twenty one

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PDV DIPPER.

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Je suis en cours d'histoire-géo, mais impossible pour moi de me concentrer sur le cours ; mon stylo griffone sur mon cahier, j'ai l'esprit perturbé. Je me demande encore si c'était une bonne idée d'avoir brûlée les journaux. Cela fait plus d'une semaine depuis que Bill a possédé Larry, mais je suis encore tourmentée par cette nuit.

Et puis, hier j'ai à peine réussi a dormir. J'ai la tête en compote.

Quant à Larry, je l'ai évitée toute la journée, parce que j'ai pris la décision d'arrêter de le fréquenter. Après tout ce qui s'est passé entre nous, il faut que ça s'arrête. Notre relation est trop bizarre, ambiguë, je ne sais jamais sur quel pied danser. On s'est quittés sur des bonnes bases ; il faut arrêter là.

Larry a plutôt bien réussi à s'intégrer — étant donné que toutes les filles sont à ses bottes. Ça ne me dérange pas plus que ça, puisque je rappelle encore de la scène embrassante de la cantine d'il y a quelques jours. Et aussi du fait qu'il n'aime pas mes amis, donc qu'il ait trouvé sa propre place au sein de la classe en me laissant tranquille c'est pas plus mal. 

***

— Il vient pas du même monde que nous, commente Wilson tandis qu'on est à la cafet, regarde le, une semaine et déjà à la table des populaires.

— Honnêtement, vous êtes soi-disant copain, mais j'ai plus l'impression qu'il se fout de ta gueule, rajoute Julian.

C'est exactement la sensation que j'ai.
Mais d'un autre côté, c'est lui qui m'a protégé des membres du club de foot. Devrais-je le dire à mes amis ? Un bleu dépasse de mon pull, alors je tire sur la manche pour qu'il disparaisse. Non, vraiment, pas question qu'ils sachent. Je n'ai pas envie de les inquiéter plus que ça.
D'ailleurs en parlent d'eux, où sont les footeux ?

— Vous ne saurez pas où sont les membres du club de foot ? Je demande.

Wilson et Julian se regardent, surpris par ma question.

— Tu ne sais pas la nouvelle ? Apparemment, un fou furieux bourré s'est attaqué à eux.

Je redoute le pire, les poings serrés.

— Il devait être vraiment fort, parce que la moitié des membres sont maintenant à l'hôpital.

Je me passe une main dans les cheveux, les sourcils froncés. Et meeeeerde, merde.

— Après, on ne peut pas dire qu'ils l'ont pas mérités, hein Dip'? Fait Wil en me donnant un coup de coude.

— O-ouais.

— N'empêche... Quelqu'un qui a réussi à les mettre à l'hôpital, alors qu'ils sont baraqués comme des tanks ? Interroge Julian, c'est que le mec devait être super fort.

— Un extraterrestre, répond Wilson avant de s'esclaffer tout les deux.

Mais moi je n'arrive pas à rire. Je force un sourire sauf que l'envie n'y est pas. Parce que je sais très bien qui l'a fait. Je déglutis, essayant de chasser les souvenirs de Larry qui s'était transformé en une machine de guerre.

***

  Après les cours, quelqu'un attrape mon poignet alors que je me dirigeais la direction de la sortie. Mes yeux s'écarquillent quand je vois Larry qui tient mon poignet.

  — Hey...?
  
  — Dip', faut que je te parle.

    Il regarde aux alentours, un peu suspicieux, puis m'entraîne dans la salle de chimie et ferme la porte. Je fronce les sourcils. Larry attrape un stylo et un feuille de papier, puis dessine un symbole étrange : trois triangles entrelacés.

fallingWhere stories live. Discover now