisseur, il y a quoi même?

Je disais donc que la jachère me tuait déjà eeeehhhhh j'allais faire comment? Je ne voulais pas qu'on me touche par plaisir, ça jamais.

Je me suis lancée avec le député, la mère de son enfant faisait des caprices et pourtant, sous mes conseils, il est allé la voir, encore et encore. Comme elle ne voulait pas, j'ai accepté, au moins on ne dira pas que j'ai pris l'homme d'autrui.

Il prenait pour lui dans moi et moi je prenais pour moi dans lui, on tuait notre jachère, en plus de ça il me donnait tout ce que je voulais. Je ne m'appliquais pas durant l'acte, je ne voulais pas qu'il s'accroche d'avantage.

À un moment donné, je me sentais piégée, tout le temps il étais sur moi akiéééé! Entre le boulot et lui ,je ne m'en sortais plus, je perdais du poids, j'ai l'impression qu'il avait oublié que j'étais l'enfant de quelqu'un hein.

Puis vint la période où la mère de son enfant a commencé à m'insulter akieu! J'ai fait quoi à celle-là? Je me suis plainte chez le député, il a dit qu'il fallait qu'on accélère les choses entre nous, et ainsi la mère de son enfant le lâcherait lorsqu'il sera marié.

Je n'étais pas d'accord pour plusieurs raisons: Comment vivre avec un homme qu'on aime pas assez ? (1), peut-être que l'amour viendra plus tard, mais est-ce que l'âge baissera avec le temps?(2) Il a quand même le double de mon âge, lui 41 ans et moi 21 ans, pardon je ne suis pas prêtre.

Un homme qui allait dormir entre mes cuisse et m'épuiser avec les grossesses?(3) Et pour finir, je ne peux pas aller en mariage maintenant sans avoir mis ma famille un minimum à l'abris(4).

Je prenais de plus en plus du recul, et la nature ayant horreur du vide, peu à peu il s'est remis avec la mère de son enfant, donc ils doivent me dire merci.

Thomas entre-temps me faisait des avances et me promettait ciel et terre. Toujours en mission, il me fallait aller au niveau 2. Je lui ai soumis le problème de Owona mon grand frère, il lui fallait un concours d'une grande école.

Il a demandé à ce que Owona recompose un nouveau dossier, aille le déposer, et revient lui remettre le reçu du dépôt. Je vous assure que dans ce pays, le pouvoir appartient à certains. Ce que tu n'arrives pas à obtenir durant toute une vie, une autre personne en un claquement de doigts l'obtient.

On a monté le dossier, et Owona est juste allé se présenter à l'examen par formalité, car sa présence était nécessaire. Le jour où les résultats sont sortis, je n'étais pas au courant. Je reviens du boulot et je trouve la maison en pleurs, je jette mon sac et je commence aussi à pleurer, que ooooh fifi ehhh anti, tu as souffert comme ça pour aller mourir en Europe?

Ma mère : Oboné Fifi a eu quoi?

Moi : qui est mort alors?

Elle : je dis hein, tu veux tuer mon enfant?

Moi : akieu! Il se passe quoi alors?

Elle : donc même si il y a deuil, c'est seulement Fifi qui doit mourir? Tes oncles sont finis sur terre?

Owona qui vient se mettre à genoux devant moi : Oboné ma soeur, merci. Je ne sais pas quel sacrifice tu as fait, mais j'ai eu ce concours. Bientôt tu n'auras plus besoin de travailler. Ce que tu as fait pour moi, c'est Dieu qui te le rendra, car je ne sais pas comment te dire merci.

Moi en criant : tu as eu? Ehhhh Zamba! Eh merci mon Dieu.

Nous nous sommes tous mis à pleurer. La seule chose que je lui ai demandé, c'est de ne jamais abandonner la famille.

Ma mission 3 était réussie, il me fallait atteindre le niveau quatre, ainsi que le niveau cinq. Le lendemain, Thomas me fit appel, lorsque je suis entrée, il m'attendait avec un large sourire.

Lui : alors ma belle, t'es contente? Viens qu'on fête la réussite de Owona à notre façon.

Moi : ahahahaha tu es mon héros.

Lui : mais non mon bébé, c'était un petit truc rapide. Tu auras le temps de connaitre ma puissance dans tous les sens du terme.

Moi : hummmmm je préfère qu'on se rencontre ce soir, pour une belle soirée. Les câlins pour une première fois dans un bureau ne m'honore pas, je préfère rester professionnelle.

J'ai oublié de vous dire que durant tout ce temps j'étais en contact avec Onana l'héritier déchu, qui voulait qu'on se mette ensemble, mais je ne pouvais pas accepter, déjà avec ses problèmes d'héritage, comment comptait-il me rendre heureuse?

Mais hors mis ce problème, ce gars me plaisait bien, j'avais d'ailleurs eu du béguin pour lui la première fois que je l'ai vu, mais vous connaissez la suite, Sonia m'avait rédirigé vers son frère. Hors mis sa situation financière, il est totalement mon style.

Donc, avant d'aller rejoindre Thomas à l'hôtel, j'ai appelé Onana pour savoir à quel niveau son dossier se trouvait.

Lui : ah ma chérie tu veux que je te dise quoi? Nous avons épuisé toutes nos ressources pour débloquer cette affaire. Sans compter les crédits ça et là. On attend les résultats, espérant que les promesses marchent.

Moi : et si tu trouves quelqu'un qui peut débloquer cette situation, à condition de prendre 30% de l'héritage?

Lui : 30 % ça représente beaucoup quand même.

Moi : tu préfères perdre au lieu de partager?

Lui : le problème est que mon père avait certains crédits à rembourser, et je compte sur cette liquidité pour brader ce crédit, et aussi situer mes frères. Mais je peux le payer en bien matériel, nous avons des terrains.

Moi : tu sais que je travaille dans un cabinet d'un procureur de la république? Je peux me renseigner pour toi.

Lui : ah oui? Et comment?

Moi : laisse moi faire, mais qu'est ce que j'aurai en retour?

Lui : tu sais que je t'ai toujours aimé, on pourra faire notre vie ensemble, je pourrai financer l'un de tes projets avec ma part.

Moi : ok laisse moi gérer

Je dis non à la pauvreté 💔😩Where stories live. Discover now