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Il se leva en un saut :

-Bon, toujours partant pour pêcher ?

-On est venu pour ça, non ? dis-je, sur un air de défis.

Il partit d'un saut vers la forêt, avant de revenir, avec deux cannes à pêche et un sceau.

-Tu vois Cal, je te l'avais dit, tu n'es qu'un sot ! fit-il en me montrant le sceau.

Sa blague nulle me fit rire, car son euphorie et sa manière de gigoter m'amusée.

On commença à pêcher, avec bonne humeur.

Obéron était un être étrange, l'air d'un imbécile à gigoter partout et faire des jeux de mots pourris, mais paraître sage et intelligent, par moment.

Le roi de Tir na nog était surement unique en son genre.

L'air frais, me châtouillait les cheveux, l'odeur de la forêt m'entourer, tandis que le bruit de l'eau m'apaiser.

Les seuls bruits que l'on pouvait entendre, provenait d'Obéron, qui chanter une chanson étrange, pour attirer les poissons, celon lui.

D'après moi, il les faisaient fuir, plus qu'autre chose, avec ces fausses notes.

-Et si tu essayais de chanter ? me proposa t'il.

Je secoua la tête : il n'en était pas question !

Après avoir perdu ma voix, j'avais essayer encore et encore, me rendant compte que ma voix était devenu une sorte, de croassement de crapeau.

Le temps passa paisiblement, sans que je ne m'en rendis compte.

Une fois le soleil bien avancée, Obéron proposa que l'on compte nos proies : quatre pour moi, deux pour lui.

-Je t'avais dit que tu ferais fuire les poissons, en chantant aussi faux ! me moquais-je, en rejetant les poissons à l'eau.

-Dis donc ! Ma voix fonctionne, puisque j'en ai eu deux ! fit-il, l'air boudeur, en libérant ces pauvres proies.

-Ils devaient être sourd... dis-je, en courant vers la falaise.

Je couru rapidement, jusqu'au précipice, où Obéron me suivit.

En lui faisant face, je reculais, dos au précipice.

-Cal, fais attention à toi ! s'écria Obéron, alors qu'il essayait de m'attraper.

Un dernier pas et je tomba en arrière, les yeux fermer.

Je l'entendis hurler mon prénom en entier, alors que je tombais vers l'eau.

Oui. Il n'avait pas dit "Cal".

Mais bel est bien "Caliel".

Je sortis mes ailes, avant de toucher l'eau et repartit dans les airs, d'un puissant battement d'ailes.

Je rejoignis sa hauteur, restant prudemment dans les airs, au cas où je l'avais énerver... ma spécialité, apparement.

Mais non, il paraissait soulager.

-Tu as oublié que je pouvais voler ? demandais-je doucement, en me posant près de lui.

Il me serra fort contre lui, ce qui ne lui ressemblait pas du tout !

-Obéron ?

-Caliel, s'il te plaît, ne me refais jamais une peur pareil ! Tout à l'heure, j'ai mentis pour te rassurer, sur mes terres, il ne peut rien arriver à mes invités ou moi-même, excepter les démons. Tu aurais pu mourir !

Je recula de quelques pas, m'extirpant de son emprise :

-Je ne peux pas mourir. Les êtres célestes ne meurt pas, que ce soit ange ou démon.

Il secoua la tête :

-Depuis ce qui t'es arrivé, il y a eu beaucoup de changement, dans les sphères célestes. C'est pour cela que Lucifer est très inquiet pour toi, et qu'il te garde toujours à l'oeil. Prend soin de toi, Caliel.

-Très bien, mais comment connais-tu mon prènom en entier ?

Il eut l'air embêter, puis proposa :

-Et si on rentrait au manoir ? Nyx est peut-être déjà arriver ?

Il changeait de sujet ! Cela m'agaça, mais j'avais bien compris que je ne gagnerais pas contre lui.

J'accepta donc de rentrer.

L'ange démoniaqueWhere stories live. Discover now