Chapitre 1

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Le silence de la fin de la guerre commençait à doucement se dissiper. C'était encore timide mais le brouhaha d'un cœur de ville commençait doucement à reprendre sa place. Lentement mais surement, la vie allait reprendre son court ici pour des siècles à venir dans une paix bien méritée.

Ayant eut besoin d'être seul un instant, Legolas arpentait sagement les rues de cette cité, observant, se réjouissant de ce renouveau pour lequel il avait participé.

Ça sonnait pour lui si doux et étrange.

Il le sentait, ce n'était pas que la fin de la guerre, mais aussi une nouvelle page pour lui. D'ici quelques années à peine il devra prendre la route pour Aman qui commençait déjà à l'appeler. Comme un nouveau départ, une nouvelle vie.

Était-ce cette guerre? Il se crut inutilement méfiant en voyant ces cinq silhouettes regroupées qui semblaient chuchoter avant de se disperser. Sa curiosité était piquée et son regard azurin s'était posé sur une des personnes en particulier. Il n'était pas à côté, mais il pouvait le ressentir que son aura était différente et plus forte que les autres. Leur chef ?

Une petite voix lui souffla de la suivre, cette personne. Et sa conscience appuyait en disant qu'il serait ainsi sûr que des brigands ne soient juste pas en train de profiter de tout ces changements pour piller.

D'un pas léger et silencieux, il se pressa de réduire la distance avec elle afin de ne pas la perdre. Tournant, enchainant les rues et ruelles, il se demandait bien où elle allait ainsi. Son regard se durcit soudainement en ayant justement l'impression de l'avoir perdu. Courant presque, il s'arrêta net au milieu de cette ruelle en constatant qu'il l'avait bel et bien perdu.

Lena : « Pourquoi me suivez-vous ? »

Il manqua de sursauter et il pivota en moins de temps qu'il lui fallait pour cligner des yeux. Il n'eut le temps de réaliser que son instinct lui soufflait qu'elle fût particulièrement silencieuse et agile pour une Humaine, que sa conscience venait de l'abandonner.

Son regard venait de se planter dans le sien et sans qu'il ne puisse lutter, il se sentit hypnotiser. Son cœur battait étrangement, il avait chaud, il se sentait juste bien. Les bruits des passants dans les rues alentour n'existaient plus. Il ne se voyait plus que lui, lui et elle, seuls au monde. Il ne se voyait plus dans cette ruelle mais au bord d'une falaise, face à la mer, l'air iodé les enroulant tous deux et lui, lui qui s'approchait d'elle, sans grande timidité et qui vient au plus prêt pour l'embrasser.

Le rouge manqua de le saisir à cet instant. Il hoqueta à cette image presque indécente.

Legolas : « Je ne vous suivais pas. »

Elle l'avait vu se figer, s'absenter, elle avait fini par craindre qu'il soit en train de lire en elle, de voir quelque chose d'elle. Elle savait que certains elfes en étaient capables. Seulement, elle n'avait pas eu pleinement conscience du temps que cela avait pris, ça lui avait semblait plutôt rapide puisqu'elle-même s'était sentit troublée devant ce regard clair. Elle s'étonna de le voir manquer de sursauter et surtout mentir aussi... mal.

Lena : « On m'avait dit que les elfes ne mentaient pas... Il serait plutôt bon de dire qu'ils ne savent pas mentir. »

Legolas se racla la gorge et s'approcha un peu plus.

Legolas : « C'est juste que je vous ai aperçu avec vos amis et il ne m'a pas semblé vous avoir vu avant. »

Lena : « Amis est un bien grand mot, nous sommes des voyageurs »

Legolas : « Des voyageurs ? D'où venez-vous ? »

Elle vit qu'il était sincèrement curieux et ne posait pas tant cette question pour enquêter.

Un beau-père caractérielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant