Chapitre 33

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Mélanie regardait Ferdinand alors qu’il vidait son assiette en se délectant des escargots qu’elle lui avait préparée. Finalement il avait aimé sa cuisine, même si le menu était loin d’être ordinaire.
- Merci d’avoir fait honneur à ma cuisine, dit-elle en débarrassant  le plat vide.
Elle se dirigea vers la cuisine pour ranger un peu.
- Ta cuisine est comme toi… délicieuse et pleine de surprise !, répondit-il la surprit-il en se collant dans son dos
- Ah oui ?
En sa compagnie Mélanie avait souvent du mal à se reconnaitre. Elle se laissait toujours faire, parfois même elle prenait l’initiative, comme avec ce plat. Il fallait reconnaitre que Ferdinand n’était pas le genre d’homme auquel on peut facilement résister. Alors quand il prenait autant d’espace et la couvrait de son aura elle ne pouvait rien faire d’autre que se laisser fondre contre lui.
Lorsqu’il la prit par le menton pour l’embrasser elle se laissa couler contre son torse solide comme le roc. Il avait encore le goût de son repas sur la langue, mêlé à celui du vin rouge avec lequel il avait accompagné les gastéropodes.
- Ce sont seulement les escargots où tu as mis quelque chose de spéciale dans mon plat ? Un ingrédient secret…
- Le seul secret que je garde est juste à portée de main Ferdinand !
Il savait que Mélanie n’était pas du genre bavarde, elle exprimait ce qu’elle ressentait à la façon d’un chat pas d’un cabot qui aboie à la moindre excitation.
- Comment puis-je connaitre ce secret ?
- Il te suffit de me prendre !, répondit-elle en se tournant pour lui faire face.
C’était la première fois que Mélanie exprimait ainsi son désir pour un homme. Elle n’avait jamais expressément demandé une telle chose. Cela dit ave Ferdinand elle ne ressentait aucune honte, ni peur d’exprimer ses envies.
Ferdinand lui sourit, il semblait amusé et content de voir Mélanie prendre les devants.
- Je ne demande qu’à pouvoir posséder ce corps, encore et encore !, dit-il en la soulevant de terre.
Il la poussa à s’asseoir sur le plan de travail de la cuisine, tandis que Mélanie lui retirait prestement son T-shirt. Elle semblait avoir le feu dans les mains et la seule façon de calmer la douleur des brûlures étaient de las poser sur le corps de Ferdinand.
Elle le caressa, passant ses doigts fébriles entre chacun de ses abdos provoquant des frissons à son compagnon.
- Je n’ai jamais vu un homme avec un corps aussi parfait, murmura-t-elle en se léchant les babines.
- Je n’ai rien de parfait ma belle…
- Si, si ! J’adorerais te déguster avec une bonne coulée de chocolat, ajouta-t-elle avec une voix sourde.
- Ah oui ? Donne-moi un instant…
Ferdinand exauça son vœu en allant jusqu’à un tiroir d’où il rapporta un pot de chocolat à tartiner. Il posa le pot près de Mélanie qui se pressa de l’ouvrir. Elle riait lorsque d’un doigt elle traça une ligne de chocolat sur le ventre de Ferdinand avant de se pencher pour lécher la ligne marron.
Ferdinand laissa échapper une longue plainte de plaisir, il profita de la chaleur et de la rugosité de la langue de la jeune femme sur sa peau fine dépourvu de poil.
Elle recommença en traçant cette fois une ligne qui partait de son nombril à la base de son cou. Ferdinand dû serrer les dents pour ne pas gémir de plaisir quand elle suivit lentement, le torturant presque la ligne jusqu’à son cou.
Des qu’elle s’éloigna de sa peau, il prit son visage entre ses mains et posséda ses lèvres dans un baisé fougueux qui leur coupa le souffle à tous les deux. Mélanie s’agrippa à ses épaules cherchant à capter la chaleur de son homme.
Elle sentit ses mains passer sous son T-shirt, la palpant, caressant le moindre coin et recoin de sa peau. Il finit par lui enlever son vêtement la laissant à moitié nue.
- Je n’ai pas besoin de mettre du chocolat sur toi tu es déjà plus que délicieuse, dit-il avant de se baisser pour parcourir chaque centimètre de peau avec ses lèvres et sa langue.
Mélanie se souvint des limites qu’elle avait exprimé avec lui, lorsqu’elle le sentit la débarrasser prestement de sa mini jupe qu’il avait dégrafé sans même qu’elle ne s’en rende compte !
