Chapitre 22

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Je reçus la réponse de John le soir-même par la livraison d'un magnifique bouquet. J'aimais toutes les fleurs et ce bouquet était superbe. Il avait laissé un message avec une carte.

Ce bouquet pour te présenter mes excuses et t'annoncer officiellement que je te fais la cour, ma Bella bellissima.

John J.

Je pris le temps de relire plusieurs fois le mot avant de mettre les fleurs dans un vase. J'étais heureuse qu'il ait décidé de nous donner une chance. Je pense que comme moi, il avait senti cette alchimie entre nous. J'avais hâte de le découvrir et de passer du temps avec lui. J'avais envie de le découvrir comme la nuit où j'avais joué à l'infirmière, retrouver le John taquin et sur de lui. Afin de le remercier de son bouquet, je lui envoyai un message.

Merci pour les fleurs. Je te propose un petit jeu pour apprendre à nous connaître. Tu es partant ?

Sa réponse ne tarda pas et moins de cinq minutes plus tard, une sonnerie m'indiqua l'arrivée du message :

JJ : Je suis toujours partant avec toi.

Alors je te propose un jeu de question réponse, sincère et honnête.

JJ : Entendu, quel sera la règle ?

Je ne peux te poser une question que si j'ai répondu à la tienne et réciproquement.

JJ : Très bien. Qui commence ?

Toi ! Ce sera donc ta première question ! 

JJ : Ah ah ! petite maligne !

Une facile pour commencer : quelle est ta couleur favorite ?

JJ : Le rouge. et toi ?

J'aime beaucoup le violet.

Notre échange se poursuivit longtemps, d'abord tout à fait badin, puis je posais la question qui me brûlait les lèvres depuis un moment :

C'est à cause de la maladie que tu dois te déplacer en fauteuil ?

John ne répondit pas tout de suite, je voyais les trois petits points qui s'agitaient sur mon téléphone, signe qu'il écrivait. Enfin, je le reçus :

JJ : J'ai une maladie orpheline qui s'est déclenchée suite au décès de mes parents, ça été un tel choc. J'ai perdu l'usage de mes jambes, mes nerfs ne font plus leur travail. Avec la fatigue et le stress, elle se réveille parfois, mais en général, les médicaments me maintiennent en état. Je pourrais me faire opérer pour ne plus avoir de crise, il suffirait de couper certains morceaux de la moelle épinière, mais je n'ai jamais pu m'y résoudre.

Je le comprenais aisément, je crois que je préférerais moi aussi souffrir un peu que de m'handicaper volontairement, en même temps il l'était déjà... Je secouais la tête, cela devenait trop compliqué pour l'heure avancée de la nuit qu'il était.

Je suis désolée pour tes parents et puis pour ce qui t'arrive. Cela fait longtemps ?

JJ : Dix ans maintenant. 

Ne me voyant pas répondre, il reprit :

JJ : Je suis sûr que tu es en train de t'endormir...

Tu as bien deviné.

Mon téléphone se mit à vibrer, il m'appelait :

Duo soloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant