The Great Tucker

Chapitre 14

Vers 17h, je rentre à l'appart, énervée au plus haut point. 

Quelle journée de merde. 

En descendant du taxi, j'ai cassé mon talon, et j'ai failli en pleurer.

Certains se diront que je suis le genre de fille qui pleure lorsqu'elle se casse un ongle, ou qui pète un câble quand il pleut alors qu'elle vient juste de lisser ses cheveux.

Non là, j'étais vraiment affectée parce que c'est ma mère qui m'avait payé cette paire de talons,  elle me les avait offertes parce que j'avais flashé dessus, même si j'étais super jeune.

Ma mère a toujours eu un grand coeur et elle a toujours été très gentille avec moi, je l'aimais vraiment plus que tout. Elle me manque si fort.

Je rentre en claquant la porte d'entrée puis jette mon sac sur le canapé et entends un « aïe ».

- Oh merde ! Désolée !

Mitch se relève du canapé en se frottant la tête. Je me jette à côté de lui et allonge mes pieds sur la table basse.

- Tu es sûre que ça va ? Il me demande. Tu as l'air sur les nerfs, je me trompe ?

- Hm.

Je déverrouille mon téléphone et vais sur Twitter.

Je commence sérieusement à en avoir marre. Depuis trois jours, on ne parle que de Tucker de retour à New York.

Alors d'accord, je juge qu'il n'a pas trop trop de talent, mais il est connu, mais bordel ce n'est pas la seule célébrité sur Terre quand même ! 

On ne peut pas parler de Post Malone ou je sais pas moi ! Mais pas d'un mec qui parle de mettre les filles dans son lit.

- Oula, alors toi, tu vas me dire tout de suite ce qu'il se passe.

- Amy est pas encore rentrée ?

- Leatherwood, tu ne vas pas changer de sujet comme ça avec moi. Il se plante en face de moi et attend mes explications.

Je parle toujours de mes petits problèmes avec Mitch. 

Moins avec Amy, parce qu'elle a beaucoup de travail en école de stylisme, mais elle essaye toujours d'être un maximum à l'écoute avec moi. 

Pour le coup, là, je n'ai pas trop envie de reparler de Tucker, alors je lui fais juste part de mon petit tour chez le dirlo.

- J'ai eu une « altercation », dis-je en imitant les guillemets avec mes doigts, avec ma prof de bio ce matin.

- Ah oui ? Pourquoi ? Il reporte son attention sur la télé tout en m'écoutant.

- Ce matin j'étais encore en retard et...je commence.

- Encore ? Il hausse les sourcils en se tournant vers moi.

- Oui, enfin bref. Et la fatigue plus Mme Higgins, la prof de bio, qui m'a encore énervée, bah ça a donné que je lui ai claqué ses quatre vérités et j'ai été convoquée chez le proviseur.

Il rit lorsque je lui raconte en détails les « insultes », comme Higgins dirait, que je lui ai lancé.

- Ce qui est moins drôle...j'hésite à lui dire.

- Hm ?

- ...C'est que j'ai été renvoyée provisoirement du lycée pendant une semaine.

- Quoi ? J'espère que tu blagues ? S'exclame t-il.

- Eh ne me cries pas dessus ! Ça serait plutôt à moi de te faire la morale ! Je lui réponds sur le même ton.

- Et pourquoi donc ?