Chapitre 22

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Phase test, jour 12.
Le bilan c'est qu'on se dispute plus qu'autre chose. On dirait un cycle menstruel. Il y a les jours où on est nous mêmes, les jours hormonaux, et les pics de disputes qui me font penser aux règles douloureuses.
En parlant de règles, je sors de chez mon gynécologue. Elle m'a posé un stérilet. Je n'ai jamais aimé les pilules alors ça me facilite les choses.
Ma tension s'est normalisée après la grossesse. Heureusement. La gynécologue m'a prévenue qu'il y a des chances pour que cela se répète au cours des grossesses suivantes. Mais pour l'instant, tout va bien.
J'avais pris rendez-vous dès notre retour du Lac rose. Pour rien d'ailleurs. Parce qu'il ne va probablement rien se passer entre Ismaïla et moi. Il me fait la tête depuis deux jours pour cette histoire d'appel. Un appel auquel je n'ai même pas répondu. Il est dans l'excès franchement. C'est trop tout ça.
Avant de rentrer à la maison, je passe voir Maina. Je ne l'ai pas vue depuis un moment et je sais qu'elle devait faire un bilan aujourd'hui. Le taxi me dépose devant la maison de mes beaux-parents. Je paie la course et descends. Germain m'accueille avec un grand sourire, comme d'habitude. Je le salue avant de monter en faire de même avec ma belle-famille.
Ils paraissent inquiets, me demandant toutes les cinq secondes si ça va. Ils doivent se demander si je suis venue leur confirmer mon désir de divorcer ou non. J'ai envie de leur dire de se calmer, qu'il reste encore dix huit jours au compteur.
À vrai dire, je ne sais pas ce qui va se passer. Je m'interdis d'y penser. Je me suis fait la promesse de ne prendre une décision que le dernier jour de notre probation. D'ici là, je garde espoir. C'est quand même la décision de toute une vie.
Quand je leur annonce que je suis passée voir Maina, il y a un soulagement évident sur leurs visages. Maman Fatim me demande de passer la voir avant de rentrer. Apparemment, elle a un cadeau pour moi. Les choses ont tellement changé entre ma belle-mère et moi. C'est fou.
Je rejoins Maina dans sa chambre, elle paraît triste. Mon cœur s'accélère aussitôt. J'espère que ce foutu cancer s'en est allé. Sauf que si elle avait eu une bonne nouvelle, elle m'en aurait fait part dès sa sortie du bureau du médecin.
- Pourquoi tu fais cette tête ?
- Je suis fatiguée c'est tout.
- Les résultats ne sont pas bons c'est ça ?
- Si. Si au contraire.
Elle hésite avant de répondre.
- Je suis en phase de rémission.
- Mais c'est une excellente nouvelle ça.
Je montre toutes mes dents tandis qu'elle me fait un sourire désolé.
- Qu'est-ce qui ne va pas mon paillasson ?
- Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça, proteste-t-elle faiblement. Je ne sais pas, j'ai l'impression d'être en sursis. Toute cette histoire a été bouleversante. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Je n'ai jamais autant souffert de ma vie. Il y a des jours où je priais littéralement pour ne pas me réveiller le lendemain tellement je souffrais. Je voulais juste que ça s'arrête. Je n'arrêtais pas de vomir mes tripes. Regarde moi, on dirait un zombie. Je n'ai toujours pas d'appétit, je suis presque chauve. Et pour combler le tout il me faut attendre encore des années avant d'être déclarée guérie. Que va-t-il se passer durant ces cinq ans ? Je ne sais pas comment je dois vivre. D'un côté, je connais la valeur de la vie humaine. Je me dis que je n'ai pas de temps à perdre. Chaque seconde est précieuse. Et d'un autre, il y a cette épée de Damocles au dessus de ma tête. Toute cette angoisse que le cancer revienne... Je vais vivre dans la peur constante qu'un de mes contrôles tourne mal. Je me sens paumée. Et maintenant ? Que va-t-il se passer ?
- Ce cancer t'a empêché de vivre pendant un moment. Mais il ne va pas t'empêcher d'avancer. Être pessimiste ne changera rien, au contraire. Tu vas avancer un peu plus chaque jour. Tu l'as dit toi même, maintenant, tu connais la valeur de la vie humaine. Laisser tomber n'est pas une option. Tu n'as pas le choix pour ta famille, pour tout le monde et surtout pour toi-même.
- Je ne sais pas. Je n'aime pas mon corps actuellement.
- Tu vas reprendre des forces. Tu as déjà meilleure mine. Tu es un zombie en reversion de la décomposition.
Elle me lance un oreiller.
- Tu es tellement méchante.
- Non sérieusement, tu es toujours aussi belle. Tu as juste perdu du poids mais tes kilos vont te revenir. Surtout quand Ameth va te mougou là.
- Je ne sais pas comment il peut me parler mariage en ce moment.