Une jambe relevée sur l’épaule de Ferdinand qui poursuivait son exploration en direction de sa féminité, elle ne se serait jamais imaginé aimer le voir entre ses jambes. Elle semblait toujours perdre pied sous la caresse de sa langue et de ses lèvres. Le sentir rendre hommage à sa féminité en le dirigeant droit au paroxysme du plaisir.
- Adou… s’écria-t-elle quand il happa le bouton sensible de son être avant de la caresser du bout de la langue, la poussant vers l’oubli totale de sa propre personne.
- Tu veux que j’arrête ?
- Surtout pas fit-elle en le poussant à retourner à sa tâche, d’un geste de la main dans ses cheveux.
En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, Ferdinand guida sa femme, vers les cimes puis les abysses de l’orgasme. Mélanie cria de joie, brisée elle se laissa choir un moment sur le plan de travail.
- Déjà épuisée ? Nous ne faisons que commencer, Bouton !
Mélanie essayait encore  de reprendre son souffle, mais il la souleva dans ses bras et l’emporta dans la chambre où il l’installa doucement sur les couvertures.
- Tu en as encore envie Bouton ?
- Oui… j’ai envie de toi ! Mais… Je ne sais pas…
Son ton sérieux inquiéta Ferdinand.
- Oui, bouton ?
- Je viens d’avoir mes… Bref je ne suis pas en période…
Le visage de Ferdinand s’illumina en comprenant ce qu’elle voulait.
- Tu ne veux rien entre nous ?
Elle hocha la tête en guise de réponse, il lui sourit en posant deux mains brulantes sur sa peau encore moite de son dernier orgasme.
- Si tu ne veux pas…
- T’es sérieuse ? Mel tu es déjà délicieuse quand je mets un préservatif, tu seras divine sans, je devrais plutôt avoir peur de ne pas tenir longtemps…
Elle éclata de rire, il la suivit en s’allongeant au dessus d’elle après s’être à son tour dévêtue.
- Tu te moque de moi maintenant ?
Elle fit non de la tête sans se départir du sourire taquin sur ses lèvres.
- Si, tu te moque de moi et sois certaine que je vais te le faire payer…
Vu la façon avec laquelle il comptait lui faire payer son comportement irrévérencieux. Mélanie n’avait aucune raison de se plaindre ou même de se sentir en danger. Dans les bras de cet homme elle se sentait de tellement de façon vivante qu’elle n’avait pas à avoir des réticences.
- Je peux aussi  me faire pardonner, proposa-t-elle en le poussant à se laisser basculer sur le dos.
- Comment ?
Elle se baissa jusqu’à son oreille pour souffler le plan qu’elle avait en tête. Au fur et à mesure qu’elle lui expliquait ce qu’elle avait en tête, le sourire sur le visage de Ferdinand s’agrandit s’illuminant.
Il se laissa faire et lui offrit tout ce dont elle avait besoin. Mélanie découvrit sa propre gourmandise. Entre ses mains qui caressaient la fine peau du corps d’athlète de Ferdinand, sa bouche qui semblait avide du goût de sa peau et son propre corps qui ne brulait que pour le contact avec celui de son homme.
Elle ne s’en rendit pas compte mais une fois qu’elle se retrouva la tête enfouit entre les jambes de Ferdinand, que son odeur envahit son esprit et que la splendeur de sa virilité ses dressait devants ses yeux Mélanie comprit qu’une de ses limites allait devenir obsolète.
Elle n’était pas une experte en la matière, mais ce membre fièrement dressé devant elle, qui exprimait la force du désir de Ferdinand pour elle lui mettait l’eau à la bouche. Alors sans hésitation, elle se lança et le prit dans sa bouche. Goulument, elle essaya d’imiter des gestes qu’elle avait déjà vus même si cela lui paraissait toujours dégueulasse.
Ses dents frôlèrent, la peau fine de Ferdinand, alors il siffla alors elle se dégagea.
- Je t’ai fait mal ? demanda-t-elle.
- Ça va ma belle je comprends que c’est la première fois que tu fais ça ! Ne te sens pas obligée, mais si tu y vas fais le max pour que tes dents ne me touchent pas…
Il avait une telle douceur dans les yeux et dans la voix qu’elle n’eut qu’une envie lui rendre la pareille en étant généreuse avec lui.
- Je veux le faire, répondit-elle.
Ferdinand sourit et lui donna des conseils :
- Alors forme un O avec ta bouche comme quand tu lèches une glace et sache que ta langue est le réceptacle… tu n’es pas obligée… de me prendre en entier…
Il lui  expliqua pendant quelques minutes le temps qu’elle trouve le bon rythme, ce qui arriva bien vite. La tête rejeté en arrière, Ferdinand profita au maximum de ce moment privilégié que lui accordait Mélanie.
