2: le chantier

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       Une semaine après sa mésaventure, il était de nouveau en forme. Justement, c'était la bonne semaine. Cette semaine là, tous les hommes de la concession étaient convoqués, ils devaient tous se rendre au chantier. En effet l'une des nombreuses tantes de Davy venait d'envoyer sa fille en mariage, elle voulait donc investir l'argent de la dot dans la construction d'une nouvelle maison. Pas question pour elle d'aller chercher loin la main d'œuvre, dans une famille constituée à quatre-vingt pour cent du genre masculin. Boniface, le chef de famille avait convoqué tous les hommes à neuf heures pour débuter les travaux. Tout le monde était là, sauf Davy toujours égal à lui-même, il dormait encore on envoya donc Karl son neveu, le réveiller.

Karl: toc! toc ! (a la porte)
   Après avoir longuement insisté.

Davy : qui est-ce ?

Karl: c'est moi.

Davy : que veux tu ?

Karl: papi m'a envoyé t'appeler car on doit débuter le chantier aujourd'hui.

Davy : dis-lui que je me change j'arrive.

Karl: d'accord mais fais vite oh! C'est toi qu'on attend.

Davy : tchuips ! Mouf vas dire que j'arrive. ( Dit-il sévèrement)

      Aussitôt, l'enfant couru dire à son grand père ce que l'oncle avait dit. Il était dix heures, Davy n'étant toujours pas là, ils débutèrent les travaux sans lui. A onze heures il n'était toujours pas là, on envoya de nouveau l'enfant aller le chercher mais il n'était plus dans sa chambre. Karl le dit à son grand père, lui, habitué à ça de la part de son neveu ne dit plus rien. Mais à douze heures, au loin on pouvait observer un corps robuste sortir par derrière la cuisine, les mains pleines il tenait  de la nourriture et dans sa bouche un noyau d'atanga. Tous les hommes du chantier se mirent à rire le voyant venir de loin, et quand il arriva à eux, il semblait essoufflé.

Davy : voici votre part les gars, heureusement que j'ai pensé à vous, mangez, prenez des forces.

   Les moqueurs se mêlèrent.

Boniface: fiston, quand on a dit qu'on travaillerait au chantier, tu t'es dit que tu serais le cuisinier du chantier hein?

Lionel: Predator tu es prêt là ! ( Dit son petit frère)

Boniface : prends plutôt cette pioche et travaille pendant que grâce à toi, nous serons entrain de manger.

   Il ne pris pas la pioche, puis son oncle ajouta d'un ton un peu froid.

Boniface : quoi j'ai oublié de te donner le mode d'emploi ?

   Mais il leur avait bien réservé une surprise de taille, en effet, il était en forme ce jour là, et il se mit à travailler  comme jamais, c'était un fait incroyable avait-il changé ? Les tracées et les fouilles du chantier terminées le même jour, Boniface qui était impressionné des nouvelles qualités de son neveu, le recommanda à son ami du village voisin qui avait besoin de quelqu'un dans un de ses chantiers. Davy était d'accord pour y aller. Il devait faire une semaine là-bas puis revenir chez lui avec un salaire. L'ami de son oncle vint le chercher et l'emmena dans son village.

Mve : mon fils, ton père m'a dit que tu es très efficace il m'a parlé de tes qualités et j'ai une place pour toi dans un de mes chantiers, tu débuteras demain.

Davy : d'accord mais en quoi consiste mon travail ?

Mve : demain tu le sauras.

   La femme de cet homme savait prendre soin des invités, à tout moment il fallait manger, Davy était-il au paradis ? Le lendemain matin elle lui avait fait le petit déjeuner comme chez le blanc, il le pris puis il demanda à la dame la bouche bien pleine, où se trouve son époux.

Davy : dites moi s'il vous plaît, où se trouve votre époux ? Il devait m'accompagner pour me montrer le travail.

Anne: ah oui! Désolé, il est allé en ville pour quelques jours il a dit d'aller au chantier, c'est la route là que tu suis seulement, là-bas, tu trouveras quelqu'un qui te dira quoi faire. S'il n'est pas rentré dans une semaine c'est moi qui vous donnerai votre salaire.

   Il était aux anges, dans sa tête c'était clair l'homme là ne reviendrait pas avant un bon bout de temps, c'est pourquoi c'est sa femme qui allait le payer. Alors Davy pendant trois jours prenait la direction du chantier, mais s'arrêtait à  mi-chemin puis à 17h il rentrait avec une mine fatiguée. Le quatrième jour il fit de même mais à son arrivée le soir, il trouva le patron de retour. Ne dit-on pas que le voleur a quatre-vingt dix neuf jours et le centième c'est pour le propriétaire ?  Surpris et effrayé, il se lança quand même.

Davy : bonsoir ! Vous êtes de retour ?

Mve : non vous voyez bien que je suis encore en voyage.

Davy : c'est une belle surprise là ! Vraiment bon retour à vous chez vous.

Mve: merci, mais pas de temps à perdre, accompagnez moi au chantier je vais aller vérifier avec vous le travail

Davy : en fait... C'est que... Tout le monde est parti donc demain.

Mve : j'ai pas dit que je voulais voir quelqu'un, juste le travail.

   Il était vraiment courageux , il était entrain de se rendre au chantier, plutôt que de dire la vérité à Monsieur Mve, un chantier qu'il ne connaissait même pas. Arrivé là-bas, aucun employé n'était déjà rentré, d'ailleurs ils avaient été retardés par le travail que devait faire Davy. Un des employés demanda même au patron qui était ce nouveau, c'est à ce moment qu'il avait compris que la légende n'était jamais allé au travail. Monsieur, ne voulant perde son calme devant ses employés interrogea Davy calmement mais avec froideur pour voir s'il lui restait au moins de la dignité.

Mve: Davy tu connais ce monsieur ?

Davy: oui

Mve : qui est-ce ?

Davy: un homme qui travaille pour vous.

Mve: retourne chez toi immédiatement, retourne avant que je ne te porte plainte. Je suis déçu de savoir que tu es le neveux de mon ami Boniface, sache que je lui en parlerai.

      Sans plus tarder Davy s'en fuit et pris un véhicule pour le chemin du retour. Il ne s'en sortait pas mal.

LES MÉSAVENTURES DE DAVY [ TERMINÉ ]Where stories live. Discover now