Chapitre 3

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Je me réveillai doucement, enveloppé par une chaleur et une odeur sucrée que je ne connaissais que trop bien. Même les yeux fermés, je sentais sa main caresser mes cheveux. Elle était donc réveillée. Mon amour n'avait pas réussi à dormir cette nuit ? Elle devait sûrement être stressée par le fait que je n'aie plus de travail. Sa détresse me rendait triste, mais je m'étais décidé à en trouver un. Je bougeai légèrement pour me lever et sentis sa main s'arrêter. Quand j'ouvris les yeux, je la vis feindre le sommeil. Sa mignonnerie me faisait sourire. Me mettant en position assise, je lui caressai la joue. Son visage était rouge et des larmes séchées marquaient ses pommettes. Elle s'était tant inquiétée pour moi au point d'en pleurer ? De mes doigts, je repoussai une mèche de cheveux qui tombait sur son visage, la posant délicatement avec le reste de ses cheveux bruns sur l'oreiller derrière elle. Je la contemplai pendant quelques secondes. Elle ressemblait à un ange. Non. Elle était un ange. Mon ange.

Je m'approchai d'elle et lui embrassai la joue.

《Je sais que tu es réveillée. Je vais sortir un peu. Mais ne t'en fais pas, ce ne sera pas pour très longtemps.》, lui dis-je en l'embrassant une nouvelle fois.

Sur ces paroles, je m'habillai simplement, mis mon masque et sortis.

La veille, en cherchant sur mon téléphone les différents jobs disponibles, j'avais repéré une bijouterie non loin qui cherchait un vendeur. Je sortis mon téléphone de ma poche et vérifiai une nouvelle fois l'adresse. Tiens, elle se trouvait à quelques mètres seulement du commissariat où travaille Jimin, un ami de longue date. Qui sait, je pourrais peut-être lui rendre visite après.

En marchant vers cette destination, je vis une petite rue menant directement à la bijouterie. Tant mieux, cela m'éviterait de faire un détour. Je repris tranquillement ma marche quand soudain j'entendis une voix derrière moi.

Je me tournai et vis un homme à peu près de mon âge, titubant et parlant tout seul. Il était mal vêtu et tenait une bouteille de soju, ce qui expliquait l'odeur d'alcool qu'il dégageait. C'était curieux, je n'avais jamais vu un homme ivre à une heure aussi matinale.

《Vous êtes répugnant.》, lui dis-je, dégoûté par la bave qui coulait de sa bouche.

En entendant mes paroles, il s'énerva et commença à marcher maladroitement vers moi.

《Fais attenchion à comment t'parles, toi! tu ne chais qui je suis !》

En se mouvant rapidement dans cet état instable, il glissa sur une flaque d'eau et tomba lourdement. Je le regardai avec pitié. Je soupirai face à cette débilité sans espoir et me retournai pour reprendre mon chemin.

《Eeeeeh ! Toi ! Je n'ai pas dit mon dernier mot !》

Je me retournai une fois de plus vers lui, mais cette fois, je fus surpris de le voir tenir un revolver. 'Intéressant...', pensai-je. 'Je n'avais jamais vu d'arme au paravent'

《Nee, ne t'approche pas, ou je te fais sauter la cervelle !》

Un rictus au lèvre, je ne l'obéis pas. Quel abrutis. Sans qu'il s'y attende, je lui pris la main qui portait le flingue et de mon pied je lui écrasai le creux de son bras. Les cris qu'il poussait lorsque je lui tordait le bras augmentaient mon adrénaline. L'arme tomba de son emprise, mais je ne m'arrêtai pas là, je n'étais pas satisfait. Le brun me suppliait de le relâcher mais je ne l'écoutais pas. C'est une fois avoir entendu et senti un craquement au niveau de son articulation, que je me décidai de le laisser enfin. Ça voix s'était brisée à force de hurler, des larmes sortaient de ses yeux, rougis par la quantité d'alcool qu'il avait consommé.

Je pris le revolver, et le fixais avec admiration.

《Tu n'es pas humain ! Tu es le diable incarné, espèce d'enfoiré ! Il pleurait de douleur.

Je rivai doucement mes yeux vers lui et son expression changea rapidement en une effrayée.

《 Si j'étais le diable, je n'épuiserai pas mon énergie avec toi.

Sans plus attendre, je pointai le calibre vers sa tête et tirai. Un magnifique bruit assourdissant s'en suivit. Je regardais avec émerveillement le sang coulant le long de son visage devenu inexpressif.

《Tu devrais me remercier car je t'ai épargné un terrible mal de tête après toutes les bouteille que t'as bus.

Je lui tapai amicalement l'épaule, cachant l'arme dans mon froc, quand je remarquai des taches rouges sur mon t-shirt. Cet enfoiré m'avait fichu mon haut en l'air. Je décidai de refermer ma veste et de faire demi-tour. Avant de rentrer chez moi, j'en profitai pour acheter quelques viennoiseries pour Arya, sachant qu'elle aimait prendre un petit déjeuner avec des pains au chocolat.

Une fois devant la porte de chez moi, je l'ouvris, impatient de revoir ma copine. En entrant dans le séjour, je m'apprêtais à l'appeler quand je l'entendis parler.

《Jimin, il y a un problème, c'est à propos de Jungkook...》

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