Les idées reçues et les préjugés (en réécriture)

L'autodiagnostic

L'autodiagnostic :

L'autodiagnotic consiste à ce qu'une personne se diagnostique ou diagnostique à un proche, une maladie et/ou un trouble et/ou une condition quelconque, sans avis médical. L'autodiagnostic est réalisable à partir d'internet, de l'histoire familiale, de sources fiables (comme le CIM-10), les expériences personnelles, les proches et l'effet barnum (comme avec un trouble de la personnalité).

L'autodiagnostic peut être réalisé avec un rhume, les douleurs du cycle menstruel, les poux de tête, etc. tant que ça reste de simples conditions, pour avoir des médicaments sans ordonnance. Le risque d'aggravation reste mineur alors.

L'autodiagnotic présente aussi des côtés négatifs, voire dangereux, pour plusieurs raisons. Dans certains cas, cela relève de l'hypocondrie et du syndrome de Münchhausen* (trouble factice).

*Syndrome de Münchhausen d'après le CIM-10 : "Simulation répétée de symptômes, sans objectifs évidents, avec parfois auto-mutilation dans le but de provoquer des signes ou des symptômes. Les motifs ne sont pas clairs, et probablement internes, visant à obtenir un rôle de malade et s'accompagnent souvent d'une perturbation nette de la personnalité et des relations."

Pourquoi poser un autodiagnotic ? :

Une personne peut poser un autodiagnotic pour plusieurs raisons :
- elle se retrouve dans un trouble
- par envie
- pour être "cool" et se sentir spécial
- pour se rassurer en se disant "je rentre dans les critères de ce diagnostic, j'ai ça, je ne suis pas folle".
- un possible manque de ressources en matière de diagnostic.
- un trouble mental*
- pour être reconnue et booster l'estime de soi (comme être reconnu par ses parents suite à des parents incapables de répondre aux besoins de leur enfant)
- l'impression que le diagnostic professionnel posé est faux ou pas suffisant.

* les personnes avec un trouble factice disent généralement avoir un diagnostic professionnel et mentent, tandis que les personnes sans un trouble factice sont honnêtes avec leur autodiagnotic.

Un autodiagnotic ne signifie pas forcément que la personne n'a pas le trouble en question. Il est possible le trouble en question soit largement sous-diagnostiqué et que la personne n'ait pas accès aux bonnes ressources, voire aux moyens de consulter un professionnel dans certains cas, durant des années.

Quels sont les troubles susceptibles de subir un autodiagnotic ? :

Les troubles les plus susceptibles de subir un autodiagnotic sont :
- le TDAH
- les TSA
- Le trouble obsessionel compulsif (TOC)
- le syndrome de Gilles de la Tourette et les troubles tics
- le trouble dissociatif d'identité
- les troubles de la personnalité (en particulier le trouble de la personnalité dyssociale)
- les troubles anxieux
- les troubles schizophréniques et autres psychoses.
- les troubles de l'humeur comme la dépression et les troubles bipolaires
- l'intolérance au gluten.

Il y a des troubles beaucoup moins sujet à l'autodiagnotic comme :
- les troubles de l'apprentissage
- les troubles qui sont "moins cools" comme la narcolepsie, l'épilepsie,
- les troubles de la même catégorie des "plus cools" comme le syndrome de dépersonnalisation-déréalisation, la catatonie la dysthymie, etc.

Les conséquences négatives :

L'autodiagnotic peut avoir de sérieuses conséquences, parfois mortelles.

Prenons pour exemple d'autodiagnotic le trouble de la personnalité dyssociale, il y a plusieurs problèmes qui se posent :
- l'âge de la personne est insuffisant pour poser un diagnostic d'après la classification officielle utilisée, selon le pays (il faut avoir 18 ans pour recevoir un diagnostic d'un trouble de la personnalité).
- un diagnostic erroné qui est en vérité un autre trouble de la personnalité
- un mauvais traitement pour la pathologie et ne pas chercher l'aide approprier. 

Dans certains cas, il pourrait avoir un trouble plus grave derrière un autodiagnotic, comme le syndrome de Kleine-Levin, pour un autodiagnotic de dépression. Les professionnels permettent d'explorer des pistes que la personne ne peut pas faire seule, comme faire une prise de sang pour vérifier le fonctionnement de la thyroïde dans un possible cas de troubles dépressif.

Selon les pays, il est possible d'avoir un manque de connaissances et de ressources médicaux importantes. En Afrique par exemple, un trouble mental peut être traité d'une manière occulte, que psychiatrique psychologique et médicale (comme le trouble dissociatif d'identité et l'épilepsie, pour de la possession démoniaque).

En conclusion :

Quand on pense avoir un trouble mental, il est primordiale d'aller voir un spécialiste. Cela concerne même les spécialistes en eux-mêmes (pas d'autodiagnotic donc). L'autodiagnotic a généralement un regard très négatif selon les communautés. L'autodiagnotic peut provoquer l'effet nocebo (le contraire de l'effet placebo).