- C'est la plus belle preuve d'amour qu'il puisse te faire à mon avis. D'autres à sa place auraient pris la poudre d'escampette depuis. Cet homme t'aime. Au delà de l'aspect physique. Dans la santé comme dans la maladie. C'est un homme à garder. Un homme à marier.
- Oui mais je ne me sens pas sexy du tout.
- Lui, te trouve assez sexy pour deux.
- Tu ne penses pas qu'on devrait attendre un peu ? Que je reprenne du poids au moins.
- C'est ton corps. Tu as entièrement le droit de faire une fixette la dessus vu que tu es la seule à vivre dedans. Mais ce que toi tu trouves répulsif, Ameth l'aime assez pour vouloir vivre avec. Attendre pour faire quoi ? Pour qu'une petite minette te le pique entre temps ? Moi je pense au contraire que c'est le seul qui peut t'aider à retrouver ta confiance en toi. Il va t'apprendre à aimer des parties de ton corps dont tu ignorais même l'existence.
- Hum. Ça sent l'expérience.
Je souris sans rien dire.
- Ma co tu vas raconter dé.
- Il n'y a rien à raconter. Sache juste que ton frère m'a appris à plus m'apprécier physiquement parlant. J'ai beaucoup plus confiance en moi depuis que je suis mariée. Il me fait me sentir belle, désirable et désirée.
- Hummmmmm.
- En tout cas, que le physique ne soit pas la barrière qui t'empêche de te marier.
- Ameth dh man rk ley deglou. Ma ko téré yoner ay mbokam. (Ameth attend uniquement mon feu vert pour envoyer ses parents demander ma main)
- Franchement si tu savais ce qu'il y a dans la chose là, tu te presserais plus.
- J'en déduis que ça se passe bien entre Ismaïla et toi ?
- Chiii diank bul doug si yoyou. Je suis là pour te voir, pas pour parler de moi.
- Mais raconte moi. Est-ce que ça va au moins vous deux ?
- Couci couca. Je lui en veux toujours. Il me fait des crises à propos de Zac. Une minute tout va super bien. L'autre on se prend la tête comme pas possible. Je ne sais vraiment pas où on en est.
- Je vois. Et tu penses que ça va aller ?
- Honnêtement, je ne sais pas.
- Qu'est-ce que tu veux toi ?
- Juste la paix.
- Non mais je veux dire, est-ce que tu es prête à te remettre avec lui, lui donner une seconde chance et tout ?
- Mais c'est déjà ce que je fais. J'en ai juste marre qu'on se dispute toutes les minutes.
- Dina ko wax mu yokk feem ( je vais lui demander d'être plus astucieux)
Dans ce pays, peu importe le problème du couple, on demande à la femme de «yokk feem». Comme si le sexe était la solution à tous les problèmes.
- Mdrrr. Mba dou ya ko jangal tassou ? C'est toi qui lui a appris à tassou (chant rythmé)
- Tassou ? Ismaïla Hanne dey tassou legui ? Wahahahahahaaa.
- Crois moi, j'ai eu la même réaction.
- Mon frère sait déjà ce qu'il faut faire apparemment. Il n'a pas besoin de cours de jongué.
- Hum.
- Quoi qu'il puisse se passer, tout ce que je veux c'est que tu sois heureuse. Et lui aussi. Je sais que votre bonheur, c'est ensemble que vous allez le trouver. J'espère que tu vas lui pardonner. Parce qu'il t'aime énormément. Il a des étoiles dans les yeux quand il te regarde. J'espère vraiment que ça va aller.
- Moi aussi.
J'aime qu'elle soit aussi impartiale. Enfin, elle fait de la propagande pour son frère. Normal. Mais elle ne me force pas la main. Et je pense pouvoir affirmer que même si un divorce survenait, on garderait de bons rapports.
- Sinon je voulais te parler de Nabou.
- À quel propos ?
- Elle s'est confiée à moi et elle a des choses à te dire.
- Chiii Maina. Bul yakk waxtan bi. (Ne gâche pas la conversation)
- Écoute la rk. S'il te plaît. Attends, je l'appelle.
Je n'ai même pas le temps d'en placer une qu'elle est déjà sortie de la chambre. Elle revient avec une Nabou aux antipodes de ce que j'ai l'habitude de voir. Elle me salue et s'assoit tête baissée. Elle ne dit rien jusqu'à ce que Maina se racle la gorge.
- Aysha. Je ne sais même pas par quoi où commencer. J'ai honte de moi. J'ai été tellement irréfléchie.
C'est drôle. Dans cette famille, les sentiments des gens à mon égard fluctuent avec le temps.
- Je te demande pardon vraiment. Tu as toujours été correcte avec moi. Et j'ai dépassé les limites. Je sais que mon excuse va te paraître bidon. Parce qu'elle est bidon en fait. Je me suis rapproché de Astou quand Amadou et moi on s'est séparé. Il m'a quittée pour une autre après presque trois ans de relation. Du coup on s'est trouvé beaucoup de points communs, en faisant une analogie entre toi et Ismaïla. C'était ridicule, je sais. Parce que tu n'as rien demandé à personne. Ismaïla est tombé amoureux de toi, et toi de lui. Il a fait un choix et nous ne regrettons pas que tu sois entrée dans notre famille. Je suis désolée pour mon comportement. Et pour le bébé aussi. J'avais tellement honte que je ne pouvais même plus te regarder en face. C'est pour ça que tu n'as pas beaucoup vu après l'accident. Je ne savais même pas que tu étais enceinte. Si j'avais su... Bref, je te présente mes excuses.
- Déjà, je ne savais pas qu'Amadou et toi aviez rompu. Je suis désolée de l'entendre. Mais cela n'avait absolument rien à voir avec moi. Quand j'ai rencontré ton frère, je ne savais pas qu'il avait quelqu'un dans sa vie. Je ne vais même pas rentrer dans les détails. Dans tous les cas, la personne à blâmer, c'est celle avec qui tu étais en relation. Et non cette fille avec qui il est maintenant. Vous vous trompez trop de cible. J'accepte tes excuses mais sache que tu m'as énormément déçu.
- Merci. Je sais. Je vais regagner ta confiance.
- Boooon. Câlin de groupe, force Maina.
On se fait un câlin assez gênant. Puis Nabou retourne dans sa chambre. Non mais c'est quelle genre de bêtise ça !?! Ton homme te quitte et tu trouves un moyen de me le faire payer à moi ? Parce qu'à un moment ton frère a choisi d'être avec moi ? L'analogie est allée loin. Nahhh c'est trop pour moi.
Maina me regarde en haussant les épaules. Elle m'assure qu'elle lui a passé un savon digne de ce nom. Pour ma part, je suis encore sous le choc.
Mieux je rentre chez moi.
Je vais dire au revoir à mes beaux-parents. Maman Fatim m'enferme dans sa chambre. Pour m'offrir des bethios, seurou nali, etc (nuisettes tricottées).
Ma mâchoire se décroche quand elle étale les pagnes sur son lit. À quel moment tu m'offres des pagnes pour attirer ton fils. Je suis superhyperextra gênée. Elle y rajoute de grosses perles de rein en m'expliquant que je pouvais uniquement mettre les perles et traîner avec dans la chambre sans rien d'autre. Ou à la limite juste passer un kimono par dessus histoire de l'accueillir à la porte à son retour du boulot. Ayyyy ! Mes oreilles !!!
Je veux dire c'est exactement le genre de choses que je fais mais entendre ses conseils de ma belle-mère... C'est relouuuuuu ! Déjà que je n'ai jamais eu cette conversation avec ma mère...
En me voyant sourire maladroitement, elle me dit :
- Vous croyez quoi ? Nous aussi on connaît des choses hein. On a jamais eu l'occasion de partager ce genre de moments toi et moi mais les choses vont changer. Je sais que vous vous aimez tous les deux. Et les meilleures réconciliations, sont celles qui se passent sur l'oreiller. Je suis sûre que je ne t'apprends rien.
Je rassemble toutes les affaires et la remercie avant de prendre la fuite.
- Tu m'en diras des nouvelles.
JAMAIS DE LA VIE.
Mais kii lu ko daal ?! Khay. (Non mais qu'est-ce qui lui arrive ?!)
Maina et Nabou me raccompagnent jusqu'à la grande route afin que je prenne un taxi. Maina propose même qu'on aille prendre une glace mais je préfère rentrer avant Ismaïla. Je ne sais pas, c'est psychologique. Où que je sois, je fais tout pour rentrer avant qu'il ne revienne du travail. On m'a trop conditionnée mentalement wallah.
On a dû attendre plus de dix minutes pour trouver un taxi. Chaque fois, Maina le trouvait trop vieux ou trop moche. Elle m'avoue que souvent, lorsqu'elle est en retard, c'est parce qu'elle filtre les taxis. Une vraie gamine.
Quand j'arrive à la maison, Abou me retient à la porte pour me parler de sa femme. Non que je m'en fiche, mais nous n'avons pas de telles affinités.
Quand j'arrive enfin à la seconde porte d'entrée, je trouve une enveloppe collée sur la porte. Il y a mon nom dessus alors je la prends et pousse la porte. Ce que je vois me laisse sans voix. C'est comme dans les films. Il y a une allée délimitée par des pétales de roses et des bougies. C'est super beau. Je ne sais pas si je dois m'y engager ou pas alors j'ouvre la lettre.
« Ma reine,
Un pas après l'autre. Exactement comme nous allons avancer, ensemble. »
J'avance comme il me le demande, un pas après l'autre. En saisissant au fur et à mesure tout le décor. Ce sont de vraies pétales de roses blanches, pas celles en tissus. Les bougies sont dans des bocaux en verre. Tant mieux parce que ça sinon je serais tellement stressée à l'idée que la maison prenne feu que je ne profiterais pas de ma surprise.
L'allée de roses se prolonge dans les escaliers. Je m'attendais à le voir en haut des marches mais le chemin se prolonge jusqu'à la terrasse.  Je suis MEGA excitée. J'ai du mal à contenir mon sourire tellement ça me fait plaisir. C'est vrai qu'on est en froid mais il vient grave de marquer des points. Je n'ai jamais vu autant de fleurs ni de bougies de ma vie. Alalaaaa mon homme ! Oui, on de retour à MON  homme.
Avant d'ouvrir la porte de la terrasse, j'inspire profondément et prend un visage un peu plus sérieux. Bah on va pas le laisser croire que c'est tout gagné non plus.
Je tourne le loquet et tombe sur Ismaïla accoudé à la balustrade. Il tourne la tête vers moi et me sourit.
- Bonsoir.
- Bonsoir.
Les pétales se poursuivent jusqu'au centre de la terrasse où elles encerclent une table pour deux. Il y a des guirlandes lumineuses le long de la balustrade.
Ismaïla avance lentement vers moi me donnant le temps de bien le mater. Il est habillé tout en noir. Sa chemise est légèrement déboutonnée. Il tient une rose rouge à la main.
Arrivée à ma hauteur, il me fait une bisou au coin des lèvres et me remet la rose.
- Merci. C'est en quel honneur tout ça ?
Il me fait tourner. Sur le mur derrière moi est accroché un énorme happy anniversary.
- Joyeux anniversaire de mariage, en retard.
C'est vrai, on a raté notre anniversaire cette année. C'était pendant sa période de silence radio. Je me souviens avoir pleuré toute la journée. J'ai dû voir mon gynécologue en urgence tellement je me suis stressée pour rien. Mauvais souvenir.
- Tu penses à quoi ?
- Rien...
- Ton visage vient de s'assombrir alors ne me dis pas rien. Dis moi à quoi tu pensais.
- C'est du passé. N'en parlons plus. J'adore la déco. C'est toi qui l'a faite ?
- Tout seul comme un grand, dit-il en bombant le torse.
- C'est absolument magnifique.
Je lui fais un bisou sur la joue. Il retourne vers la table, farfouille un peu et revient avec une boîte qu'il tient avec précaution. Je comprends pourquoi quand il s'approche. Il y a deux cupcakes à l'intérieur avec une bougie allumée sur chacune d'elle.
Awww il s'en est souvenu. À nos noces de coton, je nous ai acheté un cupcake. Et on s'est promis d'en faire une tradition. Un cupcake pour chaque nouvelle année. Bon disons que je lui forcé la tradition. Mais ça me touche qu'il s'en souvienne.
- Joyeuses noces de cuir, Mme Hanne.
- Joyeuses noces de cuir, Mr Hanne.
On souffle les bougies ensemble. Puis on se fait un petit bisou. Ensuite il retourne vers la table, moi sur ses talons.
- Le dîner de Madame est servi, dit-il en faisant un geste vers la table.
- Laisse-moi juste le temps de me laver les mains.
- Attends, je t'accompagne.
Il met sa main dans le bas de mon dos et me guide vers notre chambre. Il m'accompagne même dans les toilettes et me regarde me laver les mains. Ptdrrr. Pot de colle.
Puis, on remonte ensemble. Il me tire la chaise au moment de m'asseoir. La table est bien mise avec des bougies au centre, quelques pétales dispersées ça et là ainsi que des petits cœurs. Décoration on fleek.
Il retire les couvercles et me souhaite un bon appétit. J'éclate de rire en voyant le repas. Des brochettes de crevettes, des pommes de terre sautées. Je sais qu'il s'est vachement amélioré côté cuisine mais pas à ce niveau.
- Attends, c'est toi qui a fait ça ?
- Bon appétit rk bébé. Faut pas amener embouteillage ici.
Je prends ma première bouchée. Les pommes sautées sont dé-li-cieuses. Ismaïla sait que j'adore manger même si j'ai l'estomac de la taille d'un melon. Dans notre couple, je crois que c'est de moi qu'il faut dire que la nourriture mène vers mon cœur. Même si Ismaïla est un grand gourmand aussi.
- Yiiii Ismaïla ça mom c'est pas toi qui l'a fait.
- Bon j'avoue, je l'ai commandé. J'avais pas le temps de cuisiner.
- Nonou ley meun demer key. (Ouais c'est la seule possibilité)
- Ehh sois gentille, c'est l'intention qui compte.
- Wa d'accord. Je retire ce que j'ai dit. En tout cas, c'est super bon.
On mange en se regardant de temps à autre avec de petits sourires en coin. Comme si on venait de se rencontrer et qu'on se cherchait, timidement.
Une petite brise marine nous tient compagnie pendant qu'il me parle de sa journée et me demande de lui raconter la mienne. Je le taquine en demandant pourquoi je n'avais jamais eu droit à ce genre d'initiative de sa part. Il me répond qu'on ne montre pas tous ses atouts en un jour.
À la fin du repas, il lève son verre de jus m'enjoignant à en faire de même.
- À nous, sourit-il.
- À nous, repris-je.
Nous trinquons donc à nous. 
- Le dessert est dans le frigo mais tu n'as même pas fini ton assiette alors je doute que tu puisses en prendre.
- Non, là key, je suis calée.
- Plus tard, peut-être.
Il met de la musique, se lève et me tend la main. Je mets ma main dans la sienne et me lève.
- Sérieusement ?
- Sérieusement. Que serait un dîner sur la terrasse sans une danse ? Il ne manque plus que la pluie s'abatte sur nous.
- Lol. Ce serait en effet la cerise sur le gâteau.
Il m'attire à lui pour un slow sur la chanson Best part. If life is movie, then you're the best part.. Best part... Best part...
Mon corps est littéralement collé au sien. Je sens son souffle dans mon cou. Sa main gauche est négligemment posée sur le haut de mes fesses. On tournoie lentement jusqu'à la fin de la chanson. Soudain, il me fait basculer m'arrachant un cri.
- Ismaïla !
Il m'embrasse pour toute réponse. Décidément, on revisite tous les classiques de la soirée romantique ce soir. Il a raison, il ne manque que la pluie.
Je suis entrain d'exploser mon bouton like. Une soirée pareille. J'en ai longtemps rêvé.
- J'ai un cadeau pour toi.
- Ah bon c'est pas fini ?
- Loin de là.
On retourne dans notre chambre et il me remets une boîte en croco rouge bordeaux. Je l'ouvre et tombe sur un ensemble en or avec des boucles d'oreilles, une bague et un pendentif en forme de fleur fine.
- Il est beauuu. Merci. Franchement, c'est une vraie surprise. Je ne m'attendais pas à tout ça.
- Ya ko mom. Man yow yay sama xol. (Tu le mérites. Tu es mon cœur.) Je me suis souvenu que tu étais excitée comme une puce pour nos un an de mariage. Je m'en suis voulu de t'avoir privé du deuxième anniversaire.
- Merci en tout cas. En plus tu connais trop mes goûts.
Je lui fais un petit câlin.
- Tu veux l'essayer ?
- Oui bien sûr.
Il me met la chaine autour du cou pendant que j'enfile les boucles d'oreilles. Ensuite, je m'admire devant le miroir, lui derrière moi.
- J'adore !
- Ah degg na lii la dieg yii beug dh.(J'ai entendu que l'or est l'ami des femmes.)
- Chii bii moy bu baax bi. (Parfaitement.)
- Kon baxna. (Tant mieux.) Tu veux faire quoi maintenant ? Je n'ai pas envie que la soirée se termine.
- Moi non plus. On se regarde un film ?
- Ok.
- Mais j'ai oublié ma rose en haut. Il faut que je la mette dans de l'eau.
- C'est vrai. Je vais en profiter pour débarrasser.
Je l'aide à porter les assiettes de la terrasse à la cuisine. Puis je mets ma rose dans un petit vase et le ramène sur ma table de chevet.
On décide de se mettre en pyjama avant de commencer le film. Je prends d'ailleurs une petite douche avant d'enfiler un petit ensemble short/top en soie bicolore.
Lorsque je sors des toilettes, je trouve Ismaïla en pantalon jogging, torse nu. Il a allumé deux bougies parfumées, une sur chaque table de chevet et éteint la lampe. Seule la télévision éclaire la chambre. Il a déjà choisi un film et l'a mis sur pause en m'attendant.
- Hum. Ce ne serait pas mes bougies parfumées ça ? Dis-je en reconnaissant l'odeur de jasmin.
- Tu penses que tu es la seule à connaître les bonnes choses ?
- Dès demain je vérifie.
- Bon d'accord ce sont les tiennes.
- T'as fouillé dans mes affaires ?
- Mais non. Je cherchais autre chose. J'ai ouvert ton tiroir à sous-vêtements par hasard. J'étais juste en train de me rincer l'œil et de fil en aiguille je suis tombé sur les bougies. Mais sinon je suis innocent.
- Ouais ouais c'est ça. Bon on le commence ce film ? Qu'est-ce que t'as choisi d'ailleurs ? Dis-je en prenant place sur le lit.
- Finalement, je crois que je veux un peu de dessert.
- Jusqu'à preuve du contraire, tu as des tiroirs dans ton estomac. Wa dépêche toi.
Il me regarde malicieusement.
- Ne me dis pas que c'est moi qui vais te servir en plus ?
Il bat des cils.
- Bon comme tu as été gentil, je vais te le chercher ton dessert, dis-je en me levant.
Il sourit.
- Qu'est-ce que t'avais acheté d'ailleurs ? Dis-je à mi chemin vers la porte.
- Aysha ?
- Oui ?
- C'est toi le dessert.
- Hein ?
Il se lève et me rejoint. Mon cœur bat à 1000 à l'heure. Je ne peux pas prétendre que je ne m'attendais pas à pareille chose après une telle soirée. Seulement, je lui avais fait comprendre que je n'étais pas prête à avoir des relations sexuelles avec lui. De ce fait, je pensais avoir plus de deux jours pour me «préparer».
- C'est toi que j'ai envie de manger.
- Ism...
Il me met le doigt sur la bouche.
- Tu te souviens de notre première nuit ensemble ? Je t'avais fait une promesse. Ce soir, je te le répète : on arrête quand tu veux. Je sais que tu as une barrière psychologique. Mais elle ne va pas s'en aller toute seule un beau jour. Il faut que tu acceptes de la laisser tomber. Je peux être ton bulldozer.
Il dépose un bisou sur mon épaule.
- Tout comme je peux être ton marteau. Lentement, mais sûrement. Mais dans tous les cas, il va falloir qu'on essaie. Et je ne le dis pas seulement parce que j'ai envie de toi.
Il pose ma main sur son membre déjà durci. Je sens des muscles se contracter en moi alors qu'il ne m'a même pas encore touchée.
- Mais parce que c'est vrai. On essaie ?
Je fais oui de la tête. Il recule jusqu'au lit m'entraînant avec lui. Il s'assoit et m'attire entre ses jambes. Il est assis et moi debout. Ses mains sont sur mes hanches, les miennes sur ses épaules.
- La dernière fois. Tu t'es crispée dès que que j'ai touché ton ventre. Alors je crois qu'on devrait plonger tête baissée dans le problème.
Il m'embrasse le ventre à travers le tissu.
- Ça te dérange que je te touche ici ? questionne-t-il en découvrant ma cicatrice .
J'ai envie de remonter mon short et de m'enfuir en courant.
- Détends-toi mon amour. Tu es raide comme un piquet.
Je réalise que je lui serre les épaules depuis quelques secondes.
- Ça te dérange ? Demande-t-il à nouveau en y apposant un baiser.
- Un peu.
- Parce que la cicatrice te rappelle de mauvais souvenirs ou parce qu'elle est là tout simplement ?
- Un peu des deux je suppose.
- Explique moi.
- Je ne sais pas, ça me fait penser au bébé.  Et je te blame toujours un peu pour ce qui s'est passé. Et puis, je ne suis pas à l'aise avec mon corps. Les vergetures, le baluchon. Voilà quoi.
Il me fait asseoir sur sa cuisse.
- Concernant le bébé, je ne peux rien faire qui puisse le ramener. Je ne peux rien dire pour t'alléger. J'en souffre énormément, tous les jours. Alors je comprends ta peine. Je comprends aussi que tu rattaches cet événement à ma personne. Crois moi, je m'en veux plus que tu ne m'en voudras jamais. Mais ce qui est fait est fait. Il n'y a pas de retour en arrière. On ne peut qu'aller de l'avant. Je sais que tu as mal. Mais j'espère que tu vas apprendre à me pardonner. Cette seconde chance, je vais m'en montrer digne. Tu verras.
Une petite larme coule sur ma joue.
- Et à propos de la cicatrice, vraiment elle est toute fine. Et je suis persuadée qu'elle va s'estomper avec le temps. Ton chirurgien a fait un excellent travail. Ce ventre, ces vergetures, c'est une preuve de notre amour. Il n'y a pas un moment où je ne t'ai pas désirée depuis que tu revenue dans cette maison. Je ne sais pas d'où me vient tout ce self-control honnêtement. Pour moi, tu es aussi sexy et appétissante qu'il y a dix mois en arrière. La preuve, tu me fais bander alors qu'on ne s'est même pas touchés. Tu ne dois pas avoir de complexes. Moi, je t'aime. Je t'aime.
- Je t'aime aussi.
- Alors cesse de pleurer et laisse moi te faire l'amour.
Il me fait des bisous sur chaque centimètre de mon visage. Pour terminer par ma bouche. Au lieu de m'embrasser, il me taquine, me laissant combler les quelques millimètres qui nous séparent pour happer ses lèvres.
Très doucement, il faut courir ses doigts sur mes cuisses en y dessinant des arabesques dénuées de sens mais qui m'arrachent des soupirs de contentement.  Je promène mes mains sur ses épaules, ses bras. Ça m'avait manqué de le toucher.
Il se relève sans cesser de m'embrasser, m'entraînant avec lui. Ses mains se glissent sous mon short et empoignent mes fesses. Il grogne de satisfaction en se rendant compte que je n'ai rien en dessous.
Je me cambre pour mieux le sentir mais ma chemise de nuit me gêne. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il fait glisser délicatement mes bretelles l'une après l'autre en effleurant légèrement mes seins au passage.
Il se sépare difficilement de mes lèvres, me faisant tourner. Avec une infinie légèreté, il me caresse le dos de ses lèvres. Je frissonne à ce contact.
Il me retourne à nouveau et fais passer mon haut par dessus ma tête. Il me soulève sans le moindre effort. J'adore cette façon qu'il a de me montrer sa puissance. J'enroule mes jambes autour de sa taille et passe mes bras autour de son cou.
Nos lèvres se retrouvent aussitôt. La passion prend le dessus et on se dévore la bouche. Il y a une certaine urgence dans notre baiser. Un besoin trop longtemps contenu de part et d'autre.
Malgré la fièvre, il me dépose délicatement sur le lit. Je proteste de frustration en serrant plus fortement sa nuque quand je le sens s'éloigner de moi. Il ralentit le ryhtme, m'abreuvant de petits baisers jusqu'à ce que je finisse par me détendre.
Il s'éloigne légèrement et fais glisser mon short très doucement le long de mes jambes. Je me retrouve nue sous son regard.
- Putain t'es belle.
Je me mords la lèvre réprimant un sourire. Il m'embrasse l'intérieur des cuisses puis mon entrejambe et remonte ensuite lentement le long de mon abdomen jusqu'à mon cou. Je gémis tout le parcours.
- Merde, bébé j'ai oublié d'acheter des capotes, dit-il subitement.
Il me regarde avec un air de désolation totale. J'éclate de rire.
- Ris pas c'est pas drôle. 
Je le renverse sur le lit et m'assois à califourchon sur lui.
- Je t'ai dit que j'étais chez le gynéco aujourd'hui... Elle m'a mis un stérilet.
Je l'embrasse entre deux phrases.
- J'aurais dû t'en parler avant. Mais je préfère ça aux pilules et aux injections.
- Je m'en fous du moment que je peux te sauter là tout de suite.
- On est bons. Yow rk ya ko téré nekh. (Ça ne dépend que de toi)
Il plonge sur mes lèvres. Ses pouces se posent sur mes tétons leur intimant un lent mouvement de rotation. Mes gémissements meurent étouffés dans sa bouche.
Je me cambre de plus en plus, voulant en recevoir davantage. Son jogging me gêne alors je le lui enlève. Il ne porte pas de sous-vêtements lui non plus. Sa peau entre directement en contact avec la mienne me comblant partiellement.
Ce que je veux, c'est le sentir en moi. Je prends son membre dans une main et le guide vers mon entrejambe. Il m'interrompt en me faisant à nouveau basculer sur le lit, reprenant la position du dessus.
- Pas maintenant.
Il se rapproche de mon oreille et me murmure qu'il va me faire hurler son prénom ce soir. Sa langue se promène sur chacun de mes seins, lapant, happant, mordillant. Sur mon nombril également, me donnant une féroce envie d'uriner. Le truc avec la vessie pleine, c'est que toutes les sensations sont décuplées.
Il m'embrasse les lèvres, celles du bas. Puis promène son majeur sur mon clitoris gorgé. De mon clitoris, il glisse vers mon vagin et s'y introduit. Il me fait un baiser léger tout en stimulant ma paroi vaginale avec son doigt.
- Ouvre les yeux, commande-t-il.
J'ouvre les yeux et plonge directement dans les siens. Son pouce se pose sur mon clitoris et le masse doucement tandis que son index et son majeur font des va et vient en moi.
Mes gémissements se font de plus en plus intenses au fur et à mesure que le plaisir s'accumule. Il m'est difficile de soutenir son regard. J'ai presque honte de ressentir autant de plaisir sous ses doigts. Et en même temps, je ressens tellement de bien que mes yeux se ferment automatiquement.
Des vagues de plaisir se diffusent en moi. Ismaïla me force à le regarder dans les yeux pendant qu'il s'immisce dans ce que j'ai de plus intime.
Je me mords les lèvres, incapable d'être aussi présente sur terre alors que mon corps et mon âme sont propulsées dans les plus hautes sphères du plaisir.
Comme il l'avait prédit, je crie son nom quand il me fait atteindre l'extase. Je ne sais pas si c'est psychologique. En tout cas, c'est la première fois.
Ismaïla s'insère en moi alors que les spasmes me secouent encore. Sans me donner un quelconque répit. Involontairement, je me contracte encore plus autour de lui.
- Dieu du ciel, tu es tellement étroite.
Je n'ai pas eu le temps de récupérer, mais de la force, j'en ai pour m'engager dans cette voie à nouveau. Il fait des va et vient en moi sans jamais sortir complètement. Si lentement que c'est une torture. Une très douce torture. Une excellente torture. Mes doigts s'enfoncent dans sa chair pendant que je me cambre pour aller à la rencontre de chacun de ses coups de rein.
Le rythme s'accélère. On gémit à l'unisson.
Sa semence coule en moi pendant que j'ai mon second orgasme en moins de dix minutes.
Il s'allonge sur moi sans même se retirer et m'embrasse dans le cou.
- Je t'aime...
C'est la dernière chose que j'entends avant de m'endormir comme du n'importe quoi.
Ce sont des bisous sur mes seins qui me réveillent.
- Mmhh...
- Réveille toi. On en a pas encore fini tous les deux.
Il passe sa langue sur un téton. Puis sur l'autre. Les préliminaires vers un troisième orgasme...

*****

Je me réveille, cette fois gênée par la lumière. On a oublié de tirer les rideaux. Ismaïla lui dort comme un bébé. Les médecins arrivent à dormir partout et n'importe où. Avec leurs gardes infernales, ils sont tellement fatigués qu'ils peuvent faire un somme de deux minutes entre deux patients et être sur pieds. Chaque minute compte. Lol.
Par conséquent, chaque fois qu'on oublie de tirer les rideaux, je me réveille à l'aube, tandis qu'il dort comme une momie.
On ne s'est même pas réveillé pour prier. J'imagine qu'on avait pas eu d'exercice physique depuis un moment. Ismaïla m'a gâtée hier. J'ai envie de lui rendre la pareille.
J'ouvre mon tiroir et en sort mon rafraîchisseur d'haleine. Quelques bouffées dans la bouche et je me tourne vers lui, espiègle.
On s'est endormi tous nus. Ce qui me facilite les choses. Je le tourne légèrement de sorte à avoir accès à son phallus. Sans hésiter, je le prends dans ma bouche et commence à le sucer de haut en bas.
Je sens son membre se réveiller dans ma bouche. Il grogne légèrement en s'éveillant. Sa main se pose sur ma tête.
- Humm... Depuis le temps que j'attends d'être réveillé comme ça.
Sa voix est rauque et sexy.
Il grossit de plus en plus. Sa main exerce une pression sur ma tête. Savoir que je lui fais plaisir me remplit d'un sentiment de fierté.
Je l'excite pendant quelques minutes avant de retirer brusquement ma bouche.
- T'arrêtes pas b...
Je viens l'embrasser sur la bouche. Il proteste.
- Continue stplaiii...
- J'ai mieux.
Je le chevauche lentement sans le quitter des yeux. Se regarder pendant des actes érotiques amplifie chacune des émotions. Pour moi en tout cas.
- Waouh.
Il pose ses mains sur mes hanches, sécurisant ma position. Je soulève le bassin et redescend lentement en contractant mes muscles vaginaux.
- Tu... Waouh.
On ne tient pas très longtemps, ni l'un ni l'autre. Quand je retombe sur lui épuisée et en sueur, il éclate de rire.
- Oh putain. C'était bon ça. 
- Très.
- Tu vas définitivement être au dessus plus souvent.
Je ris.
- Et tu vas définitivement me réveiller plus souvent de cette manière.
- Seulement si tu es un bon garçon.
- Oui maman.
On reste enlacés quelques minutes avant qu'il ne prenne son téléphone.
Il se redresse brutalement me poussant sans ménagement au passage.
- Merde. Chui en retard.
Lol, c'est maintenant qu'il pense au boulot ? Il se précipite dans la douche. Je regarde ma montre et il est 9h déjà. Ce n'est plus un retard à ce stade. Mais une matinée de perdue. Le temps qu'il arrive au boulot et commence sa journée, il sera déjà 10h.
J'enfile un peignoir et descends lui faire un café pour gagner du temps. Je le retrouve en train de prier. Je pense qu'il vient de prendre la douche la plus rapide de sa vie.
C'est vrai qu'on a déjà eu des dérapages matinaux en pleine semaine mais jamais à ce point.
Il s'habille en vitesse et me fait un smack en sortant, tasse à la main. Moins d'une minute plus tard, il m'appelle.
- Allô ?
- Je n'ai aucune envie d'aller au boulot aujourd'hui.
- Je sais.
- Rien que de penser à toi, je durcis.
- Fais demi tour alors.
- Ne me tente pas. D'ailleurs, je vais raccrocher. Parce que si je continue à te parler, ça va mal se terminer.
- D'accord. Bonne journée love.
- Bonne journée, bébé. Oh avant que j'oublie. Je pensais inviter les gars à passer la journée ce week-end. Ça te dérange ?
- Non pas du tout.
- Super. Merci princesse. À ce soir, incha'Allah.
- Incha'Allah. Bisous.
Je raccroche en ayant le sourire jusqu'à kirikoro. Toutes mes appréhensions ? Balayées. Cet homme est mien. Et je suis sienne.

FlammeWhere stories live. Discover now