- Bouton…, grogna-t-il. Tu veux me faire perdre mes moyens…
Elle fit plus que cela, elle lui fit perdre la notion et le sens des réalités. Prenant les rennes, Mélanie dirigea ce moment d’intimité pendant lequel elle découvrit le pouvoir qu’elle avait, à la fois sur son propre corps et ses réactions et plus encore sur Ferdinand qui la laissa l’explorer.
Se livrant à elle, comme jamais il ne l’avait avec une autre femme avant ! Elle réussissait à lui enlever ses défenses, elle l’aidait à trouver la paix et l’oubli dans la douceur de ses profondeurs.
Sentant qu’il allait se laisser aller, il prit Mélanie par les épaules et la dégagea.
- Assois-toi sur moi ! Regardes moi, ça va aller… tout doucement… si tu ressens une brûlure tu me dis de suite !
Mélanie s’installa en gardant les yeux sur Ferdinand et doucement alla à la rencontre de Ferdinand qui ajusta sa position pour qu’elle soit confortablement installée au dessus de lui.
Le sentir prendre possession d’elle, ou plutôt se sentir prendre en elle Ferdinand la fit sourire, la chaleur du contact chair contre chair n’avait rien d’inconfortable, au contraire.
Il la pénétra d’abord à moitié se donnant à tous les deux d’apprécier, la tenant par les fesses il la poussa à se relever sans qu’il ne quitte complètement la tendre douceur de sa chaire.
- Reviens !, souffla-t-il en la guidant.
Elle descendit et le prit cette fois jusqu’à la garde. Tous deux expirèrent, lorsqu’il toucha cette zone hypersensible de ses parois vaginales.
- Maintenant tu peux bouger, à ton rythme !
- J’aimerais que tu me guide…
- Bien sûr Bouton !
Ferdinand posa les deux mains sur ses hanches et donna à leur deux corps un rythme qu’il savait conviendrait le mieux à la jeune femme. Elle ne se fit pas prier pour comprendre le mécanisme de la danse entre eux. Chaque fois qu’elle le rejoignait elle avait cette sensation de quelque chose qui grandissait en elle, alors elle essaya de le ressentir plus souvent, plus longtemps, alors elle accéléra le mouvement.
Ferdinand la laissa d’abord faire car il sentait qu’elle remontait rapidement il ne voulait pas qu’elle soit frustrée, mais il devait faire en sorte de ne surtout pas perdre pied en même temps qu’elle, ou pire avant elle. Ce qui risquait d’arriver si elle continuait d’accélérer ainsi.
Il  la ralentit, mais améliora l’angle de sa poussée pour que les étincelles dans ses yeux ne disparaissent pas, d’une main il investit la moiteur entre ses jambes, il voulait être partout en même temps, la rendre folle, l’empêcher de réfléchir.
La manœuvre lui valut un long gémissement, accompagnée de halètements  de la jeune femme qui essayait de trouver son souffle.
Mélanie se sentait plonger une nouvelle fois, elle s’agrippa des deux mains contre les pectoraux de Ferdinand, elle se baissa et l’embrassa espérant que cela allait faire baisser d’un cran la chaleur dans ses veines, mais c’était tout le contraire. La sensualité dans la réponse de ce petit baisé failli lui faire rendre les armes de suite.
- Viens… Adou viens…
Elle avait parlé sans même s’en rendre compte, lui donnant l’autorisation de jouir en même temps qu’elle. Lui donnant le droit de partager ce moment avec elle.
Il ne se laissa pas prier mais il réussit tout de même à lui ouvrir les portes du plaisir en premier.
Il s’engouffra à son tour après qu’elle ait crié une dernière fois son nom, se laissant aller entre les profondeurs de la jeune femme.
Sans un mot, ils s’assoupirent tous les deux, dans les bras l’un de l’autre.
En se réveillant dans les bras de Ferdinand, l’idée qu’ils avaient partagés la plus belle chose qu’elle ait connue de sa vie l’envahit. Elle ne voulait qu’une chose que se moment de communiant ne s’arrête sous aucun prétexte mais la réalité la frappa lorsque le téléphone de Ferdinand sonna.
C’était sa mère !
Il grogna avant de se tourner pour répondre, à peine avait-il décroché qu’il sortit du lit.
La réalité n’était jamais bien loin. Et cette réalité était que Mélanie et Ferdinand ne partageait rien d’autre qu’un accord tacite et elle devait s’y tenir si elle ne voulait pas en souffrir.

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