Chapitre 10

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Thranduil : « Alors ? »

Feren : « Elle n'a encore montré signe de réveil. »

Thranduil : « Cela fait plus d'une semaine maintenant. »

Grogna-t-il l'œil sévère.

Feren : « Je sais. »

Thranduil : « Pourquoi a-t-il donc frappé si fort ?! »

Feren : « Le premier coup était trop léger... Même si physiquement elle est plus proche de l'Homme que de l'elfe, elle est très proche de nous. Il s'en veut énormément. »

Thranduil : « Il peut. Il y a intérêt pour lui qu'elle se réveille. »

Quelles étaient ces voix qui lui sonnaient familières ? Pourquoi ne se souvenait-elle pas de quand elle s'était endormit ? Où était-elle ? Ses yeux ne voulaient pas s'ouvrir. Ses oreilles bourdonnaient. Elle tenta de réfléchir à ses derniers souvenirs, c'était difficile, ça l'élançait, là, dans la tête, sur la tête. Elle sentit quelque chose l'effleurer, c'était léger, doux, agréable. Du moins jusqu'à ce qu'elle sente soudainement son crâne l'électriser. Se crispant, elle voulait jurer, intérieurement elle grimaçait de douleur. Sans savoir que son corps réagissait réellement, que les muscles de son visage venaient de se tendre et surtout que ses doigts venaient de serrer la couverture.

Feren : « Mon seigneur. »

Thranduil abaissa les yeux et il comprit. Elle n'allait tarder à reprendre connaissance désormais. Un soulagement profond le prit et il laissa ses épaules se détendre avant qu'il ne se redresse.

Thranduil : « Veilles sur elle. »

Elle ? Elle-même ? Elle se sentait tant confuse, où était-elle ? Que c'était-il passé ? Elle allait devoir attendre encore un peu avant de pouvoir se poser concrètement la question, elle sentait sa conscience s'envoler encore.

C'est deux jours plus tard qu'elle put de nouveau ouvrir les yeux. C'était trouble, elle ne reconnaissait pas les lieux, tout était de bois et elle se sentait comme bercé, très légèrement.

Anar : « Le roi m'en veut. »

Elle tourna le visage et vit là, à peine plus loin deux silhouettes familières.

Feren : « Un peu, il est inquiet, mais elle va se réveiller. »

Anar : « Je ne comprends pas pourquoi j'y suis allé si fort. »

Feren : « Tu as pris peur de louper ton coup. Si elle avait pu t'éviter, elle aurait pu réussir à nous échapper. »

Fort ? Louper ? Échapper ? Rapidement les derniers souvenirs de Lena lui revinrent. Elle se revoyait quitter le royaume avec ses affaires. Elle se voyait pénétrer dans la forêt. Et puis ce calme, soudain, plus un animal, plus une brise, plus un son. Et se bruissement de feuille presque imaginé et puis le choc, le premier et enfin le trou noir. Le regard écarquillé, elle leva une main vers son crâne et la posa aussitôt sur la plaie. Serrant les dents pour ravaler un bruit de complainte, elle reposa rapidement son attention, son regard des plus assassin vers les deux elfes.

Les deux soldats se figèrent, ils eurent un bref frisson froid avant de comprendre d'où cette sensation venait. Ils se tournèrent et la virent, là, assise sur le bord du lit prête à se lever.

Lena : « Vous »

Grogna-t-elle entre les dents comme un loup enragé.

Lena : « Je vais vous faire regretter !! »

Un beau-père caractérielWhere stories live. Discover now