Chapitre 1

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Chapitre 1.

Eleonor

1961

- « L'histoire que je vais te raconter ma fille est une preuve que la vie n'est pas toujours comme on la croit et qu'elle peut nous faire endurer de lourde souffrance », me dit maman. Je suis assise sur le canapé de notre petite maison et je tiens une tasse de chocolat chaud entre mes mains. J'a 15 ans et comme on dit, j'arrive à un âge où je me pose beaucoup de questions sur mon existence. J'ai toujours vécu seule avec ma mère. Je n'ai pas connu mon père, tout ce que je sais c'est qu'il s'appelle John. J'ai toujours questionné ma mère à ce sujet et elle me le décrivait vaguement avant de passer à autre chose et d'esquiver mes interrogations. Cependant, aujourd'hui cela fait trop longtemps que je vis dans l'ignorance et je veux connaître toute la vérité sur mon existence. Lorsque maman commence son histoire je suis très intéressée par ce qu'elle va me dire alors je la laisse raconter tout à propos de ce mystérieux John qui est mon paternel.
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- « Comme tu le sais ma chérie j'ai 34 ans. Mes parents se sont rencontrés lors d'une belle soirée de juillet à Madrid totalement par hasard lors d'un feu d'artifice. En 1925 ils ont emménagé ensemble à Barcelone, ils avaient tous les deux 20 ans, la même année ils ont eu ma sœur aînée, ta tante Martha. Moi, je suis née également à Barcelone en 1927, et ma sœur est arrivée 2 ans après et nous étions très heureux, nous avons vécu, Martha et moi, une enfance splendide autour de la culture et la langue Espagnol, nous avions un petit appartement au-dessus d'une boulangerie qui faisait les meilleurs croissants au chocolat de toute la ville ! Dit-elle avec des étoiles dans les yeux, un sourire innocent se dessine sur ces lèvres en repensant à ce souvenir. Chaque dimanche matin nous allions, ma sœur et moi, en chercher pour nos parents et nous déjeunions tous ensemble, on riait tellement. Papa n'était à la maison que le week end alors il nous racontait les périples de sa semaine pendant que nous parlions de ce qu'on avait accompli à l'école durant son absence. C'était un vrai moment de famille et de joie. Une fois le petit déjeuner terminé nous nous mettions tous aux fourneaux pour préparer les meilleurs plats Espagnols car chaque dimanche midi nos grands parents venaient manger à la maison. Ma sœur et moi préparions toutes sortes de Tapas pendant que nos parents s'occupaient des Fajitas traditionnels du Mexique. Une fois les petits plats terminés nous allions enfiler nos plus belles tenues et à 13h piles on entendait la sonnette retentir dans toute la maison. Je me souviens qu'on se battait toujours avec Martha pour savoir qui allait ouvrir la porte en première. Je gagnais tout le temps la course car ma petite chambre était juste à côté de la porte d'entrée. On accueillait papi et mamie avec tellement de joie, on était toujours heureux qu'ils viennent manger à la maison. Par la suite nous nous installons tous à notre place à table et on mangeait les délicieux petits plats. Vers 15h on se retirait Martha et moi pour aller jouer dans sa chambre, nous étions très proche et on s'aimait beaucoup même si on ne le montrait pas forcément. Chaque dimanche on répétait ce rituel de la semaine et c'était un moment très convivial. Cependant, à l'âge de mes 12 an, la guerre d'Espagne a éclaté et nous avons du tout arrêter, tout abandonner pour repartir de zéro dans un autre pays et tout recommencer. »


étoiles perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant