Chapitre 10

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Eliot.

La seule chose que je voulais, c'était me faire pardonner et lui prouver que je pouvais être gentil. Cependant, jamais je n'aurais imaginé être aussi attaché à elle. Cette journée avait été plus que parfaite pour moi, jusqu'à ce qu'on se prenne la tête à nouveau et que nous fassions face à la réalité.

Je lui avais proposé un après midi en ma compagnie pour la divertir. Nous étions partis rapidement après que nous nous soyons douchés. Le temps était encore chaud pour ce mois d'octobre et je me réjouissais d'avoir du soleil.

Elle avait revêtu une magnifique robe verte à point blanc accompagné d'une paire de converses blanches. Son bronzage plus que parfait mettait en valeur ses bijoux en or et ses magnifiques cheveux bruns lui retombaient comme d'habitude en bas du dos, en cascade. Un doux mélange de fleur d'oranger, qui se dégageait d'elle me picotait les narines et s'imprégnait en moi. Décidément, elle me retournait le cerveau.

Nous avions pris ma voiture, elle n'avait pas bronché du trajet, sans doute mal à l'aise ou encore en colère contre moi. La musique résonnait faiblement et contrastait avec le bruit de la brise, le soleil rayonnait et le vent faisait voler nos cheveux. Tout était digne d'un conte de fée, tout sauf notre relation. Malgré cet aspect parfait, rien ne l'était puisque nous nous détestions.

J'avais décidé de l'emmener faire du patin à roulettes près d'un étang sans savoir si elle aimait ou non le sport. Je me garais sur le bas côté et allait lui ouvrir la porte ce qui lui permettait de lancer sa première pique.

-J'aurais pu le faire. Je ne suis pas handicapée.

-Arrête de te plaindre et sors de la.

Elle avait le don de m'énerver.

Nous nous dirigions vers un banc. Je lui indiquais de s'asseoir et de m'attendre. Ce qu'elle fit. Je partis louer les patins puis revint rapidement. Son regard était perdu dans le vide à contempler la belle vue fleuris.

-Bon, j'ai prévue de faire du patin.

Elle tourna la tête vers moi puis s'attarda sur mes mains qui tenaient les accessoires. J'avais mal visé... cette journée n'était finalement pas une bonne idée.

-Je sais c'est pas commun, si tu n'es pas partante, on peut faire autre chose ou...

-C'est parfait. m'interrompit-elle souriante.

Je souriais à mon tour. Nous chaussions les patins à nos pieds et nous partîmes le long de l'étang sur un sentier plat. Les arbres nous cachaient du soleil brûlant et le vent à travers le feuillage donnait une atmosphère romantique. Encore une fois, tout avait l'air parfait mais ce n'était qu'un aspect.

Alors que nous commencions à patiner. Je me tournais vers elle pour voir si elle décompressait. Cependant, elle n'avait pas l'air à l'aise et elle n'avançait pas. Je me dirigeais vers elle.

-Tout va bien ? demandais-je inquiet.

-Je... Oui. Je ne sais juste pas patiner, je n'en ai jamais fait...

Elle rougissait.

-Ne t'en fais pas. Je peux te tenir la main pour te mettre en équilibre et te tirer pour te faire avancer ? proposais-je.

Elle hocha la tête timidement. Je tendis alors ma main qu'elle prit délicatement. Ses longs doigts fins et froids glissèrent dans ma paume et une douce sensation de chaleur s'empara de moi. Je levais les yeux vers elle, elle leva les yeux vers moi. Quelque chose se produisit entre nous, une forme d'aura nous enveloppa et le temps sembla se figer.

Elle rompit le contact rapidement. Et je commençais à patiner doucement, m'assurant qu'elle me suivait. Cependant, la technique n'était pas bonne, la position que j'avais me faisait mal au dos et je la tirais trop fort, j'avais peur de lui faire mal.

-Ça ne va pas. Ce n'est pas rassurant. commençais-je en m'arrêtant pour lui faire face.

-Tu as raison.

Je réfléchissais un moment. Je refusais que ce moment se finisse déjà.

-Tu permet ? *repris-je.

Elle fronça les sourcils mais hocha la tête, méfiante. Je la contournais et posais mes mains sur ses hanches. Elle retint son souffle un moment pendant que je me rapprochais d'elle. J'humais l'odeur de ses cheveux qui sentaient divinement bon et chuchota à son oreille.

-Tu me fais confiance ?

-Oui. répondit elle dans un souffle, sans hésitation.

Je serrais ma prise sur ses hanches et commençais à patiner contre son corps. Elle se détendit petit à petit, et suivit le rythme rapidement. Nous étions coordonnés, sur la même longueur d'onde pour la première fois et rien n'avais été plus parfait que ça.

Je passais sur le côté pour la laisser patiner toute seule mais elle m'attrapa la main pour rester à mes côtés. Je me mis devant elle et patina en arrière pour pouvoir la contempler. Elle souriait, ses cheveux toujours au vent, ses yeux pétillants me fixaient et le contact de ses mains dans les miennes me fit perdre le fil. Pendant un bon moment, nous patinions l'un à côté de l'autre, appréciant la compagnie de l'autre. Je me mettais à coté d'elle pour la laisser voir le paysage puis me replaçait devant elle en arrière pour pouvoir la contempler de temps en temps. Par moment, je repassais derrière elle pour sentir son corps contre le mien. Lorsque je me replaçais pour la énième fois devant elle pour l'admirer à nouveau, un drame s'en suivit.

Un caillou mal placé se prit dans ma roulette. Je tombais en arrière et l'attirait avec moi dans ma chute. Ma première réaction fut de la coller à moi et de l'encercler de mes bras pour la protéger. Mon dos toucha en premier le sol, elle tomba aussitôt sur moi sans pour autant me faire mal puisqu'elle était légère comme une plume. Cependant, la rapidité de la chute me fit me cogner fortement la tête sur le béton.

Lorsque je relevais la tête vers elle pour m'assurer immédiatement qu'elle allait bien, elle était allongée sur moi, les yeux fermés, me serrant aussi fort que je la serrais. Je lui caressais délicatement les cheveux et elle leva la tête vers moi. Nos regards se mélangèrent encore une fois et la même sensation de chaleur s'empara de moi, elle me regardait comme personne ne l'avait jamais fait.

Attiré comme un aimant l'un a l'autre, nos têtes se rapprochèrent. Elle vint attraper ma nuque et passa ses mains dans mes cheveux. Moi, je caressais délicatement son visage puis son cou appréciant la douceur de sa peau. Son regard brillait encore mais je crus y voir du désir. Nos lèvres se rapprochèrent alors encore. Je n'attendais plus qu'une chose, sentir ses lèvres douces sur les miennes.

Je sentis rapidement son souffle sur ma bouche, le moment arrivait et je fermais les yeux comme elle. Alors que la distance était presque close, elle s'écria brusquement, lâchant un cri de terreur et elle recula. J'ouvris les yeux brusquement, elle se redressa, nous faisant revenir tous les deux à la réalité. Rapidement, elle retira ses mains de mes cheveux et les examina.

-Eliot ! Tu saignes ! cria-t'elle, affolée.

Je t'aime, je te hais. |En correction|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant