Falling

Chapitre 15

J'entrouvre les paupières et aperçois le plafond blanc de ma chambre. Nouvelle journée. Je me frotte les paupières et je décide de sortir du lit. Je me lève de bon pied, me souvenant de la présence de ma mère en entendent le bruit provenant de la cuisine.

Je fais un détour à la salle de bain pour être un minimum présentable et je me dirige vers la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Je salut ma mère. Je suis étonné de la trouver prête des maintenant. Elle me demande si ça va et si j'ai bien dormi pendant que j'entame ma salade de fruits. Je lui réponds affirmativement.

- Pourquoi tu es déjà prête à cette heure-ci ? la questionnais-je. C'est bien trop tôt : je croyais que tu étais en vacances.

- Oh, tu sais, je ne suis pas le genre à faire des grasses matinées.

La voir s'affairer pendant que je grignote me fais penser à mes années passées. En parlant comme ça on dirait que je suis une mamie nostalgique... Cette scène quotidienne il n'y a pas si longtemps me remet en mémoire mes années de collège et de lycée où je ne ressemblais en aucun point avec celle que je suis devenue maintenant. Tous les matins, je la trouvais dans la cuisine et elle veillait toujours à me demander des questions banales comme si j'avais bien dormi. Elle me remontait le moral sans le savoir vraiment, me rappelant qu'une personne se souciait encore de mon sort sur cette terre. J'en fais tout un drame, je suis pénible. En tous cas, je vis au moment présent, ce n'est pas ce qu'on dit ?

- Je vais continuer de me préparer, dis-je en mon assiette dans le lave vaisselle et en le mettant en route. Au fait, tu vas aussi faire la connaissance de ma maquilleuse et coiffeuse ajoutais-je.

Je retourne à la salle de bain me brosser les dents. La maquilleuse toque. Je m'empresse de lui ouvrir. Je fais les présentations :

- Bonjour, voici ma mère Vanessa elle m'a rendu une visite surprise, et maman voici Madison.

- Bonjour ! Ravie de faire votre connaissance.

Tout en me maquillant, Madison discute avec ma mère. Elles ont l'air de bien s'entendre. Je n'avais encore jamais remarqué ce côté extraverti que ma maquilleuse avait puisque je ne vois personne en même temps qu'elle. Mais c'est vrai qu'en y pensant elle a su me mettre à l'aise dès notre premier rendez-vous. Une fois mon maquillage et mon costume finit, elle nous quitte. Il ne me reste alors plus beaucoup de temps avant d'aller au tournage.

- Je dois y aller si je ne veux pas être en retard. Je suis désolée de te laisser toute seule. Tu aurais dû attendre mes vacances j'aurais pu plus souvent être avec toi, non pas que je veuilles que tu t'acharnes sur ton travail hein. 

Son travail de caissière dans un supermarché lui rapporte très peu, juste assez pour payer le loyer, la nourriture, l'électricité. Après avoir dépenser tout ça il nous restait une somme infime. Nous sommes sortie de la misère quand j'ai exercé ma vocation. J'ai pu subvenir à mes propres besoins avec mon argent et ma mère a donc pu avoir une meilleure qualité de vie même si je lui donne parfois quelques sommes d'argent assez conséquentes : je peux me le permettre avec mon salaire. Je suis consciente qu'elle déteste que je fasse ça mais c'est pour qu'elle vive dans de très bonnes conditions. Elle m'a déjà aidé, à moi de faire de même.
Me sortant de mes réflexions, j'abaisse la poignée de la porte. Je retrouve Haynes dans la rue.

- Salut, m'aborde t-il.

Moi je ne saluerais jamais quelqu'un la première... J'ai trop de fierté. Seulement, Samuel ne semble pas vouloir continuer la discussion, non pas que j'en ai envie mais lui qui est d'habitude si énergique, bon je n'irais peut être pas juste là, mais normalement il est plus bavard que ça.

Au bout de quelques minutes de silence je prends le risque de le regarder à la dérobée, je découvre des cernes peu marquées mais récentes sous ses yeux. Je n'avais jamais pris le temps de le regarder aussi longtemps... La forme de son visage n'est pas banale, sa mâchoire est quasiment inexistante ce qui fait d'autant plus son menton. Et pourtant malgré cette description peu avantageuse, il arrive tout de même à avoir un visage équilibré et agréable, presque charmant. Je laisse beaucoup mes pensées vagabonder depuis que ma mère est arrivée, il ne faut pas y prêter attention.

J'ai changé le nom de la maquilleuse, dans les chapitres précédents elle s'appelait Christine jusqu'à ce que je me rende compte que ce n'est pas un prénom américain (je n'en suis pas sûre mais il y a vraiment peu de chance que ç'en soit un) je l'ai donc remplacé par Madison. C'est une erreur un peu absurde je dois l'avouer.