Un Nouveau Départ (Histoire Terminée)

Chapitre 10

Blanche, Novare

Je suis à deux doigts de vomir. La peur me tiraille le ventre et je n'arrive pas à réfléchir posément. L'homme qui m'effraie le plus sur cette terre est en face de moi avec un sourire qui me donne la chair de poule.

Je suis plaquée contre le mur. Il s'avance doucement, comme si ma peur l'amusait. Je le connais assez pour savoir qu'à cet instant précis, il est extrêment fier de lui.

Tu peux l'être connard. 

-Ca faisait longtemps qu'on s'était pas croisé, ma Blanche dit-il au bout d'un certain temps

-Pas assez à mon goût rétorquais-je malgré ma voix tremblante

-Tu mens, je sais que tu me mens. Certes, tu as peur et je le conçoit. En même temps, qui n'aurait pas peur dans cette situation? rigole t-il Mais je suis sur que tu es heureuse de me revoir

-Si ça te fait plaisir de croire ça, vas-y. C'est juste pas la vérité

Son sourire s'étire de plus en plus sadiquement. Je ne sais pas ce qu'il prévoit de faire mais vu son attitude, ça ne peut qu'être négatif pour moi. Je pensais l'avoir fui en venant en Italie mais c'est exactement le contraire qui s'est passé.

-Est-ce que tu t'attendais à que je sois le responsable de cette petite machination? me demande t-il fièrement

-Non. Mais je ne suis pas étonnée...

-Tu ne pensais quand même pas que j'allais te laisser partir de France sans que je puisse te dire au revoir?

Je ne réponds rien. Il fait en sorte que je rentre dans son petit jeu mais je serai plus intelligente que lui. 

-Blanche, quand je te parle, tu me réponds insiste t-il plus agressivement

Mon dos est collé au mur et lorsqu'il s'avance vers moi, je frémis. Sa main s'enroule autour de mon cou.

-Tu veux jouer à ce jeu là avec moi? Quand je te pose une question, tu me réponds

-Je n'ai rien à dire répliquais-je malgré sa main qui me compresse la gorge

Il se tourne vers l'autre homme qui l'accomapagne et lui demande de lui passer quelque chose. Lorsqu'il se remet face à moi, je vois un couteau dans sa main. Mon sang se glace en pensant à ce que ce fou pourrait me faire.

Il est capable de tout.

-Je te pose des questions et t'as intérêt à répondre. Sinon, tu auras un coup couteau dans le corps m'explique t-il C'est clair?

-Je suis pas débile comme toi dis-je, ce qui lui arrache un sourire

A ce stade là, je n'ai plus que les paroles pour attaquer. Je n'ai aucune capacité de mouvement. Et j'ai l'impression qu'il adore ce sentiment de supériorité qu'il a sur moi.

-Tu sais si Alvaro a prévu des livraisons prochainement? commence t-il en ignorant ma remarque

-Sans vouloir te décevoir, je ne connais aucun Alvaro et encore moins de livraison prévu

Lucas me regarde quelques instants puis me plante un couteau dans la cuisse. Je hurle. Il a osé putain. Je sens la lame remuer ma peau puis il la ressort d'un coup sec, m'arranchant un grognement de douleur.

-Tu fais moins la maligne là. Je répète ma question. Alvaro a prévu des livraisons? insiste t-il

-Je te l'ai déjà dit, Lucas. Je ne connais aucun Alvaro. Je peux pas te dire s'il a prévu des livraisons déclarais-je difficilement, le souffle court