Le Noël de Skellington [BxB]

18- Le duel final

Oogie Boogie lança les dés une seconde fois.

« Quoi ? Seulement deux ? »

Il abaissa alors son poing de toutes ses forces près de dés qui tournèrent sous les vibrations du coup.

« Oh ! Ça c'est mieux, j'ai décroché le gros lot ! Bye bye ... »

Le monstre commença alors à activer le levier ... une fois ... deux fois ... trois fois ... quatre fois ... une cinquième et on tomba droit vers la lave qui nous attendait.
Soudain, une main attrapa mon poignet et mes pieds se posèrent sur le sol froid de la pièce sombre.

Oogie Boogie, qui avait fini son compte, replaça la planche à la verticale en découvrant Eden qui était assis dessus.

« Quoi ? Eden mais je te croyais mort ... » fit-il d'une voix exagérément triste.
« Je vais t'en offrir une vraie, de mort ! » s'exclama-t-il ensuite en appuyant sur un bouton marqué d'un dessin représentant une araignée.

Des lames jaillirent du centre de l'immense roulette qu'Eden esquiva avec habilité. De grands soldats de fer animés étaient placés tout autour de la roue et formaient un barrage avec leurs épées qui empêchaient le garçon de s'échapper.

La perle de miel et moi observions la scène cachés dans l'ombre d'un recoin de mur. Huit se mit alors à aboyer du haut de la maisonnette souterraine ce qui attira mon regard.

Pendant ce temps, Oogie Boogie actionna un second bouton gravé d'une bombe et les soldats laissèrent place à trois robots.

« Feu ! » s'écria le monstre, un sourire machiavélique qui pendait aux lèvres.

Les trois jouets de ferrailles grandeur nature pointèrent leur main vers Eden, un pistolet entre les doigts. Un première balle fut tirée, puis une deuxième suivit d'une infinité mais aucune ne toucha ne serait-ce qu'un cheveux du garçon.

Convaincu qu'il réussirait à tuer Eden, Oogie Boogie appuya d'un poing ferme sur un troisième bouton en forme de tête de mort et une énorme roue dentelée de lames tranchantes sortie du plafond.

« Attention Eden ! » m'écriais-je instinctivement.

Le garçon baissa la tête par reflex ce qui permis à la roue de ne pas le toucher. La grande roulette qui prenait une majeur partie du sol se mit alors à tourner et déstabilisa Eden qui essayait de garder son équilibre. Oogie Boogie l'avait rejoint comme s'il attendait le duel final.

« Adieu ! » s'exclama-t-il en s'accrochant à une corde qui se balançais au dessus du vide.

« Comment as-tu osé t'en prendre à Maxime et à la perle de miel ? » fit le jeune homme.

Soudainement, un sourire naquit sur le visage renfrogné du garçon. Il avait réussi à attraper de ses doigts agiles un fil de couture qui dépassait légèrement du corps inhumain d'Oogie Boogie.

Accroché à sa corde, le monstre se décomposa petit à petit ce qui laissa sortir de son cadavre des milliers d'insectes.

« Non ! Non ! Eden nooon ... »

La roulette qui était toujours ouverte en son centre d'un puit de lave brûlante, accueillit les petites bêtes qui brûlèrent sans bruit, emportant le terrifiant Oogie Boogie dans les entrailles de la mort.

🎃🎃🎃🎃🎃

« Tout est ma faute ... »

« La folie m'a emporté ... qu'ai-je fais ? Quel drame ... »

Eden se lamentait assis sur les parterres de citrouilles, caressant huit d'une main lasse.

« Au fond j'espérais leur faire plaisir ... »

Je lui lançais un regard tendre mais triste, en retenant une larme de couler.

« Et voilà ce qu'est noël ... quand je pense que je voulais leur offrir la plus belle des fêtes ! »

C'est alors que le garçon aux yeux sombres se leva et une petite lumière s'illumina dans ses pupilles noirâtres.

« Pour la première fois depuis ... je ne sais même plus quand ... mon vieux squelette a retrouvé son âme d'enfant ! Et moi, Eden, le roi de l'horreur ... c'est vrai ! Le terrible squelette ! »

Un rire sournois vint déchirer son visage pour laisser apparaître un grand sourire.

« Je ressusciterais au prochain halloween ! J'ai des tas d'idées nouvelles qui feront de superbes crimes ! Et je vous jure que mes cadeaux seront d'autant plus barbares ! »

Eden fit une pose pour reprendre son souffle.

« Mettons fin à ce cauchemar avant qu'il ne soit trop tard ... »