Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?

Partie 12

Je n’ai pas répondu, la meilleure chose à faire avec un homme est de s’armer d’indifférence.Ils aiment trop les femmes qui s’en foutent d’eux. C’est dans leurs gènes je crois. Plus tu ne calcules pas, plus ils kiffent, c’est vraiment trop contradictoire. 

Je suis restée aux couloirs je ne sais combien de minutes à parler avec les filles puis j’envoyai un message à mon frère Samir :

« Exo 3 page 85 ». 

J’ai ensuite, décidé de me lever quand mon portable vibra une nouvelle fois :

NOUVEAU MESSAGE : « ? ». C’était encore Adam. Non mais il est sérieux celui-là ?

Je suis rentrée chez moi et j’allumais la télévision puis me dirigea vers la salle de bain afin de prendre une douche. Une fois chose faite, je suis allée prier et me suis mise à cuisiner une chorba. Je mettais en même temps de la musique pour me motiver. La chorba bouillait au feu quand le fix de la maison sonna :

« Allô ? »

« Allô Madame B***** ? C’est Delphine de l’agence *****, je voulais vous dire que vous avez une dernière chance pour rattraper votre absence de cette semaine, ce en quoi votre poste sera aussitôt remplacé ».

C’est vrai que cette semaine je n’allais vraiment pas bien à cause de mes soucis et je ne suis donc pas allée travailler.

« Je suis sincèrement désolé mais des problèmes sont survenus au cours de la semaine et je n’étais pas en état d’aller travailler. Je viendrais lundi sans faute. »

« J’espère que ça va mieux. Bien, alors à lundi »

Puis nous raccrochâmes. 

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23H00 : Dans mon appartement.

Toujours pas d’Adam en vu, il doit être en train du prendre du bon temps. Mahlich c’est pas grave de toute façon ce mariage est une catastrophe. Je le chassai de mes pensées en pensant à mon petit frère. Mes pressentiments s’avéraient donc vrai, il s’est bel et bien foutu dans la merde. Je ne pouvais pas le laisser comme ça, il fallait tout d’abord que je feigne de ne rien s’avoir puis de le cuisiner petit à petit et enfin trouver la solution avant qu’il ne soit trop tard. J’espérais sincèrement que ces problèmes cessent avant que je ne devienne folle. Plus le temps passais plus je devenais de plus en plus froide sentimentalement parlant, les hommes me dégoûtaient. Ils ne pensaient qu’à passer des moments de plaisir : le crasseux du cimetière, Redouane qui voulait me violer aussi, Adam qui me trompait ce dont j’étais sure à 99,99%. 

J’étais au lit et je fis le vide dans ma tête afin de trouver le sommeil, car ce n’est pas en réfléchissant que j’allais le trouver. Je fermis les yeux quand j’entendis les clés rentrer dans la serrure et Adam entrer. La porte de la chambre était à moitié ouverte et je vis qu’il manquait des boutons à sa chemise et qu’elle était un peu ouverte. Ca voulait donc tout dire. Pff !

Il posa ses clés et me cherchait probablement des yeux au salon puis il se dirigea vers la cuisine se réchauffa la chorba et mangea. Dans ma tête je me suis rappelée de l’expression de ma mère quand je voulais absolument manger quelque chose et qui était « Toukli rahjd » = tu manges du poison. La traduction est approximative mais dite par ma mère ça me faisait rire, donc Adam : Toukel rahdj !

Une fois qu’il eu fini de se goinfrer il entra dans la chambre et sans hechma il enleva sa chemise devant moi, je faisais mine de dormir mais ça se voyait que je ne dormais pas. 

« T’sais quand on envoie un sms la moindre des choses est de répondre »

« … »

« Arrêtes de faire semblant wallah tu fais pitié ».