Chapitre 1

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Les mois passaient et la jeune blonde était toujours au chevet de son beau brun. Elle continuait d'attendre qu'il se réveille et, même si, il y avait des grandes chances qu'il ne se réveille pas, elle gardait espoir.

Les seules fois ou Cassandra sortait de cette sinistre chambre d'hôpital étaient pour aller prendre une douche et des affaires de rechange chez eux.

Elle passait ses nuits et ses journées dans ce fauteuil bleu qui, ne semblait pas si confortable que ça, et le regardait en passant quelques fois sa main dans ses cheveux sans jamais lâcher sa main, qu'elle tenait fermement.

Cela devait changer. Et vite.

-
Point de vue de Cassandra

La tête posé sur son torse, j'écoutais les battements régulier de son coeur. C'était la seule chose qui me permettait de tenir et qui me prouvait qu'il était toujours parmi nous, en vie.

La porte de sa chambre s'ouvrit et Nate apparu dans l'encadrement de la porte.

Je me leva en vitesse pour aller le serrer dans mes bras.

« Comment vas tu Cassy? » Me demanda-t-il dans un murmure à peine audible.

« Ça va. » Ces mots étaient les mots que j'utilisais le plus souvent pour mentir depuis l'accident.

« Tu n'as pas besoin de me mentir tu sais? Je suis conscient de ton état. » ses paroles avaient été beaucoup plus forte que les précédentes et son regard était planté dans le mien.

« Je sais. » Sont les seuls mots qui sortirent de ma bouche, dans un murmure.

« Viens on va prendre l'air. Ça te fera du bien et il faut que je te parle. » me dit-il d'une voix pesante pour que j'obéisse.

« J'arrive. Attend moi dans le couloir. » Il me regarda quelques secondes avant de laisser paraitre un léger sourire au coin de ses lèvres et de sortir.

J'alla me remettre près d'Harry. Je pris sa main et lui souffla « Je t'aime » avant de prendre ma veste et de rejoindre mon ami dans la couloir.

Je referma délicatement la porte de sa chambre et me retourna pour faire face à Nate.

Celui-ci était adossé contre le mur blanc, les mains dans les poches et me regardait en souriant.

Je m'avança vers lui et une fois à sa hauteur, il se décolla du mur et nous continuons à marcher dans ce long couloir pour arriver dehors, sans un mot.

On emprunta les escaliers extérieurs et nous atterrîmes dans le petit jardin de l'hôpital.

En ce mois de juin, les fleurs et la verdure trônaient. Mais je n'y fis pas vraiment attention puisque la seule chose que je ressentais été le vent frais qui plaquait mes cheveux contre mes joues et ce manque, constamment présent, depuis maintenant sept longs mois.

Je m'imaginais être là avec Harry.

Il aurait prit ma main, m'aurait amené jusqu'à un banc entourait de fleurs et on se serait assis ici à parler de choses quelque conques pendant des heures en se regardant dans les yeux et en s'embrassant.

Qu'est-ce qu'il me manque.

Une larme s'échappa de ma joue à la seule pensée de ce qui aurait pu se passer s'il avait été près de moi.

Nate me prit dans ses bras et embrassa ma joue pour me réconforter.

Après son étreinte consolatrice, Nate passa son bras par dessus mes épaules et me guida jusqu'à une table de pique-nique un peu à l'écart des autres pour que l'on puisse parler.

Nate monta sur le banc et s'assied sur la table. Je l'imita et nous nous retrouvons tout les deux assis sur la table de pique-nique en bois.

« Je sais que ce que je vais te dire ne va pas te plaire mais il faut que quelqu'un le fasse Cassy. » Je souffla légèrement en sachant exactement ce qu'il allait me dire.

« C'est dur pour tout le monde ce qui arrive à Harry. Et je sais que toi, ça t'affecte particulièrement comme tu étais sa petite amie... »

Je le coupa avant qu'il ne continue.

« Je le suis toujours. » Crachais-je violemment.

« Harry n'est plus vraiment là, donc pour moi, c'est comme si vous n'étiez plus ensemble. Bref, passons. J'ai d'autres choses à te dire. » Il fit une pause et reprit. « Cassandra est-ce que tu te rends compte de ce qui se passe en ce moment? »

« Bien sur que je le sais. » Je ne lui dit pas le fond de ma pensée, sinon j'allais exploser en sanglot une fois de plus.

Je l'entendis souffler lourdement avant de reprendre.

« Non tu ne le sais pas. Tu es entrain de rater ta vie. Au lieu de sortir avec tes amis, de profiter de la vie, de te construire des souvenirs que tu pourras partager à tes enfants plus tard, tu restes ici, dans cet hôpital à attendre quelque chose qui n'arrivera surement jamais. » A l'entente de ses mots, mon coeur se serra un peu plus.

« Je dois garder espoir! » Dis-je méchamment en plaçant ma main sous mon sein gauche, à l'endroit où, mon tatouage "  Hope " est inscrit.

« S'il te plait, Cassy, arrêtes de te torturer à rester ici. Si il doit se réveiller, on t'appellera, ne t'en fait pas pour ça. »

« Il ne m'aurait jamais abandonné. »

« Tu n'en sais rien et tu ne sauras jamais parce que c'est lui qui est dans ce lit et toi qui est ici, avec moi. »

Je me suis brusquement levé pour rejoindre la chambre de mon petit-ami.

Alors que je montais les escaliers quatre à quatre, Nate me rattrapa et encercla mon ventre de ses grands bras.

« Il faut que tu recommences à vivre ma belle. » Me dit-il à l'oreille.

« Je peux pas. » Hurlais-je dans les escaliers. « Je me dois d'être à ses côtés chaque jours. Si jamais son coeur lâche et que je n'ai pas été près de lui, je m'en voudrais toute ma vie. Il faut que je sois près de lui, du début jusqu'à la fin. Et il faut que je garde espoir. » A la suite de ses mots, j'éclata en sanglot.

Nate me fit me retourner pour qu'il puisse me prendre dans ses bras.

Ma tête était contre son torse et mes mains dans son dos. Il passait une de ses main dans mes cheveux alors que la deuxième me tenait contre lui.

Il essuya les larmes qui avaient coulées sur mes joues une fois calmée et m'écarta de lui pour me regarder dans les yeux.

« Je veux juste que tu prennes le temps d'y réfléchir d'accord? »

J'hocha la tête et il me fit un bisou sur le front avant de redescendre les escaliers et de me laisser planter là.

Quand je ne le vis plus, je remonta dans la chambre d'Harry.

Je posa ma veste sur la table près de mon fauteuil bleu et prit une grande inspiration avant de m'assoir et de réfléchir à ce que Nate venait de me dire.

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant